... d'Auetos

Clyde TriCanauos a écrit:

J'aime beaucoup la façon que vous avez de raconter vos cérémonies.

Merci Clyde... surtout venant d’un conteur comme vous.

Soneti tua cradubio moios Brater Auetos,

Oui je suis entièrement d'accord avec Clyde, tu as une façon de raconter, et tu arrives à nous mettre dans l'ambiance...

Oui, c’est bien le miđ cutios VII que j’ai célébré la Lugouos. Cette célébration qui, à l’origine et selon le calendrier de Coligny, doit se faire le miđ anagantio II et lors de la cinquième année du lustre soit, il y a deux années (en 3885 M.T.) ou dans trois ans (en 3890 M.T.). Au choix.

Suite à la demande appuyée de moios Brater Matolitus qui, à l’époque vivait en ascète au fond de sa lanon et qui voulait, pour combler ses longs moments de solitude, passer plus de temps à célébrer j’ai, après avoir dit non, puis hésité, fais, pour satisfaire mon compère, une réforme calendaire afin que cette célébration quinquennale devienne annuelle. Bien évidemment le jour et le mois ne furent pas choisis au hasard… bref, après ce petit rappel « historique » du pourquoi la Lugouos se fête actuellement le jour de la pleine lune du miđ cutios je vais vous narrer ma journée.

Comme à mon habitude je me suis levé bien avant le soleil afin d’être fin prêt quand le moment serait venu de le louer. Avant cela, comme ce jour est un dimanche, jour de mon jeûne je me suis contenté, en guise de déjeuner d’un verre d’eau chaude agrémenté d’un demi citron pressé et d’une cuillère de miel. Ceci bu, je suis allé faire mes ablutions et une fois propre je me suis rendu devant mon autel familial pour « réveiller » mon Deuos Teugios et mes Ancêtres. Après quoi je suis allé présenter mes hommages au Soleil levant depuis le Teges de mon Nemeton.

Ceci terminé, j’ai tranquillement et doucement préparé le Sanctuaire en vu de la célébration du jour… une fois tout en place je suis allé prendre une douche et je me suis habillé.

De retour dans mon Nemeton, après avoir expliqué le pourquoi j’étais venu ici, en ce jour, en ce lieu, la cérémonie débuta par de petites ablutions, le marquage du front à la cendre, etc.

Une heure et demie plus tard, je donnais congé à Lugus en le priant de rejoindre les autres Dieux dans le monde blanc.

Ce fut une belle cérémonie, et je sais que Lugus en fut satisfait car, lors que la récitation de la litanie de ses noms divins, une pie (certes ce n’est pas un corbeau, mais c’est tout de même un corvidé) s’est posée devant moi à proximité du drestos, m’a regardé et d’un coup d’aile s’en est allée… j’étais heureux.

Avant la célébration…


Après la célébration…

Soneti tua cradubio moios Brater Auetos,

C'est tout simplement superbe....Merci pour ce merveilleux partage.

Deuoi corionti in tusso, moios Brater, seduonen nertom ac dagian nemi !
G.M

Tout avait bien commencé… dans l’après-midi j’avais rempli deux cagettes de bois et préparé le feu-Offertoire sur une grille posée sur quatre tenons. J’avais nettoyé et apprêté la petite table et mis en place la natte. Bref tout était prêt.

Le soir vers les 19h00, je suis allé mettre en place les objets sur leur différent emplacement. Et c’est là, en regardant le feu-Offertoire, que je me suis dis que poser les bois sur une grille suspendue n’était peut-être pas judicieux.

Il faut dire que trois jours auparavant j’avais acheté un barbecue et, dans celui-ci, dans le fond du bac, à une dizaine de centimètre, il y a une grille sur laquelle nous devons disposer le charbon et les bois. Sur la notice il est dit qu’elle sert à ventiler les braises. A ce moment là je me suis dit que c’était une excellente idée et, de fait, j’avais installé une grille dans le feu-Offertoire. Pour ventiler.

Mais une fois les bois déposés, je ne trouvais plus cette façon de faire super géniale mais, pour je ne sais quelle raison, j’avais laissé la grille.

Une fois tout installé, je suis rentré à la maison pour attendre l’heure fatidique. J’en ai profité pour avaler une assiette de carottes râpées (une sorcière ma dit que celles-ci données une longue durée de vie, alors je ne m’en prive pas ), faire mes ablutions et me vêtir.

Puis à l’heure où le commun des mortels se tourne vers le petit écran pour s’abreuver d’informations via les différents J.T., moi, je me suis dirigé vers mon Nemeton et ai débuté la célébration de la Maranuxtom Dagodeui.


Les ablutions furent faites, le marquage aussi. La purification des lieux par le feu et l’eau fut bien accomplie, l’appel des gardiens des directions et l’installation du Dieu dédicataire aussi. Puis vint le moment d’allumer le feu-Offertoire… j’ai déposé le feu sur le feu et tout se passa comme prévu. L’air tout autour du foyer, grâce à la grille, embrasa les bois et de belles flammes s’élevèrent.

J’ai récité une prière au Dagodeuos, puis j’ai déposé un fagotin de bois sur le feu avant d’aller vers le Cromo ou j’ai récité des garii tout en versant des libations sur le nerio muto.

De retour à ma place je me rassie et commença à réciter la litanie des noms sacrés du Bon-Dieu et c’est à ce moment précis que tout bascula. Et oui, à cause de la grille les braises tombèrent au fond du réceptacle et le « feu » resté sur celle-ci n’était plus qu’une flammèche. Ne voulant pas que mon feu s’éteigne, j’ai jeté sur lui des buchettes… rien. Il continuait à se ratatiner. J’ai donc retiré la grille et tous les bois tombèrent dans le fond, en vrac.

Mon feu était mort !

A ce moment-là, je dois bien vous avouer que je me suis demandé si le fait que le feu se soit éteint pendant la récitation de la litanie n’était pas une manifestation négative du Dagodeuos m’intimant de cesser le rituel. J’en avais les larmes aux yeux. Je me levais donc pour partir comme, je le pensais, m’en avait ordonné mon Deuos Teugios et là, au fond du réceptacle, une petite lueur rouge apparue, une petite braise incandescente était là. Je remis aussitôt de l’ordre dans les buchettes, reformais un foyer et remis le feu sur lui… en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il repris vigueur et de grandes et hautes flammes sortirent du réceptacle léchant parfois même mon lutrin et la table à offrandes.

C’est avec soulagement que je repris le rituel là où je l’avais laissé. Louangeant le Dagodeuos en citant toutes ses innombrables qualités. Le feu étant bien haut je pus, sans aucun problème, y déposer les offrandes et verser les libations. Toutes furent acceptées et les lumières d’Aedis les menèrent au monde des Dieux.

Après quoi la célébration se déroula sans plus aucune anicroche.

Il s'en est fallu de peu pour que le Dagodeuos ne montre son visage du Dis Atir.

Une pensée me vient à l'esprit : ai-je l'autorisation de présenter vos compte-rendus sur mon humble journal numérique (avec lien vers ce forum et/ou le site de la CCC) ? Il me semble qu'ils sont suffisamment exotériques pour être divulgués, et assez pertinents pour mériter plus ample diffusion.

Citation :

Il s'en est fallu de peu pour que le Dagodeuos ne montre son visage du Dis Atir.

C’est bien ce que j’ai cru… et comme pour nous tout est signe, j’ai réellement pensé que le Dagodeuos n’approuvait pas le sacrifice. Voilà pourquoi je m’apprêtais à tout laisser en plan et à quitter les lieux. Heureusement qu’il s’est manifesté dans ce modeste tison sinon je serais parti sans rien lui offrir. Cela aurait été dommage, voire dommageable.

Citation :

ai-je l'autorisation de présenter vos compte-rendus sur mon humble journal numérique (avec lien vers ce forum et/ou le site de la CCC) ?

Oui, pourquoi pas… sachant que ces petites narrations ne sont que les « comptes-rendus » succincts de mes modestes célébrations, je ne sais pas si elles intéresseront quelqu’un. Mais soit, allez-y.

C’est vrai ça, pourquoi n’écrirais-tu pas ces nouvelles sur ta page facebook ?

Hihihi ! Non pas… mes messages ne sont en rien des rapports d’activités ni même des comptes-rendus comme le faisaient les frères Arvales dans l’antiquité, mais de simples brèves anecdotiques. Rien de plus.

Miđ giamon- I… aujourd’hui j’ai assisté à la grande bataille. Celle qu’ont livrée les Dieux pour chasser les Uomorioi hors de notre monde.

Ce matin après mes ablutions et mes salutations à mon Deuos Teugios et mes Ancêtres, je suis allé en mon Nemeton rendre hommage à Belenos. Le ciel était clair et le soleil bien visible. C’est là que je les vis, venant de l’Est, les beaux Toutai Deuas Danunas bien armés marchant comme un seul homme avec l’encouragement de la voix valeureuse du grand héros, Lugus aux Long Bras. Ils étaient en armes, prêts et guerriers, aux endroits prévus et préparé pour la bataille. Je les regardais, éblouissant de beauté… et là, de gros nuages noirs assombrirent le ciel. Cachèrent le soleil. De l’autre côté, venant de l’Ouest, face aux Toutai Deuas Danunas, se levèrent les armées et les foules noires et sombres, à la vilaine couleur, la lourde compagnie, méchante, hirsutes, et les grands hommes sauvages, horribles. Ils avaient leur équipement de bataille et de combat, leurs vêtements sombres, leurs tuniques épaisses. Horrible était l’équipement effrayant de cette foule ; lances aux futs épais, épées pointues, casques redoutables, boucliers larges et rudes. Ils portaient de lourdes et sombres cuirasses, si bien que les chevelures rudes et crépues étaient semblables au nuage noir d’une nuit sombre.


Et la bataille commença !

Toute l’armée et chacun des bataillons des Uomorioi se placèrent rapidement. Les guerriers noirs poussèrent de grands cris et, d’un même élan, coururent au combat.

A leur tour, Les Toutai Deuas s’élancèrent contre les bataillons des Uomorioi, tête contre tête, comme le bruit terrifiant de la Mer secouée par la tempête, frappant les rochers.

Les deux armées se percutèrent alors dans un horrible fracas. J’entendis les renflements des boucliers se heurtant, le bruit des héros se coupant, le cri des hommes au saccage, le heurt des épées dures sur les têtes des héros, le sifflement des lames tranchantes contre les corps des guerriers, la plainte des champions qui tombaient, le bruit des joints de cuirasse qui se brisaient, le choc des lances aux fûts épais l’une contre l’autre, le bruit des crêtes de casques se brisant, le bruit des massues contre les têtes des héros, et le jet des durs fléaux de fer sur les membres des fantassins des Uomorioi.


La bataille devint une déroute après cela et les Uomorioi furent repoussés jusqu’à la mer.

le bruit et la fureur !
beau !!!
Gloire !!!

Tactique de presse classique, je me suis permis d'user d'images d'archives pur illustrer l'article : https://1tierschemin.wordpress.com/2015/04/30/les-fetes-de-mai-belotennia-hexenacht-floraliae/.

Si cela n'est certes point un compte-rendu comme le faisaient les Frères Arvales, cela n'est sans doute pas à déplorer, car il faut bien admettre que les listes comptables d'offrandes ne déplacent guère les foules de nos jours (cela pourrait être une bonne méthode pour attirer des actionnaires, mais je crains que le résultat financier des opérations se soit pas non plus extrêmement attirant pour eux).

Soneti tua cradubio moios Brater Auetos,

Gloire à eux, dignes de gloire !!

Merci pour ce partage

G.M

SoK a écrit:

Si cela n'est certes point un compte-rendu comme le faisaient les Frères Arvales, cela n'est sans doute pas à déplorer, car il faut bien admettre que les listes comptables d'offrandes ne déplacent guère les foules de nos jours

 Hahaha ! Oui, c’est sur.  

Par contre juste une petite chose entre nous… la couleur de la saison est le rouge (du miđ giamon I au miđ equos XIII). Il est vrai que n’ayant pas mis de photo, et pour cause, j’avais oublié mon appareil, vous ne pouviez pas le savoir.

A titre info…

Cinq saisons, cinq couleurs :

Hiver – Blanc – du miđ samon I au miđ dumann XIIII
Frimas – Vert – du miđ riuros I au miđ anagantio XIIII
Printemps – Jaune – du miđ ogronn I au miđ cutios XV
Eté – Rouge – du miđ giamon I au miđ equos XIII ou XIIII
Automne – Bleu – du miđ elembiu I au miđ cantlos XIIII

Miđ giamon VI, 3887 M.T. / J – 1 avant le grand jour…

Afin de ne pas nous encombrer avec les préparatifs j’ai passé les trois-quarts de la journée à tout mettre en place. Dans un premier temps j’ai trainé un tronc (de 7 m) jusqu’au Nemeton, puis je suis allé couper une branche touffue d’olivier que j’ai, par la suite, chevillé et lié au tronc en question. Mon Magelos était prêt !



Ceci fait j’ai « creusé » le trou de poteau, transporté le mât (autour duquel seront liées nos enseignes respectives) et, pour finir, j’ai préparé les deux feux périphériques et, bien évidemment, le feu-Offertoire.


De retour à la maison, j’ai préparé les offrandes (blé cuit et brochettes de viande) et rempli les fioles des divers liquides à offrir (huile, hydromel, bière et whisky) et, une fois tout déposé dans mon panier d’osier, je me suis assis deux secondes et demi pour souffler avant un dernier contrôle… normalement, il ne manque rien. Nous verrons bien demain.


Miđ giamon VII, 3887 M.T. / J 1, ouverture des Belotennia…

Réveil 04h30, de bonne heure et de bonne humeur. Après mon déjeuner, mes ablutions, mes salutations ici et là-bas, je me suis attelé à terminer les préparatifs, c’est-à-dire amener le Cromo, son cucullus à la couleur de la saison et son torque, mettre en place les bols aux différents endroits, installer les lutrins, accrocher les rubans de couleurs, déposer les objets talismaniques, etc.



A 09h30 tapante, j’ai eu la grande joie de voir arriver sur les terres celtiques de Rennina moios Brater Matolitus et sa compagne, Uergia. Après des accolades fraternelles, il fut reçu selon les us et coutumes en vigueur dans notre obédience et nos enseignes furent liées entre elles.





Puis nous avons installé le cromo…



… et déclaré l’ouverture des Belotennia. Des prières furent récitées et un sacrifice offert.


Le midi, plus profane, nous nous sommes réunis autour d’une tablée préparée à la hâte par votre serviteur… six tomates coupées en dés, des olives vertes et noires, des dés de jambons et des morceaux d’emmental, le tout mélangé dans une grosse gamelle de riz et hop, le tour est joué, voilà une belle salade composée. Avec ça, divers saucissons, quelques tranches de jambons crus arrosés d’un bon cru (aux dires de mes camarades), discussions et rigolades ont fait le reste. Si bien qu’au moment de nous séparer il était (pour les plus vaillants c’est-à-dire moios mapos Matuos) 19h00 à l’horloge. Le temps de se dire au revoir, d’agripper mon panier je me suis retrouvé sous le Teges pour la salutation du soir.


Miđ giamon VIII, 3887 M.T. / J 2, exaltation des Belotennia…

Pour moi le début de cette journée-ci fut la même qu’hier. En tous points…


Et, de même qu’hier, quand moios Brater est arrivé nous nous sommes avancés vers le Nemeton pour y honorer Taranis, Rigannisa et les Marutiioi… le Magelos, l’axe du monde, fut dressé. Des prières furent récitées et, dans le feu-Offertoire, oblations et libations furent versées.





Miđ giamon VIIII, 3887 M.T. / J 3, fermeture des Belotennia…

De même que la veille et l’avant-veille, avant l’arrivée de moios Brater j’avais tout installé…


… et, une fois ce-dernier pointant le bout de son nez, nous nous sommes habillés. Une fois en tenue la célébration de la fermeture des Belotennia a pu commencer. Deux feux furent allumés et tous les participants furent invités à passer entre pour y être purifiés.




Après quoi nous avons remercié Aedis par des prières, des hymnes et un sacrifice.


L’habit d’hiver (les tentures) du Teges fut retiré afin de permettre au soleil de l’inonder de sa lumière, de le baigner de sa clarté, de l’arder de sa chaleur.


L’après-midi nous sommes allés faire une petite ballade jusqu’à la source de la Ripelle qui était déjà bien basse… malgré tout, moios Brater Matolitus a pu y remplir quelques bouteilles. De retour à la maison il était déjà l’heure de nous quitter. Après des accolades plus que fraternelles, j’ai vu moios Brater Matolitus et Uergia, sa douce et aimable compagne, quitter les terres celtiques de Rennina.

... et que la route qui les ramène de chez nous vers l'Armorique soit belle (elle l'est) !

Une magnifique cérémonie, tandis que pas loin des terres de Matolitus, avait lieu un autre liage de bannières.
Je suis heureux de confirmer qu'en ce moment-là, là-bas avec tous, mes pensées allaient vers vous tous ainsi que vers nos amis de l'ADCS, rassemblés tous, eux aussi.
Sur tous, JOIE !

Merci à vous, druides, pour les images de cette belle célébration.

Vous faites vivre l'esprit de nos ancêtres et l'harmonie avec la nature. J'ai hâte d'être parmi vous aux prochaines fêtes!

les images montrent une bien belle cérémonie ...

C'était un plaisir et un honneur que de nous accueillir dans le lanon Berularias ... cela donne une dimension supérieure aux échanges qu'on peut avoir sur ce forum.
Ce fut une rencontre humaine riche et plaisante... merci encore

Voilà, c’est fini… je suis de retour sur mes terres. Après – presque – une semaine de totale immersion en nos Dieux, j’avoue que j’ai un peu de mal à reprendre le cours de la vie « normale »

Setanta a écrit:

Ce fut une rencontre humaine riche et plaisante...

Le plaisir fut partagé moios Brater…

Je le crois volontiers Moios Brater Auetos...

... et j'en suis très heureux, ainsi qu'Onnibriga

Ainsi, aujourd'hui miđ elembiu at. X, avec la célébration de la Comranna se termine la grande assemblée instituée par Lugus... que de belles choses durant toutes ces journées. Bien que nous n'ayons pas participé à des courses de chars, de chevaux, d'hommes, de femmes, ni même de chiens, ce long temps fut néanmoins l'occasion de rencontres, de partage, de rires et de joie, de palabres, discussions et échanges...

J'y ai croisé de rudes paysans. J'y ai reconnu des pairs et j'y ai même côtoyé un géant. Un colosse Celte haut comme un chêne et large comme trois, une véritable force de la nature... un digne représentant, s'il en est, de ces redoutables guerriers qui, en leur temps, ont fait trembler bien des ennemis.

Pour moi tout cela a commencé le miđ elembiu V, quand, à la première heure du jour, je me suis installé à bord de ma « Druidauto » afin de rejoindre les terres celtiques de Berularia. Après 12 h de temps et 1200 km de route je suis – enfin – arrivé à destination... fatigué. Mais celle-ci fut vite oubliée tant fut grande ma joie de revoir moios Brater Matolitus et sa douce compagne Uirgia. Après un chaleureux accueil j'ai aidé moios Brater à installer le mât aux enseignes, puis nous nous sommes mis à discuter jusqu'à la tomber – ou presque – de la nuit. Là, j'ai pris congés de mes hôtes et me suis rendu à l'hôtel.

Le lendemain, de bonne heure et non moins de bonne humeur, j'ai rejoins le Nemeton Berularias où m'attendait moios Brater Matolitus. Suite à la Comarca Belini, célébration qui, immuablement, ouvre la journée d'un Druide, nous nous sommes installés pour recevoir, comme il se doit, notre Ogios Brater G.M. qui, après une mûre réflexion et une décision courageuse, est devenu M.G. Une bien belle journée... pour moi, en vérité.

Le premier jour de l'Assemblée, le miđ elembiu VII, fut lui-aussi radieux. Après nos célébrations quotidiennes et la mise en place des objets du culte, nous avons eu l'immense plaisir de lier nos enseignes avec celle de la Clairière Garganiioi du Druide Dubrinertos. Puis, après ce fraternel échange d'amitié, nous avons attendu le « coup d'envoi » de notre Gutuater pour proclamer, à la face du monde, l'ouverture de la Luginaissatis devant un parterre de fidèles. Les agapes ont suivies, riche en discussions et en bons mots... et, au fur et à mesure que la journée s'étirait, les uns partaient... les autres aussi. Le soir nous n'étions plus qu'un comité restreint à célébrer la Comarca.

Le second jour, alors que moios Brater Matolitus se préparait pour l'Epomeθuos, je prenais la route pour la Corrèze où j'étais attendu par notre Brater Dubis Moridunios de la Clairière Lemovica. Je suis arrivé au lieu de rendez-vous, chez moia Suaser Corridunia, vers la onzième heure du jour...

Le miđ elembiu VIIII, à la cinquième heure du jour j'ai participé à… « Lugnasad ». S'en est suivi un convivial repas, plein de joie et de gaieté. Celui-ci terminé nous sommes allés prendre le café dans le grand salon. Des micro-discussions s’engagèrent jusqu’à ce que Ogmios, le Hérault de la Clairière Lemovica, émit l’idée de débattre sur quelques sujets très druidiques comme les rituels, le rôle du druide ou la place de la femme. J’ai beaucoup aimé… j’espère que eux aussi.

Le lendemain, pour clôturer ma visite en terre Lemouices, moios Brater Dubis Moridunios eu l'excellente idée de nous emmener (moia Suaser Corridunia et moi) nous promener sur les ruines des Cars – un site gallo-romain – et sur le site de fouille de Tintignac ou une petite visite guidée était présentée. C'était tout simplement fabuleux.

Après une bonne nuit, mes dévotion du matin, une prière à Pusos, c'est sous la pluie que j'ai quitté mes hôtes pour reprendre la route en direction les terres Ligures.

Ce fut un beau périple !

Quelques jour plus tard s'en est suivi, ici, sur les terres celtiques de Rennina l'Atnu Basio Talantionos.