- Eber a écrit:
- Existe t'il quelque part des indications sur le sens qui était donné aux constellations à l'aube du Druidisme.
Non la démache n'est pas la même
Les signes du zodiaque sont une représentation d'images (magie) travail de la contemplation
alors qu'en druidisme c'est le travail de la monté de l'énergie ainsi que sa descente travail opératif.
Pour la construction des rituels et le temps sacré c'est assez simple et assez compliqué.
Compliqué si on prend les résultats (calendrier)
Simple si on prend le temps de construire et de comprendre c'est à dire : "vivre l'énergie".
La première des choses à comprendre (sur terre) est l'orientation.
l'orientation vient du ciel. Elle doit être d'une nature qui dépasse le temps et l'espace terrestre, car c'est justement là sa fonction. Les orientations sacrées sont précises et séparées par des intervalles. Elles désignent, par leur relation à la géométrie, certains lieux sur terre qui se prêtent à la construction des espaces sacrés et qui " incarnent " naturellement l'expression d'un sens. Elles mettent en relation l'espace et le temps, exprimés dans la construction de " l'observatoire - calendrier ", permettant ainsi la distinction des jours sacrés, " holy days " en anglais, origine des nos fêtes religieuses et de nos jours fériés.
La division du cercle en 360°, approximation des 365 jours de l'année (l'anneau, le un, le cercle), et l'heure en 3600 secondes nous vient de la plus haute antiquité. Cette base a perduré jusqu'à maintenant.
Perdre le nord signifie perdre la raison car, en effet, notre raison ne peut exister sans une orientation, un sens. La direction du nord est depuis toujours le point de repère par excellence dans l'hémisphère nord. Ce point central, prolongement de l'axe de la terre, est perçu comme étant en dehors des cycles et donc du temps, un lieu d'immortalité où la naissance et la mort n'ont plus lieu d'être. Dès que le jour se lève, ce centre disparaît. Il est donc associé à notre désir le plus profond, celui qui s'exprime avec le plus de difficulté dans le plan de la manifestation, la source de notre volonté réelle possible. Pour le retrouver, nous devons nous orienter sciemment.
Dans la journée quand le soleil est au zénith, il se trouve au sud. A ce moment là, l'ombre d'un "bâton druidique" (gnomon) est la plus courte de la journée et se dirige vers le nord. Nous voyons donc clairement comment cet axe nord sud structure le cycle du jour et de la nuit. Le ciel du nord apparaît donc à la fois comme un but à atteindre et un lieu inaccessible, centre de tout mouvement mais siège de la non-action. C'est pour cela que le nord est la référence absolue.
le sud est le domaine de la manifestation. C'est là où on trouve dans le feu de l'action.
L'horizon est, d'où jaillissent les astres, pays du soleil levant, symbolise la naissance. La naissance n'est pas perçue comme le début de quelque chose, mais un retour, tel le printemps. Dans le cycle de la vie, il s'agit donc d'un certain type d'énergie, bondissante, créatrice et juvénile. L'être naissant, qui revient du ciel du Nord, est encore chargé de l'influence de l'au-delà et peut transmettre à l'observateur une certaine vitalité spirituelle. C'est un rappel de la raison d'être de l'existence à ceux qui sont sur terre depuis un certain temps déjà.
L'ouest, bien sûr, est à l'opposé et signifie le départ de la vie manifestée.
Tout le monde sait que le soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest. Il y a moins de gens qui savent que les levers du soleil exactement à l'est ne se produisent qu'au moment des équinoxes, c'est-à-dire le 21 mars et le 23 septembre. D'ailleurs, ces jours là, des personnes qui se trouvent sur le même axe nord sud voient le soleil se lever au même moment.
Cet axe est ouest correspond au centre du déplacement à l'horizon des levers et couchers du soleil, de la lune et des planètes, autrement dit, de la bande zodiacale. Il est perpendiculaire à l'axe nord sud, ce qui peut nous sembler être une évidence, mais c'est un fait majeur dans la structuration de l'espace et donc de notre mode de pensée actuel.
L'équinoxe se définit comme étant l'instant où l'axe de la terre forme un angle droit avec la droite qui relie le centre de la terre au centre du soleil. C'est alors que l'axe de la terre est parfaitement aligné dans le sens de son déplacement le long de son orbite.
Au moment des solstices, l'axe de la terre est perpendiculaire à son déplacement autour du soleil.
Cette division en quatre, les quatre saisons, est la division des 360° par 4, ce qui fait 90°. En partant de l'axe nord sud, donc, un triangle à angle droit nous permet de tracer l'axe est ouest.
Le rapport entre la hauteur d'un mât et la longueur de son ombre le jour de l'équinoxe à midi permet de calculer facilement la latitude du lieu. Un rapport en nombres entiers confère une nature sacrée à l'endroit. (travail du Portier en druidisme où comment contruire son bâton de Druide et ses applications).
A partir du 21 mars, les levers du soleil se font de plus en plus vers le nord pour arriver à leur lever septentrional maximal le jour du solstice d'été. L'orientation de ce lever dépend de la latitude. A l'équateur, il est de 23° au nord de la ligne est ouest alors qu'à Stonehenge dans le sud de l'Angleterre, il est de 40°. Sur le cercle polaire, à la latitude de 67°,1e soleil se lève au nord le 21 juin et en allant plus vers le pôle nord, il ne se couche plus.
Après le solstice, les levers redescendent vers le sud pour revenir à l'est à l'équinoxe d'automne et ils continuent vers le sud jusqu'au solstice d'hiver, le 21 décembre, journée la plus courte dans l'hémisphère nord. Ce jour là, à midi, sur le cercle arctique, le soleil fait une très brève apparition exactement au sud avant que la nuit revienne à nouveau.
A partir de ce moment, les jours se rallonge, les levers remontent vers le nord pour revenir à notre point de départ au 21 mars. Comme nous l'avons vu, ce mouvement se fait de part et d'autre de la ligne est ouest.
Le mot " solstice " vient du latin, " sol stare ", qui signifie " le soleil s'arrête ". Ces points extrêmes dans le cycle annuel confèrent à chaque latitude une géométrie particulière. C'est le moment d'un changement de direction et pendant plusieurs jours, le lieu du lever du soleil change à peine. Par opposition, les périodes de déplacement maximal se trouvent autour des équinoxes, pendant quarante jours avant et après. Vient ensuite un ralentissement qui mène à l'arrêt des solstices. Nous distinguons donc huit dates importantes, les deux solstices, les deux équinoxes et les quatre moments de ralentissement, deux de chaque côté des deux équinoxes. Ces quatre dernières dates correspondent au 9 février et au 15 août pour les 40 jours qui précédent l'équinoxe et au ler mai et au le 1er novembre pour les 40 jours qui suivent l'équinoxe. Le fait que ces dates soient encore importantes dans notre calendrier de fêtes actuel est un exemple puissant de l'influence silencieuse de l'histoire sur notre vie moderne.
Le 9 février est aussi le 40eme jour de l'année, ce qui laisse envisager une division antique de l'année en 9 mois de 40 jours ?
Petit travail pratique mais druidique sur le schéma symbolique de l'observation rituelle du soleil. Le Mabinog observateur se place au centre du lieu sacré, face à l'est, c'est-à-dire, face au soleil levant, sur le siège rituel, placé en un lieu précis et invariable. Il suit les déplacements successifs des levers héliaques d'Horizon entre les deux limites extrêmes atteintes aux solstices d'été de d'hiver. On marque sur le terrain ces deux points essentiels par deux mâts ...ou dans des temps plus élaborés, par deux colonnes. (peut être JB ?) De telles colonnes ont été trouvées de part et d'autre dans certains temples anciens, orientés vers l'est.
Selon la latitude, les angles de levers et de couchers, correspondants à des dates précitées de l'année, changent. Il est très important de comprendre que les dates sont communes à toute la terre. L'instant du solstice, de l'équinoxe, voire d'une pleine lune, est universel. C'est la manifestation astronomique observable locale qui change. Il y a donc des latitudes où une géométrie naturelle se révèle, comme nous l'avons déjà suggéré.
Cependant, il y a des précautions à prendre lorsque l'on souhaite faire soi-même par exemple l'observation d'un lever ou d'un coucher au solstice.
Premièrement, l'année comporte 365 jours mais le temps exact de révolution de la terre autour du soleil est de 365,24219 jours. C'est donc ce dernier chiffre qui est la durée exacte entre deux solstices. Au bout de trois années d'observation au 21 décembre, nous avons les 3/4 d'une journée d'écart. L'année bissextile de 366 jours remet les pendules à l'heure, ou presque car il y aura toujours 44 minutes de différence !
Mais un autre phénomène vient compliquer un peu plus la compréhension. L'obliquité de l'écliptique, qui correspond à l'inclinaison de l'axe de la terre, varie sur un cycle de 41000 ans. Cette oscillation serait due à l'attraction gravitationnelle de Jupiter et de Saturne. Sa dernière valeur maximale était de 24,34° en -8700 et sa prochaine valeur minimale sera de 22.23° en l'an 11800. L'angle du lever du soleil un jour donné de l'année varie en fonction de ce cycle, évidemment sur une très longue période. Depuis la construction des monuments à Carnac, par exemple, l'angle au moment des solstices a changé d'environ 0,7°. Ce qui veut dire que pour voir la même chose aujourd'hui qu'il y a 6000 ans, il faut déplacer très légèrement le point d'observation. Cela implique que l'on doit calculer précisément les angles de lever de l'époque si on souhaite comprendre les intentions des bâtisseurs.
Les équinoxes, cependant, ne sont pas altérés, car ils sont exactement au milieu de l'oscillation et ne dépendent pas de son amplitude.
Il faut préciser que le cycle de la précession des équinoxes, lente rotation de l'axe de la terre sur une période d'environ 26000 ans, n'affecte en rien les angles de lever du soleil ou de la lune. Par contre, il a un effet très important sur la direction de lever des étoiles et modifie radicalement le ciel de nuit entre deux points opposés de son cycle. Il provoque aussi un constant décalage entre le zodiaque des signes, basé sur le cycle des saisons, et le zodiaque des constellations, division en douze parties de la bande zodiacale.
Voilà avec ce petit texte aménagé comment construire les huit dates riuelliques druidiques en conscience.
Je ne parlerai pas des portes des hommes et des Dieux puisque sur ce forum certains ou certaines n'ont pas compris ces désignations pourtant essentielles à la compréhention du druidisme ancien.