Olloiacetos: quand le taillons -nous ?

Je me rends compte que je n'ai pas le verbe couper.

Quel jour coupons-nous le gui cette année avant minuit en faisant le don de l'eau et en nous coupant l'artère fémorale pour les plus enthousiastes ? :-)

le 25 ou le 26 ?

ou si GELINA OLLOIACCOM est justement le jour de la coupure du gui ? ce qui me paraît un peu tard.

Comme je ne sais pas ce que veut dire gelina je me demande si ce n'est pas la pose du gui.


Grace à ce lien je sais qu'on coupe le gui :

http://tri-canauos.blogspot.fr/2012_01_01_archive.html

mais ils me surprennent grandement en disant qu'ils le brûlent aussitôt.

Le jour de la cueillette du gui est signalé sur la bande-annonce du forum… cette année elle se fera donc le miđ riuros IIII, 3887 M.T. soit – pour les non « initiés » – le 03 janvier 2015 è.v.

as-tu repéré un chêne pour cette année?

Auetos a écrit:

Le jour de la cueillette du gui est signalé sur la bande-annonce du forum… cette année elle se fera donc le miđ riuros IIII, 3887 M.T. soit – pour les non « initiés » – le 03 janvier 2015 è.v.

J'indiquais à la fin du message que j'avais compris grace au lien que j'ai trouvé par hasard dans la soirée.

à propos, les deux mois supplémentaires sont placés tous les trente ans ?

Matuos a écrit:

as-tu repéré un chêne pour cette année?

Je m’y emploi… mais ce n’est pas évident.

Je sais qu’il y a un superbe chêne – porteur de la boule blanche – dans un petit village non loin de Brignoles, mais le hic, si j’ose dire, est qu’il est situé au beau milieu de la place centrale… je ne sais pas si je serais le bienvenu le jour J.

Du coup j’ai assuré mes arrières en commandant une boule de gui chez un fleuriste, ainsi si je ne trouve pas un beau chêne j’aurais au moins le gui... je sais, ce n'est pas très orthodoxe mais c'est la seule solution de replie que j'ai trouvé.

Bledoouanos a écrit:

à propos, les deux mois supplémentaires sont placés tous les trente ans ?

Non pas ! Ces périodes de réajustement (de 30 jours) se font tous les deux ans et demi. Voir ici : https://druuidiacto.1fr1.net/t5-le-calendrier-des-druides

Et que faisons-nous du gui ? Moi je le gardais toute l'année. J'ai entendu dire par des non credimaroi qu'on le garde quinze jours, un mois par d'autres.

Les animateurs de "tri canauos" me surprennent grandement en disant qu'ils le brûlent aussitôt.

http://tri-canauos.blogspot.fr/2012_01_01_archive.html

Bonsoir, Bledoouanos.

Cela  est (me semble t'il), une approche très  personnelle et propre à "cette  communauté". Il suffit de regarder autour de quoi sont fait les sujets... Cependant, je cite ce que j'en ai lu:
-"Ici, nous sommes terre à terre et ces branches de gui, nous les avons juste accroché dessus le feu."
A mon sens, ils ne parlent pas de bruler le gui  dès lors qu'il est coupé, mais de l'accrocher dessus le feu.
"Dessus le feu", soit dessus la cheminée.
Mais peut être que je me trompe...

Le gui, une fois coupé selon le rituel adéquat, est transporter au Nemeton où il est, pour une partie, mis en couronne – qui servira pour la célébration qui suit – et pour une autre part, couper en petite section, attaché à une cordelette et donné en guise de talisman.

Auetos a écrit:

Matuos a écrit:

as-tu repéré un chêne pour cette année?

Je m’y emploi… mais ce n’est pas évident.

Je sais qu’il y a un superbe chêne – porteur de la boule blanche – dans un petit village non loin de Brignoles, mais le hic, si j’ose dire, est qu’il est situé au beau milieu de la place centrale… je ne sais pas si je serais le bienvenu le jour J.

Du coup j’ai assuré mes arrières en commandant une boule de gui chez un fleuriste, ainsi si je ne trouve pas un beau chêne j’aurais au moins le gui... je sais, ce n'est pas très orthodoxe mais c'est la seule solution de replie que j'ai trouvé.

Le gui est a ce point rare chez vous? Ici, il est envahissant. Particulièrement sur les vieux pommiers.

Aux environs de mon lieu d’habitation il n’y a rien de rien, et ça sur des kilomètres à la ronde… pour commencer à en trouver il me faut aller dans le haut Var, du côté de Brignoles, et le hic est que je connais très mal ce coin-là.

et si ce n'est pas du gui de chêne, pour un simple credimaros, ça suffit ?

ici, comme chez Clyde on trouve pas mal de gui sur les pommiers, amandiers, peupliers, tilleuls, pins, bouleaux... c'est le gui de chêne (ou de fayard) qui est très rare, bien que le chêne blanc de nos moyennes montagnes soit réputé être celui qui compte le plus de sujet porteurs.

à propos de gui, le mot irlandais, Druadhlus, veut dire Plante de Druide... ce mot n'est pas une construction moderne puisqu'il apparaît aussi bien dans la langue des paysans que dans un traité de plantes médicinales vieux de cinq-cent ans (à une époque où le gui, introduit il y a seulement un siècle par des jardiniers anglais était encore inconnu en Irlande et dans les Highlands) et les langues Brittoniques à qui ils auraient pu l'emprunter ne le le nomment pas ainsi. ça plaide en faveur d'une origine ancienne, druidique et gauloise de cette tradition.

Matuos a écrit:

ici, comme chez Clyde on trouve pas mal de gui sur les pommiers, amandiers, peupliers, tilleuls, pins, bouleaux... c'est le gui de chêne (ou de fayard)

Lou visc de fau es bou també ?

je ne sais pas, mais ce qui est rare est cher, et ici il est aussi rare que celui de chêne, même entouré de toutes parts par des résineux porteurs de gui! j'aime cette essence, et je n'attend que d'en croiser un que le gui ait marqué pour le vénérer plus particulièrement. le dieu tutélaire de notre vallée, anciennement appelée Pagus Baginensis dans l'organigramme de la Cité des Voconces et au Haut Moyen-Âge est Baginus (son culte est attesté dans le village voisin de Sainte-Jalle où l'église actuelle est son ancien temple, et à Tarendol, village d'origine de Barjavel l'écrivain, où il est enterré). les Voconces ne l'ont associé à aucun dieu romain, mais nos voisins Allobroges si: Jupiter Baginos. et je ne sais pas si Bagos en est l'étymologie mais étant donné le goût bien connu des Druides pour le jeu de mot, je suis à la recherche d'un hêtre vénérable où porter mes offrandes, les chrétiens ayant bâti en lieu et place de son Temple... et comme ce Marobagos se doit d'être remarquable, un porteur de gui serait du meilleur effet!

Comme je te comprends cher Matuos...
Dis-toi que " ce que tu recherches, te recherche."
Bonne quête !

Matuos a écrit:

je suis à la recherche d'un hêtre vénérable...

Sache, moios mapos Matuos, que ce Φagos // Bagos peut prendre une forme que tu ne soupçonnes pas... il se peut même que, sans le savoir, tu l'ais déjà trouvé.

merci à tous les deux pour vos chaleureuses et amicales remarques, qui me font un immense plaisir! par contre, moios ater Auetos, je veux bien quelques éclaircissements sur Φagos // Bagos et ses formes, car j'avoue que je colle un peu!

cette ode de ta composition est une véritable splendeur... digne ô combien du talent de tes antiques prédécesseurs!

Matuos a écrit:

merci à tous les deux pour vos chaleureuses et amicales remarques, qui me font un immense plaisir! par contre, moios ater Auetos, je veux bien quelques éclaircissements sur Φagos // Bagos et ses formes, car j'avoue que je colle un peu!

Crezi qu'èi la respounso mas n'en sèi pas sigur.

Ce que je sais de manières sûr c'est que :

- il n'y avait pas le son /f/ en gaulois et que donc le phi grec n'y représente pas le son /f/ (à moins que ce soit tout simplement une forme tardive hybride fagos gaulois calqué sur le fagus latin, qui a donné "fag" en roumain et "faget" dans l'Oc du Pays de Foix, avec l'évolution "haget" en gascon.)

- que la lettre F  avec une queue plus longue vers le bas et légèrement courbée représentait le U consonne donc le /w/ devant une autre consonne.

Exemple : Froica /wroyka/, devenue broica, puis broga et bruga.... qui a donné l'Oc "la brugo" ce qui prouve, dinc uno charradisso, que le /u/ de bruga était long.


à partir de ces bases solides je suis obligé de prendre des risques :

pourquoi un F devant une voyelle alors qu'un U aurait tout aussi bien fait l'affaire ?

Hypothèse hardie : à une époque, fatalement, les prononciatios /wagos/ et /bagos/ ont été concurrentes comme ont dû l'être /wroyka/ et /broyka/.

Ce F est peut-être une manière de noter cette ambivalence.

Mistral a prouvé par des exemples écrit qu'en latin déjà des auteurs remplaçaient le /w/ par un B. Il cite plusieurs phrases dont une avec "bixit" au lieu de "vixit".

Peut-être que ce F représente un /b/ récent.

Peut-être que vous avez raison… il n’est pas rare lorsque l’on traduit un nom irlandais en gaulois commençant par un « F » d’y mettre un « U »

Par exemple…

Fas = Uasa « Source »
Fathach = Uatacos « Devin »
Fea = Ueadia « Fileuse [du Destin] »
Febar = Uebaranos « Très Coléreux »
Ferb = Uerbannos « Très cornu > Biscornu »
Fedlimid = Uedalemidios « A l’aspect de Cerf »
Feren = Uerianos « Sincère, Véridique »
Fergus = Uergustios « Performant »
Fiachaid = Uecordos « Combatif »
Fiachna = Uicinnos « du Combat »
Fiachra = Uicaris « Costaud »,
Fial = Ueleto « Pudique »
Ficra = Uicaros « Robuste »
Figol = Uigellos « Tressé »
Findbhair = Uindasoibra « Fantôme Blanc »
Fintan = Uindonnos « Eblouissant »
Fintan Fineolach = Uindonnos Uiniolacios « Lumineux Relieur »
Fionnghuala = Uindonnaigoula « Epaules blanches »
Fior = Uirionos « Véridique »
Fir = Uiros « Vrai »
Fis = Uissus « Savoir »
Flidais = Uledia « Banquet »
Fochain = Uocania « Louange »
Fochmarc = Uocomarcos « Recherche »
Fors = Ueros « Vrai »
Forus = Uoros « Sage »
Fosadh = Uosaðro « Sous-Bourdon »
Fothad = Uotadionos « du Pilier »
Fotla = Uotala « Souterraine »
Fuat = Uatacos « Terrible »
etc.

Auetos a écrit:

Peut-être que vous avez raison… il n’est pas rare lorsque l’on traduit un nom irlandais en gaulois commençant par un « F » d’y mettre un « U »

Par exemple…

Fas = Uasa « Source »
Fathach = Uatacos « Devin »
Fea = Ueadia « Fileuse [du Destin] »

etc.

Je découvre avec cette longue liste non exhaustive que Delamarre une fois de plus a péché par excès de prudence.

Ce sont tous les /W/ devant consonne qui sont marqués F comme il le dit

+ tous les U initiaux faisant diphtongue ce qu'il ne dit pas.

Bonsoir,

Très beau poème que celui-ci moios Brater Auetos....

Bonsoir Auetos, j'espère que cet oinacos de Gelina Olloiaccom s'est bien déroulé en Renninas.