pluie, vent... je rentre : Quel est ce Dieu ?

Sous la pluie (uersta) froide (?) mes offrandes patissent et si la bougie résiste bien, l'encens commence à être fumasse, c'est à dire à ne plus fumer.

J'ai donc commencé mes premières dévotions en intérieur.

Mes qualités de non-dessinateur avec deux mains gauches font qu'il me faudra un peu de temps ne serait-ce que pour dessiner un triskèle qui ne ressemble pas à un Picasso mystérieux.

J'ai donc prié devant la couverture de ce livre sans bien savoir qui est le Dieu au centre de la couverture.

Pui gneuet ?

C'est l'un des personnages figurant sur les plaques du Chaudron de Gundestrup. Sur les autres faces, on peut identifier Cernunnos, le Dagda, mais en ce qui concerne celui-ci, je ne sais pas. C'est une bonne question.

Piv a oar ? (qui sait ?)

Morgwen a écrit:

C'est l'un des personnages figurant sur les plaques du Chaudron de Gundestrup. Sur les autres faces, on peut identifier Cernunnos, le Dagda, mais en ce qui concerne celui-ci, je ne sais pas. C'est une bonne question.

Piv a oar ? (qui sait ?)

Gelloud a rez skriùein e brezoneg genein. N'am-eus kjed dobér ag eun troidigeh e galleg.

es-ce à Lugus que tu pensais? je vois que tu viens de poster plus haut sur "Le sanglier, symbole de la vaillance du Dieu Lug" et les personnages que tient ce dieu (?) représenté sur le Chaudron tiennent eux-mêmes des sangliers.



ce qui étonne, c'est que contrairement aux autres il ne porte pas le torque (sauf celui qui est trois plaques plus loin). cet autre sans le torque, c'est celui-là:



Taranis, les bras levés lui aussi, porte le torque:

Pensavi à Lug de sigur per la razou que dizes. D'un aute coustat, semblo talomen Taran soubre uno auto placo que sabi qué pensa. Mas un Taran sèns rodo, n'en èi pas jamai vist.

Coumo fas per que ti fotòs pareguèssou dirèctomen ? Iéu bouti lou còdi e se vèi mè lou còdi.

Pensavi à Lug de sigur per la razou que dizes. D'un aute coustat, semblo talomen Taran soubre uno auto placo que sabi qué pensa. Mas un Taran sèns rodo, n'en èi pas jamai vist.

Lugus? Astalapuet...
Deu éki, io equoï Teutatès blablater...
Matuos itou, blablatones dè Aa?

Clyde TriCanauos a écrit:

Lugus? Astalapuet...  
Deu éki, io equoï Teutatès

merci plô, trugcareto ti

Laï laï! (hi, hi, hi)

Aruernos a écrit:

Coumo fas per que ti fotòs pareguèssou dirèctomen ? Iéu bouti lou còdi e se vèi mè lou còdi.

Bè te vau dire ièu coumo fau pèr me dèsbroulhar, que vese que t'arribas jamai... alors fai coumo ièu:

-Enregistre les photos sur ton ordinateur.
-Vas les chercher avec l'outil « heberger une image » ... ouvres-les et envoies.
-maintenant il te faut copier le code de la troisième ligne pour le coller dans l'outil "insérer une image" que tu ouvres... et voilà!

As fénit? Buon ome! Fara coumo lis autres de la plaça de Druuidiacto, encara mielh que lis autres!

Par le passé, les Aruernes ont aidé trois fois les Uoconces à expulser les Romains de chez-eux... si avètz besounh de quauqua rèn, bè avetz qu'a!

Sur le Chaudron de Gundestrup, Jean-Jacques Hatt fait autorité car c'est le seul Historien qui se soit risqué à en proposer un ensemble cohérent et une véritable "théologie" : les autres ont tous plus ou moins critiqué ses positions sur le sujet, mais aucun travail d'envergure ni aussi couillu n'est à ma connaissance venu éclipser le sien... j'aime la vision d'ensemble qu'il propose, ancrée dans l'année celtique et en lien avec les représentations monétaires
et romano-gauloises de nos divinités!

Mais dans le détail je n'ai pas trop compris et donc, ne partage pas son interprétation particulière du Dieu de cette plaque de l'extérieur du Chaudron dont nous parlons, ravalé au rang d'un "Héraklès gaulois" alors qu'il juge les morts (mais pourquoi nos Historiens français ont-ils ce besoin de faire adouber coûte que coûte toute la matière celtique par les Grecs?) qui représentait pour lui tout à la fois Ogmios et Smertrios... celui-ci n'étant plus sous sa plume le Pourvoyeur que nous prions avant chaque repas, mais Smertrius "Celui qui mord" et Smertulus, "Terrible, Effrayant à voir et à entendre" qu'il suppose avoir été emprunté au grec Smerdaleos.

Pour moi le Dieu représenté n'est pas la dernière roue de la charrette puisqu'il s'agit du (Dis-ater) des Gaulois sous le nom qui n'en est pas véritablement un de Teutatès, et pour cause, puisqu'il s'agit du Dieu-père que l'on ne nomme pas. Si le torque n'est pas porté c'est à mon sens pour mieux signifier son étrangeté au monde des Hommes, et son antériorité aussi, puisqu'il en est le Père... et l'extrême dangerosité qu'il y aurait à se relier directement à ce sombre-aspect du Dagodeuos dont la puissance échappe à toute maîtrise.

S'agit-il d'un Jugement au sens où nous l'entendons après deux millénaires de "morale" (il faut le dire vite) chrétienne? Je ne crois pas: le Dieu exulte, bras levés et poings serrés en saisissant par leur bras droit des Guerriers poussés par Taranis dans une scène précédente et morts au combat. Après avoir été peut-être comme le veut notre Tradition occis et guéris par la formidable masse du Dagodeuos, nous les voyons ici jaugés et récompensés non plus sur leurs faits d'armes passés (ils ne portent plus ni parures, ni armement) mais sur la base de leur propre valeur spirituelle, exprimée par le sanglier qu'ils retiennent par la patte arrière (arrêtez-moi si je dis des sottises)...

Cette scène parlerait à un Indien, car dans la Tradition védique Shiva/Dagodeuos réserve son Paradis d'Uttarakuru aux Guerriers les mieux entraînés, morts au combat, et aux ascètes les plus exigeants qui sont parvenus à se libérer des contingences terrestres... donc à tous ceux qui ont touché du doigt de leur vivant une réalité supérieure qui échappe au commun des mortels et sont de fait les mieux armés spirituellement, étant allés au devant de la mort. Cette suprême félicité qui est dépeint dans les textes comme une jouissance infinie est en Terre d'Uttarakuru, au plus près de l'Axe-polaire, trône du Dagodeuos, où ces Hommes d'exception vivent un état intermédiaire entre la réalité humaine et celle des Dieux, qui permet tôt ou tard de renaître à l'une ou l'autre de ces réalités... et c'est donc le pendant shivaïte du rêve lumineux apollonien de l'Hyperborée, l'autre voie de réalisation spirituelle qui s'offre aux Hommes de religion indo-européenne.

Ai-je bon de penser que Teutatès est le (Dis-ater) ? Le Chaudron est-il un objet cultuel sur lequel fût gravée une saga de personnages divins dans laquelle le Dagodeuos/Sucellus/Cernunnos tient toute sa place? Le verriez-vous plutôt en objet talismanique représentatif du Dagodeuos ou en chaudron sacrificiel?

Quid de Smertrios? es-ce un aspect du Dagodeuos, qui donne sans compter? ou un épithète qui peut ramener à son aspect terrifiant et qui pour le coup serait aussi, peut-être synonyme de destruction?

Bon dimanche à tous!

https://druuidiacto.1fr1.net/t92-le-chaudron-de-gundestrup

J’aime particulièrement cette vision du Dagodeuos, le dieu-bon, « jugeant », en tant que Teutates, père du peuple, les âmes de ceux qui sont tombés sous la massue du Dis-ater, le père destructeur… cela a du sens.

Pour Smertrios « l’attentionné », je pense qu’il est un aspect du Dagodeuos en tant que Smertronios « pourvoyeur », « répartiteur », Smerios « attentif », « prévenant » mais aussi et surtout Smertatios « prévoyant » et non à son aspect destructeur…

merci pour ces précisions, Auetos, et pour le lien! car ce forum est en train de devenir un véritable dédale! il faudrait que notre ami Aruernos poste un peu dans des sujets existants au lieu d'en créer chaque jour de nouveaux

Matuos a écrit:

S'agit-il d'un Jugement au sens où nous l'entendons après deux millénaires de "morale" (il faut le dire vite) chrétienne? Je ne crois pas: le Dieu exulte, bras levés et poings serrés en saisissant par leur bras droit des Guerriers poussés par Taranis dans une scène précédente et morts au combat. Après avoir été peut-être comme le veut notre Tradition occis et guéris par la formidable masse du Dagodeuos, nous les voyons ici jaugés et récompensés non plus sur leurs faits d'armes passés (ils ne portent plus ni parures, ni armement) mais sur la base de leur propre valeur spirituelle, exprimée par le sanglier qu'ils retiennent par la patte arrière (arrêtez-moi si je dis des sottises)...

Cette scène parlerait à un Indien, car dans la Tradition védique Shiva/Dagodeuos réserve son Paradis d'Uttarakuru aux Guerriers les mieux entraînés, morts au combat, et aux ascètes les plus exigeants qui sont parvenus à se libérer des contingences terrestres... donc à tous ceux qui ont touché du doigt de leur vivant une réalité supérieure qui échappe au commun des mortels et sont de fait les mieux armés spirituellement, étant allés au devant de la mort.

Bon dimanche à tous!

Merci plô ! as respoundut ei quitos questious que gausavi pas pausa. :-)