Petit rappel...
Le sâdhu (« homme de bien, saint homme ») choisit de vivre une vie de sainteté pour accélérer ce processus, pour le réaliser à l'issue de cette vie. Les sâdhu sont présents en Inde depuis plusieurs milliers d'années. Ce sont les gymnosophes, les philosophes nus que les Grecs d'Alexandre le Grand croisent en pénétrant dans le monde indien.
Les sâdhu sont des renonçants, ils coupent tout lien avec leur famille, ne possèdent rien ou peu de choses, s'habillant d'un longhi, d'une tunique, de couleur safran pour les shivaïtes, jaune ou blanche pour les vishnouites, symbolisant la sainteté, et parfois de quelques colliers, ils n'ont pas de toit et passent leur vie à se déplacer sur les routes, se nourrissant des dons des dévots.
Dans leur recherche d'absolu, les sâdhu pratiquent des tapas, récitations de mantras, rituels magiques, contrôle du souffle, yoga unifiant le corps et l'âme, abstinence sexuelle, vœu de silence, méditation ou mortifications. La pratique des tapas est censée augmenter leur énergie spirituelle leur permettant d'atteindre un statut de presque-dieux.
Les sâdhu shivaïtes frottent leur corps avec des cendres, symboles de mort et de renaissance. À l'image de Shiva, ils portent leurs cheveux extrêmement longs. L'allégeance des sâdhu à Shiva ou à Vishnou se reconnaît par les marques traditionnelles qu'ils peignent sur leur front et parfois par la couleur de leurs vêtements.
La croyance veut que les sadhus obtiennent certains pouvoirs (siddhis) comme la lévitation, l’invisibilité, la capacité de grandir, vivre sans manger se nourrissant d’énergie et de marcher sur l’eau.