Le bègue et le loup

Artio’s… je vous remercie !

Ceci dit, si je devais faire correspondre Uther à un de nos dieux j’aurais plutôt tendance à le superposer à Naudons. Et cela pour les simples raisons qu’il est roi, manchot et porteur de l’épée.

Bien que Uther ne soit pas manchot il est – selon vous – bègue, donc avec un handicap, roi et, surtout, porteur de l’épée (ga. Caledfwich, br. Kaledvoulc’h, C.c. Caledobulco « Dure-entaille »).

« Ces mots sont composés de caled, kalet, caletos qui signifie « dur » et de bwlch, boulc’h, bulco qui signifie « entaille ». Ce terme se rapproche phonétiquement de l’irlandais Caladbolg / Galatbrog (« dure-foudre »), qui selon la légende fut le nom de l’épée de Nuada, roi des dieux de l’Irlande, les Tuatha Dé Danann. Pour Bromwich et Evans, spécialistes de la littérature médiévale galloise, ces deux variantes du nom ont une origine commune. L’un des plus anciens documents donnant Caledvwlch comme nom à l’épée d’Arthur est le texte gallois du XIe siècle Culhwch ac Olwen (Culhwch et Olwen), qui la présente comme une des plus précieuses possessions du roi breton. » (wikipedia/Excalibur)

Il est vrai que Naudons n’est pas connu pour ses fornications extraconjugales. Ogmios non plus vous me direz. Alors pourquoi ne pas voir en ce Uther une image du roi-des-dieux plutôt que de son champion ?

Et pourquoi pas ? Je citais ces personnages en parts d'un Dieu et ne dissociais point le champion du frère. Mais oui, pourquoi pas ?

SoK a écrit:

De manière générale, on offre ce qui est fruit de son effort : prise de guerre, pains ou gâteaux, boissons fermentées, plutôt que produits bruts. Et là encore, on offre du cultivé ou de l'animal domestiqué plutôt que du sauvage. Donc sacrifier des objets (effigies, outils, armes) rejoint un peu cette tendance.

mais dans ce cas précis il s'agissait d'armes et d'outils agricoles ou artisanaux forgés sur place pour l'occasion et inutilisables pour ce monde-ci (formes miniaturisées)... il en était de même pour les lampes votives, miniaturisées elles aussi et à usage unique qui accompagnaient l'offrande. c'est pourquoi je trouve les précisions d'Auetos sur le forgeron utiles à la compréhension de ce culte particulier qui était rendu dans notre sanctuaire du Luminaire et celui, voisin d'Etoile Saint-Cyrice.

SoK a écrit:

De manière générale, on offre ce qui est fruit de son effort : prise de guerre, pains ou gâteaux, boissons fermentées, plutôt que produits bruts. Et là encore, on offre du cultivé ou de l'animal domestiqué plutôt que du sauvage. Donc sacrifier des objets (effigies, outils, armes) rejoint un peu cette tendance.

Je ne sais plus si c'est ici ou ailleurs que j'ai lu qu'on n'offrait que des animaux domestiques en effet et qu'il était interdit de sacrifier des animaux sauvages.

Pourquoi cette interdiction ?
J'y vois deux réponses possibles :

- la chasse est considéré comme un sport, une distraction, au mieux un entraînement à la guerre, pas comme un travail.

- il est possible aussi que le cerf symbolisant Cernunnos et le sanglier symbolisant Lugus aient été gênants mais je n'y crois guère puisque le sacrifice le plus noble est un taureau, symbole de Tarannos.

Donc je pense que c'est la notion de travail qui est importante. Les curés disent qu'ils offrent à leur dieu "ce pain et ce vin fruit de la vigne et du travail des hommes".

Cette formule date de l'antiquité.

Et donc des objets travaillés exprès me semblent conformes à cette notion d'offrande d'un travail, ou comme tu le dis avec plus de précision : d'un effort.

Je viens de télécharger une lettre de Marc-Olivier Rondu intitulée "Potin au Loup".
https://www.academia.edu/12350410/The_common_culture_of_Celts_and_Germans_Fenrirs_Potin_Potin_au_Loup_Fenrir?auto=download&campaign=weekly_digest

Citation a écrit:

Les potins au personnage ‘uni-jambe et au loup’ est attribué aux peuples des Suessiones ou des Parisii (moitié nord de la France).

L'auteur relier la culture germanique au loup Fenrir, mais ne justifie pas l'iconographie du loup sur les stratères du siècle -1, ni l'emploi de personnages "mi-polaires".
J'y vois, moi, un lien avec le sujet en cours et une insistance envers ce symbole clef. Remarquez au passage le nombre de doigts et la forme obtenue, ainsi que la roue représentée.

J'avais envie de vous partager une petite image humoristique glanée sur le net.

Je connais cette image et l'apprécie beaucoup.
Tout est dit !

Artio's a écrit:

Dans la geste d'Arthur, Gauvain (oengus)  est le fils de morgause (mer-destin) et a été traduit comme faucon (gwalch) solaire ou faucon des plaines. Mais gealach est aussi la lune. Alors pourquoi cette traduction, alors que la lune croit avec le soleil ?



La réponse est évidente à certains:
Ogmios = loup (uolcos)
Gauvain = faucon (ualcos)

Tiens, tiens, je viens de faire le rapprochement entre Gauvain et Gévaudan !!!

La bête du Gévaudan serait donc un Faucon waouh !

Auetos a écrit:

La bête du Gévaudan serait donc un Faucon waouh !

Ne vous moquez pas, Auetos.
C'est un rapport linguistique. Mais souvenez-vous de notre discussion au sujet du loup et du faucon

On peut établir beaucoup de liens entre les toponymes, le légendaire et les dieux, comme la fête du coucou (Cuchulain) citée plus haut.