Du panthéon à la chaumière.

Bonjour,

Si petit à petit je commence à percevoir la place que chaque divinité majeure occupe dans le panthéon Gaulois. Bbien que j'en conserve une approche "romantique". Je m'interroge finalement surtout sur les divinités secondaire, plus claniques, sinon familiales. Celles qui pourraient tout bêtement voir en moi une créature qui vaille la peine qu'on jette sur lui un regard.
Lors de ma première approche du monde Gaulois. (Par un forum de gens très sérieux et scientifiques), j'ai questionné concernant une ou des divinités qui seraient propres aux Atrébates, aux Morins, voir à la Gaule Belge. Avec l'idée qui continue malgré tout à me hanter de lui demander des siècles et des siècles plus tard, de protéger notre maison.
Mais dans l'état actuel des choses il semblerait qu'il n'en existe pas de connue.
Un de ces participants, sans doute plus rêveur que les savants. Me faisait néanmoins remarquer qu'une divinité locale, un protecteur du clan, je pouvais lui donner vie, moi même, sans que cela soit une offense. Je trouve l'idée séduisante.
J'aimerai connaitre vos points de vue, là dessus.

Clyde.

Une réflexion point dans mon esprit. Un protecteur de clan est-il réservé à une maison ? N'y a-t-il pas des gardiens qui s'installent en tels lieux ?

Peut être faut-il avant tout te poser la question pourquoi tu veux créer quelque chose consciemment si il existe déjà quelque chose que tu n’as pas encore conscience.
Par exemple, sur ton terrain, Clyde, ton gardien est très joli et a un présent (impliquant du jardinage) à t’offrir pour permettre que ton feuillage soit aussi beau que tes magnifiques racines (plutôt rare chez les cheminants, sympa). Pour ce qui est de ton protecteur du clan, tu en as un également mais malgré qu’il soit du même élément, ce n’est pas de la même famille …).
Tout ceci pour te dire que libre à toi de créer ce que tu veux, avec tout le respect que cela implique envers le sacré. Je pense malgré tout que tu reçois les plus beaux enseignements de ce qui n’a pas été désiré.

Artio's a écrit:

Une réflexion point dans mon esprit. Un protecteur de clan est-il réservé à une maison ? N'y a-t-il pas des gardiens qui s'installent en tels lieux ?

Un clan ne nait il pas d'une maison?
Un gardien n'a t'il pas vocation a évoluer dès lors en protecteur?

Oui, tout comme les Lares et les Pénates, parfois aussi appelés Genii loci, divinités romaines d’origine étrusque qui sont des divinités particulières à chaque famille. Le Lar familiaris est le dieu de la maisonnée qui protège et veille à la prospérité de toute la famille, son autel est le foyer de la maison.

En Gaule leur équivalent seraient les Rogenate, les ancêtres, les premiers géniteurs de la famille qui sont considérés comme des dieux protecteurs de la famille.

Yamni a écrit:

Peut être faut-il avant tout te poser la question pourquoi tu veux créer quelque chose consciemment si il existe déjà quelque chose que tu n’as pas encore conscience.
Par exemple, sur ton terrain, Clyde, ton gardien est très joli et a un présent (impliquant du jardinage) à t’offrir pour permettre que ton feuillage soit aussi beau que tes magnifiques racines (plutôt rare chez les cheminants, sympa). Pour ce qui est de ton protecteur du clan, tu en as un également mais malgré qu’il soit du même élément, ce n’est pas de la même famille …).
Tout ceci pour te dire que libre à toi de créer ce que tu veux, avec tout le respect que cela implique envers le sacré. Je pense malgré tout que tu reçois les plus beaux enseignements de ce qui n’a pas été désiré.

Hello,

Si je ne vous savais pas ouverts. Il va de soit, que je ne m'étendrais pas sur ce genre de sujet.
Je suis arrivé dans ce qui est aujourd'hui ma maison, par hasard, l'été 2008, après avoir largué Paname. Je n'aurais même jamais dû y venir car c'était assez loin de l'endroit où j'allais travailler. Il n'était même pas prévu que je visite cette fermette. Pourtant ça s'est fait et j'ai été conquis. Elle n'a pourtant rien d'extraordinaire et bien des gens seraient passés devant sans même la regarder. Mais moi, je suis tombé en amour. J'ai passé des nuits blanches en attendant la décision des héritiers.
Depuis, j'y suis...
L'hiver est rude ici. Très froid, très humide. Un jour, via le net, j'ai découvert un mot magique. "Atrébate". J'avais plus de quarante ans, je ne m'estimais pas spécialement inculte et pourtant, je ne connaissais pas ce mot là...
Atrébate. La tribu qui il y a 2000 ans, occupait les terres, où je suis né, (Artois, Arras, Lens, les mines).
A la simple lecture de ce mot, mon cœur s'est envolé et j'ai enfin d'où je venais... Là où je vis, c'est une terre d'histoire mais plutôt médiévale. On s'y est battu pendant des guerres qui ont durées cent ans, contre les Anglais. Mais le côté Gaulois à vite pris le dessus. J'ai découvert Commios. Un Atrébate, (comme moi). j'ai découvert la Morinie et j'ai pris conscience qui je vis à la frontière de ces deux tribus Belges. Je suis Atrébate et Morin. J'adore cette idée.

Sur notre terrain, il existe un superbe noyer, "MagioBilio" . J'imagine qu'il est pas loin d'être centenaire, puisqu'il est noueux et tourmenté comme un très vieux chêne. Le noyer n'est sans doute pas un arbre très Gaulois. Mais c'est lui qui domine le lieu. Ses fruits nous permettent de faire notre vin de noix. C'est dire s'il est précieux.
Entre ses racines, il y a plein de terriers, de passages, des grottes...
S'il y a de la divinité quelque part. Elle est là, à n'en point douter.
Notre problème, c'est de lui donner un nom.

Parfois il suffit de regarder autour de soi. Regarder la toponymie. Le nom du lieu-dit et grâce à ça nous arrivons à trouver la divinité qui y était honorée.

Maintenant nous savons aussi que dans chez les grecs, le noyer est lié au culte d’Artémis Caryatis (http://www.sylvie-tribut-astrologue.com/tag/artemis-caryatis/).

Clyde,

Auetos vient de te donner l'information pour le noyer. La noix, c'est un travail druidique intéressant et trés riche.

Maintenant, ton terrain est un coup de foudre pour toi parce que tu es comme lui, trés terre. Tu as raison que le coeur de ce terrain passe par ce noyer, ces racines et ces passages/grottes. Je connais ces endroits qui me parlent aussi de racine à racine.

Ces divinitées que tu cherches (qui ne sont pas les gardiens que je t'ai parlé mais liées également à ton terroir), cette trinité féminine est présente dans toutes les mines. Moi-même, professionnellement, j'évolue sur des mines (mon bureau est juste au dessus et malgré cette symphonie de chiffres dans ce milieu métallurgique qu'est le mien, mon coeur est toujours en reliance avec ce sacré, cette gestation alchimique qui bouillonne sous mes pieds, et ces mêmes divinités).
Si tu as un coin réservé au sacré, je te conseil de mettre un vase vide. Et si tu veux plus de précisions pour toi pour les gardiens et ces divinités, par mp.

Clyde TriCananos a écrit:

Un gardien n'a t'il pas vocation a évoluer dès lors en protecteur?

C'est une lourde tache, une grande responsabilité, pour ce qui est invisible mais aussi pour les humains gardiens. L'important n'est pas de savoir si on les voit ou on y croit seulement, et de savoir ce qu'ils sont en réalité (même si le savoir, c'est un peu savoir qui nous sommes), l'important est d'avoir le respect. Dans le druidisme, il y a de tout ça. C'est un travail qui mène vers soi et le collectif, que l'on soit seul ou en groupe.
Du panthéon à la chaumière...

Yamni a écrit:

Ces divinitées que tu cherches (qui ne sont pas les gardiens que je t'ai parlé mais liées également à ton terroir), cette trinité féminine est présente dans toutes les mines.

Trois, est un bien joli nombre.

Je note un raccourci dans les dialogues : Artémis - Artois.
Cela dit en passant, cher voisin.
L'aduatuque-Eburon,

Artio's

L’étymologie n’est-elle pas intéressante pour retrouver les noms et cultes originels de villages/régions mais moins pour ce qui est de trouver les divinités au niveau de nos maisons ?

Ma façon de voir les choses est que nous choisissons un lieu de vie, d’une façon inconsciente, par rapport à un travail spécifique que nous avons à réaliser pour nous rapprocher des dieux. C’est en quelque sorte payer sa dette envers les divinités qui résident dans les arbres, la terre…, l’essence même du terrain et de la demeure. Ceci est très personnel et ne peut être retrouvé complètement dans l’étymologie régionale ou figée dans le temps. Ce travail que nous avons à faire sur nous même, nous sommes appelés à un endroit précis pour le faire ou nous rencontrons une personne. Il n’y a pas de mauvaise expérience, il n’y a que des opportunités pour réaliser ce travail de rapprochement (la maladie et la mort d’un être cher en sont des exemples des plus efficaces).

Donc, même si le raccourci Artémis-Artois est important pour la région sur-citée, je ne suis pas sûr qu’il corresponde à la première chose à prendre en compte dans les divinités liées à la demeure.

Mais bon, encore faut-il accepter ce qui nous est présenté …

Ceci était un apparté pour Clyde quant à sa présentation régionale. J'aurais du préciser.

Oui mais Artémis est une divinité Grecque. Ce qui nous porte dès lors, loin de la Gaule Belge...

C'était une perche, Clyde, pour Artio, puisque j'ai signé.
Et la bière "Stella Artois" : par l'étoile de l'Ourse.

C'est à dire que prés de chez moi, une commune s'appelle Avondance et que sur un forum "très sérieux", on faisait à demi mot la relation avec "Abundantia". Un théonyme en somme.
D'un autre côté, cela se voulait peut être une saillie moqueuse entre initiés. Les savants du net sont souvent bien pédants et supérieurs derrière leurs écrans.
Je n'ose penser qu'ici aussi cela pourrait être ainsi.

Ca n'est pas le cas, je te rassure. J'étais sérieux.