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 Le "vrai" druidisme et les autres...

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Brigonerta
Uranca
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Uranca

Uranca


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MessageSujet: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptyMer 7 Jan 2015 - 15:08

Je viens aujourd'hui avec une pincée de perplexité exposer mes interrogations. Peut-être pourront-elles sembler naïves ou déplacées, je m'en excuse par avance. Mais plus j'approfondis ma découverte et mes lectures, ici et ailleurs, plus je me heurte à cette interrogation assez têtue par rapport à la "pratique" du druidisme et à ses représentants.
Cette perplexité est d'autant plus gênante que je suis désormais à la recherche d'une clairière où pouvoir compléter l'approche "intellectuelle" par une approche plus sensitive et plus axée sur le partage et la transmission directe.

Je vais tenter de m'expliquer en essayant d'être claire et de ne pas heurter les sensibilités.

Je lis beaucoup de choses depuis plusieurs mois, et tout ce que j'assimile, comprends et ressens de ces lectures (de textes aussi bien que d'échanges sur le forum) fait son chemin en moi pour finir par éclairer la voie que je désire approfondir.

Mais je lis aussi des propos concernant le sens du "vrai" druidisme, sur ce qui semble différencier le "vrai" chemin druidique d'autres approches plus ou moins celtisantes, plus ou moins chamaniques, qui n'auraient rien à voir avec la tradition druidique "sérieuse".

Alors, même si j'avoue ne pas être très touchée par les querelles de clocher, et si je suis capable d'exercer ma liberté de choix sans qu'on me trace la route à l'avance, j'aime bien également que les choses soient claires et compréhensibles avant de m'engager.

Je lis d'une part qu'il est illusoire d'imaginer une transmission directe des anciens druides jusqu'à nous. Qu'on ne peut, au mieux, que se revendiquer d'appartenir à une lignée résurgente remontant au XIXème siècle.
Je lis que le druidisme sérieux s'appuie sur l'étude des textes anciens, l'étude des mythes et des témoignages indirects, de l'histoire et de la civilisation celtique, des découvertes archéologiques, mais également sur une communication intangible, une connexion intime avec l'invisible qui nous fait accéder à certaines choses par un autre biais que l'intellect.
Myrddin-ar-Du disait à ce propos dans le sujet sur la tradition primordiale :
Citation :
Je suis intimement convaincu que pour pouvoir faire ressortir la tradition celtique de son oubli, il faut travailler à la fois sur le "syntagme et le paradygme". A la fois étudier de façon très poussée la société celtique traditionnelle et s'imprégner totalement de son essence, et par ailleurs faire une vraie ascèse intellectuelle ainsi que des recherches véritablement médiumniques, afin de pouvoir capter la "lumière portée" venant de l'invisible. Et c'est par l'interaction de ces deux dimensions que notre Tradition sera peu à peu tirée de sa gangue d'oubli.
Ce avec quoi je ne peux qu'être d'accord.

Fergus dit également un peu plus loin dans la discussion :
Citation :
L'angle "an-historique", qui a ma préférence, considère que cette Tradition primordiale existe "quelque part", hors du temps de notre monde, et qu'elle inspire depuis toujours des Sages, des voyants, des prophètes, ceux qui y ont accès d'une manière ou d'une autre. Pourquoi pas par des techniques chamaniques, la méditation, l'introspection, etc.

La Tradition primordiale s'identifie alors à "la Source" à laquelle on peut puiser, mais elle doit ensuite être transmise dans un cadre culturel et géographique défini qui, lui, est soumis au temps. C'est ce qui donne les traditions particulières - dont la Tradition celtique.
Là encore, j'entre en résonance avec ces propos.

Il dit aussi :
Citation :
Je voudrais aussi aborder une question qui me semble importante : le druidisme n'a jamais été une tradition "pure", exempte de tout élément "étranger". Aucune tradition ni doctrine n'est "pure", toutes résultent d'héritages divers, d'influences, de mélanges, de réinterprétations. Aucune n'est figée pour léternité, ni ne cesse d'évoluer sous l'influences d'éléments variés. La religion des Bituriges en 120 av. J.C. n'est pas la même que celle de leurs ancêtres deux siècles plus tôt, ni que celle des Leuques, ni que celle de l'Irlande deux siècles plus tard. Il y a entre ces différentes expressions des points communs, mais aussi des divergences parfois radicales. Pourquoi ? C'est parce que toute tradition, bien qu'elle provienne de la Tradition primordiale "idéale" (au sens des Idées platoniciennes), est soumise à l'entropie inhérente à la nature humaine, à l'histoire et au temps, au changement.

Alors, de quel "druidisme" parlons-nous ? Chacun, selon ses penchants, optera pour telle forme de la Tradition celtique, et il en aura le droit. Mais personne n'a le droit de prétendre détenir le "pur" druidisme, qui n'a jamais existé (la même chose est vraie pour toutes les traditions de l'humanité, bien sûr).

Mais je lis d'autre part beaucoup de discussion pointilleuses concernant ces fameuses "lignées" ; qui a été initié par qui et où, qui est légitime et qui ne l'est pas... et je me demande quel est l'intérêt de ces questions dans une approche qui privilégie la recherche sur soi-même et cultive la liberté d'être et de penser, sachant que de toute façon il n'y a aucun rattachement "direct" aux anciens druides.  Qui est légitime pour initier et légitimer quelqu'un d'autre dans son druidisme, dans ce cadre ?

Je lis qu'on classifie, dans un argumentaire assez complet, les druides en catégories "new age", "farfelus", "neo", "autoproclamés" et "vrais"... et ça me met un peu mal à l'aise. Je me demande dans quelle mesure quelqu'un de sincère, studieux et cohérent, qui respecte les merveilleux préceptes druidiques de vie du druide Uissurix, devrait se voir ridiculiser parce qu'il n'est pas tout à fait orthodoxe. Je crains l'excès de sérieux presque autant que le manque.

Je lis que le druide "se doit de" faire certaines choses et pas d'autres, et là encore ça m'interpelle. D'où viennent ces directives, puisqu'on sait si peu de choses du passé ? Sont-elles vraiment toutes le reflet de ce qu'on a appris grâce aux études et recherches, ou bien sont-elles aussi en partie une reconstruction contemporaine ? Et dans ce cas, pourquoi seraient-elles plus valables que d'autres ?

Je lis que le druidisme ne devrait rien à voir à faire avec une certaine conception écologiste et/ou non-violente de la société. Pourquoi notre "reconstruction" du druidisme ne pourrait-elle pas, au passage, intégrer des concepts qui n'étaient pas d'actualité aux temps anciens, puisque, comme le dit Fergus, une tradition n'est pas figée, elle évolue et s'adapte aux nouvelles données ?
Je lis qu'il y a des choses qu'il est bien vu de faire et d'autres non pour honorer les dieux ou pratiquer des cérémonies.
Je lis qu'il y a des vêtements qu'il est de bon ton de porter et d'autres non.
Je lis qu'il y a certains lieux où il est correct de célébrer et d'autres non.

Je suis en phase avec l'idée d'une tradition primordiale qui "existe quelque part, hors du temps de notre monde", d'une "Source à laquelle on peut puiser". Et je me demande si les principes divins se préoccupent tant que ça de la façon dont on s'adresse à eux, de ce que l'on porte sur soi, de ce que l'on emploie comme formule, pourvu que l'intention et l'ouverture de coeur y soient.
Je comprends que notre spiritualité s'inscrive dans une tradition, une culture, une histoire, des lieux géographiques et des langues particulières, qui représentent une identité à laquelle on tienne. Je comprends le souci d'exactitude et de rigueur historique et philologique. Mais quand même... trop de rigidité ne risque-t-elle pas de décourager des aspirants au cheminement druidique sincères, travailleurs et enthousiastes ?

Ne voyez dans ces questions nulle provocation de ma part. Juste le désir sincère de mieux comprendre les uns et les autres, et d'harmoniser mon ressenti avec les voies possibles.
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Brigonerta

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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptyMer 7 Jan 2015 - 16:51

Je me reconnais beaucoup dans tes questionnements. 
Je vais donner mon avis qui n'engage que moi  Wink

Citation :
Je lis que le druidisme ne devrait rien à voir à faire avec une certaine conception écologiste et/ou non-violente de la société

Je dirais plutôt qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre druidisme, écologie et conception non-violente. Dans le sens que les Celtes n'étaient pas des écologistes et ne connaissaient pas le concept de non-violence. C'est ce qu'on peut lire dans certains druidismes que je qualifie de " New-Age " qui disent que ça remonte aux origines. 
Par contre, il est évident qu'ils étaient proche du monde naturel et avaient le sens de l'honneur.
Pour moi, c'est important de le reconnaître. Mais nous ne sommes pas des Celtes vivant avant Jésus Christ, nous ne vivons pas dans le même environnement, ni dans les mêmes conditions. Avec la pollution d'aujourd'hui, il me semble important de se poser la question d'une démarche écologique, par respect et pour se rapprocher de la Nature.
Nous ne coupons plus la tête de nos ennemis pour les montrer avec fierté à notre clan, mais nous avons des armes de destruction massives qui peuvent éradiquer des villes entières. Pour moi, il est évident qu'on doit se poser la question de la non-violence. Mais la non-violence, ne veut pas dire tendre l'autre joue. Je pars du principe que pratiquer la non-violence c'est de ne pas créer de tension, de conflit, pour éviter d'entrée dans une escalade de violence... Par contre, si on m'attaque, je riposte pour imposer des limites et défendre.

Tout ceci n'est que mon point de vue.  Je pense qu'il faut tenir compte de la différence entre la mentalité de l'époque et la nôtre à ce jour, faire la part des choses. Mais comme nous ignorons comment le druidisme aurait pu évoluer s'il était resté sur la place publique jusqu'à nos jours (la place de l'homme ? la femme ? l'esclavage ? le maintien des 3 fonctions ? par exemple) , rien ne nous empêche d'adapter. Tout en restant cohérent.

Je ne crois pas au druidisme arrivé jusqu'à nos jours. Venant des Atlantes aussi ! Je pense qu'une infime partie des connaissances, théologies, pratiques des druides nous sont parvenues jusqu'à ce jour. Infimes comparée à la totalité de ce qui se pratiquait à l'époque. Mais avec les recherches, les découvertes archéologiques et le travail des druides avant nous, nous arrivons à en retrouver une partie du fil conducteur.

Pour ce qui est du " Néo druidisme ", je considère que c'est  la voie druidique dans laquelle je me trouve aujourd'hui. Cette " renaissance " du druidisme date du XVIII ème siècle. Le néo druidisme fut mâtiné de christianisme à l'origine et on en retrouve encore l'influence dans certains groupes d'aujourd'hui. J'ai même lu que Jésus avait été un disciple des druides  Shocked Shocked Shocked. Si ça leur fait plaisir..... Bref.

J'ai choisi le Néo druidisme car le druide que j'ai choisi de suivre est dans cette mouvance. Je l'ai choisi pour de multiples raisons mais l'une d'elle a pris le dessus.
Son discours est le suivant : "  Tu n'es pas obligé de croire tout ce que je crois, d'être d'accord avec moi. On peut discuter, argumenter, peut-être que tu me convaincras, peut-être pas. Mais quoiqu'il arrive, de nos échanges, nous ressortirons enrichis. 
J'admire cette démarche que je trouve très humble et juste.
Bon je suis quand même d'accord sur la majorité des sujets, sinon ça ne servirait à rien que je reçoive ses enseignements  Very Happy. Mais ça m'oblige à chercher à penser par moi-même.


Après qu'est-ce que le " vrai " druidisme ?
Je peux dire ce qu'il n'est pas : pas de Jésus, pas d'Atlante, pas d'extra terrestre, etc !
Mais dire ce qu'il est réellement est bien plus difficile. Car nous sommes avant tout des êtres humains. Avec une multitudes de façons de penser, de ressentir, de croire.  Comme tu l'as remarqué, il y a de sacrés guerres de clochers. Mais qui nous dit que ce n'était pas déjà le cas du temps des Celtes ? Il n'y a qu'à  voir dans les religions actuelles et leurs histoires ! Les siècles qu'ils ont mis pour mettre en place une " pensée " unique, avec guéguerre d'opinions - de fiertés mal placées - voire de schisme ! 
Donc à moins d'organiser un voyage dans le temps collectif, je ne dirais pas qu'il y a un " vrai " druidisme et les autres, mais  " des " druidismes, des plus incohérents à ceux qui font sens.
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Auetos
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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptyMer 7 Jan 2015 - 18:04

gealach dearg a écrit:
Mais je lis d'autre part beaucoup de discussion pointilleuses concernant ces fameuses "lignées" ; qui a été initié par qui et où, qui est légitime et qui ne l'est pas... et je me demande quel est l'intérêt de ces questions dans une approche qui privilégie la recherche sur soi-même et cultive la liberté d'être et de penser, sachant que de toute façon il n'y a aucun rattachement "direct" aux anciens druides.  Qui est légitime pour initier et légitimer quelqu'un d'autre dans son druidisme, dans ce cadre ?

Si nous sommes si à cheval sur les lignées, c’est pour éviter les farfelus de tous poils… ceux qui du jour au lendemain, après avoir lu « le druidisme » de Jean Markale, s’autoproclament « druide », se donnent des titres ronflants, ouvrent des collèges « druidiques » et donnent enseignement.

Le minimum que l’on demande à une personne intéressée par notre religion et qui veut en devenir un de ses ministres [du culte], est de faire l’effort de demander son intégration au sein d’une confraternité druidique régulière afin de recevoir son enseignement.

Citation :
Je lis qu'on classifie, dans un argumentaire assez complet, les druides en catégories "new age", "farfelus", "neo", "autoproclamés" et "vrais"... et ça me met un peu mal à l'aise. Je me demande dans quelle mesure quelqu'un de sincère, studieux et cohérent, qui respecte les merveilleux préceptes druidiques de vie du druide Uissurix, devrait se voir ridiculiser parce qu'il n'est pas tout à fait orthodoxe. Je crains l'excès de sérieux presque autant que le manque.

Cela rejoint ce que je vous disais juste un peu plus haut. Une personne sincère, studieuse et cohérente avec elle-même fera la démarche en allant frapper à l’orée d’une clairière car il ne suffit pas de respecter les préceptes de vie de notre Vénérable Archégète Uissurix pour se dire druide. Non pas, pour avoir ce titre honorifique il faut, comme dans les temps anciens, suivre tout un programme d’enseignement qui dure de longues années…

Citation :
Je lis que le druide "se doit de" faire certaines choses et pas d'autres, et là encore ça m'interpelle. D'où viennent ces directives, puisqu'on sait si peu de choses du passé ? Sont-elles vraiment toutes le reflet de ce qu'on a appris grâce aux études et recherches, ou bien sont-elles aussi en partie une reconstruction contemporaine ? Et dans ce cas, pourquoi seraient-elles plus valables que d'autres ?

Là aussi, un druide, ou du moins celui qui se prétend en être un se doit de ne pas faire ni dire des âneries. Par exemple, il y eu assez d’éminents professeurs qui nous ont prouvé par A+B que nos ancêtres ne célébraient pas les solstices et les équinoxes pour encore dire que ces moments de l’année [solaire] sont des célébrations druidiques ou encore que les dates des 1er février, 1er mai etc. sont traditionnelles alors qu’il n’en est rien, ou bien que les druides officiaient aux fins fonds des forêts près des monuments mégalithiques alors que nous savons tous que cela est faux.

Alors oui, un druide se doit de faire l’effort d’apprendre pour comprendre et de comprendre pour transmettre.

Citation :
Je lis que le druidisme ne devrait rien à voir à faire avec une certaine conception écologiste et/ou non-violente de la société. Pourquoi notre "reconstruction" du druidisme ne pourrait-elle pas, au passage, intégrer des concepts qui n'étaient pas d'actualité aux temps anciens, puisque, comme le dit Fergus, une tradition n'est pas figée, elle évolue et s'adapte aux nouvelles données ?

Les notions écologistes font parties intégrantes de notre religion, ne sommes-nous pas les enfants du Ciel-Père et de la Terre-Mère ?

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Bledoorgetos

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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptyMer 7 Jan 2015 - 18:52

Auetos a écrit:
Les notions écologistes font parties intégrantes de notre religion, ne sommes-nous pas les enfants du Ciel-Père et de la Terre-Mère ?

L'Ecologie étant une idéologie je préfère dire les "notions naturelles" ou "de respect de la nature".

La formule "Terre-Mère" me terrifie. Elle relie à la  Pachamama et aux sacrifices humains des aztèques.

La Terre est litauî, le lieu où nous vivons, si possible en harmonie avec les animaux, et "en la laissant aussi propre que nous l'avons trouvée".
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Artuuiros
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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptyJeu 8 Jan 2015 - 10:41

Puisqu'il existe des druidismes, ils sont tous par nature "tendancieux" puisqu'ils s'inscrivent dans l'interprétation humaine, dans sa propre provenance, tendance et il y a fort à parier qu'en l'époque antique, la tradition ne fut pas "fixe". A partir de quelque bribes, pouvons-nous dire sans rougir que la tradition fusse comme ceci ou comme cela alors que l'intelligence ordonne la part de questionnement ? Ne rions-nous pas aujourd'hui de la naïveté de nos prédécesseurs tout en sachant que demain, nous serions raillés pour nos audaces ?

Alors, osons prétendre que nos déposons nos apprentissages en "hypothèses" laissant ainsi la place à l'autre pour le dialogue !

Car c'est ainsi, un dialogue entre "chercheurs", peu importe l'ancienneté en la recherche.

gealach dearg a écrit:
Cette perplexité est d'autant plus gênante que je suis désormais à la recherche d'une clairière où pouvoir compléter l'approche "intellectuelle" par une approche plus sensitive et plus axée sur le partage et la transmission directe.
C'est vraiment l'idéal.

gealach dearg a écrit:
Mais je lis aussi des propos concernant le sens du "vrai" druidisme, sur ce qui semble différencier le "vrai" chemin druidique d'autres approches plus ou moins celtisantes, plus ou moins chamaniques, qui n'auraient rien à voir avec la tradition druidique "sérieuse".
J'avoue aussi que prétendre le vrai est un chose qui me met vraiment mal à l'aise.

gealach dearg a écrit:
Alors, même si j'avoue ne pas être très touchée par les querelles de clocher, et si je suis capable d'exercer ma liberté de choix sans qu'on me trace la route à l'avance, j'aime bien également que les choses soient claires et compréhensibles avant de m'engager.
Au delà des querelles, je pense qu'il faut aussi prendre en considération que des druides "confrontent" leurs idées, les uns pour se rassurer, les autres pour s'autoriser à évoluer.

gealach dearg a écrit:
Je lis d'une part qu'il est illusoire d'imaginer une transmission directe des anciens druides jusqu'à nous. Qu'on ne peut, au mieux, que se revendiquer d'appartenir à une lignée résurgente remontant au XIXème siècle.
Là, je rejoins Auetos, quand il dit que cela évite de se fier à des "farfelus", ces lignées étant "à priori" plus sérieuses, avec l'effet néfaste de transformer l'information juste souvent. Il appartient alors à l'apprenant de prendre conscience que l'étude et l'assimilation tiennent de sa propre raison.

gealach dearg a écrit:
Fergus dit également un peu plus loin dans la discussion :
Citation :
L'angle "an-historique", qui a ma préférence, considère que cette Tradition primordiale existe "quelque part", hors du temps de notre monde, et qu'elle inspire depuis toujours des Sages, des voyants, des prophètes, ceux qui y ont accès d'une manière ou d'une autre. Pourquoi pas par des techniques chamaniques, la méditation, l'introspection, etc.

La Tradition primordiale s'identifie alors à "la Source" à laquelle on peut puiser, mais elle doit ensuite être transmise dans un cadre culturel et géographique défini qui, lui, est soumis au temps. C'est ce qui donne les traditions particulières - dont la Tradition celtique.

Là encore, j'entre en résonance avec ces propos.
Je connais Fergus, et sa soif de vérité. Il n'est pas le seul à considérer que la Tradition est intemporelle et antérieure au druidisme, cela à l'intérieur de la communauté. Certaines branches druidiques nient le côté chamanique dont le druidisme tirerait une part de son essence. Je pense qu'ils ont tort. Il y a de nombreuses tendances druidiques qui sont le reflet de tendances humaines. Le druidisme est pour lui comme pour moi, une tradition mixte, qui dépasse ces arrêts sur image, une tradition naturelle ni écologiste ni anthropomorphiste ... plutôt surréaliste.
Les choses certaines ne nourrissent que les personnes en déséquilibre entre les réalités et en recherche d'absolue vérité, uniciste. L'unicisme oppose car il segmente. Mais il ne faut pas pour autant partir dans n'importe quelle direction, ignorant les faits et les constantes. Alors, quelles sont ces constantes ?

gealach dearg a écrit:
Mais je lis d'autre part beaucoup de discussion pointilleuses concernant ces fameuses "lignées" ; qui a été initié par qui et où, qui est légitime et qui ne l'est pas... et je me demande quel est l'intérêt de ces questions dans une approche qui privilégie la recherche sur soi-même et cultive la liberté d'être et de penser, sachant que de toute façon il n'y a aucun rattachement "direct" aux anciens druides.  Qui est légitime pour initier et légitimer quelqu'un d'autre dans son druidisme, dans ce cadre ?
Connait-on l'initiateur parfait ou même semi-parfait ? Moi, non. par contre, dialoguer avec une personne, qui, avant moi, a fait la même démarche, me rassure sur l'interlocuteur. Qu'il soit ou non agréable de l'entendre, il fait partie malgré tout de mon univers, et me permet de m'orienter par ses vérités ou par ses mensonges (conscients ou non). A présent, si je trouve une personne de la même sensibilité que la mienne, avec laquelle je peux interagir, c'est l'idéal. Il faut voir cela comme une équipée, non comme une ascension. Et l'autre n'est qu'un humain, après tout, qu'il m'appartient d'appréhender dans sa propre dimension, imparfaite et rassurante.

gealach dearg a écrit:
Je lis que le druide "se doit de" faire certaines choses et pas d'autres, et là encore ça m'interpelle. D'où viennent ces directives, puisqu'on sait si peu de choses du passé ? Sont-elles vraiment toutes le reflet de ce qu'on a appris grâce aux études et recherches, ou bien sont-elles aussi en partie une reconstruction contemporaine ? Et dans ce cas, pourquoi seraient-elles plus valables que d'autres ?
Ces directives sont le fruit des communautés, auxquelles souscrivent les personnes, par respect pour leurs sincérité. Elles en sont pas absolues, mais parfois ... il se sent qu'il n'y a rien à changer. Et cela, si tu cherches à ressentir, il faut le vivre.

gealach dearg a écrit:
Je lis que le druidisme ne devrait rien à voir à faire avec une certaine conception écologiste et/ou non-violente de la société. Pourquoi notre "reconstruction" du druidisme ne pourrait-elle pas, au passage, intégrer des concepts qui n'étaient pas d'actualité aux temps anciens, puisque, comme le dit Fergus, une tradition n'est pas figée, elle évolue et s'adapte aux nouvelles données ?
Je lis qu'il y a des choses qu'il est bien vu de faire et d'autres non pour honorer les dieux ou pratiquer des cérémonies.
Je lis qu'il y a des vêtements qu'il est de bon ton de porter et d'autres non.
Je lis qu'il y a certains lieux où il est correct de célébrer et d'autres non.
Certes, les choses changent. Pourquoi l'écologie est-elle une préoccupation dans une ère de consommation ? Pourquoi l'était-elle moins autrefois ? La réponse est dans la question. Mais qu'est-ce qui relie ces époques sinon la nature ? Est-il pensable de vivre sans elle ? La vraie question est là.
Le rite, l'habit, le lieu sont des volumes entiers dans le livre de la Tradition. En fait, oui, pourquoi ? Ce n'est pas en seul sujet qu'il faut en discourir. Et pourquoi pas l'essayer pour le savoir ?

gealach dearg a écrit:
Je suis en phase avec l'idée d'une tradition primordiale qui "existe quelque part, hors du temps de notre monde", d'une "Source à laquelle on peut puiser". Et je me demande si les principes divins se préoccupent tant que ça de la façon dont on s'adresse à eux, de ce que l'on porte sur soi, de ce que l'on emploie comme formule, pourvu que l'intention et l'ouverture de cœur y soient.
Je comprends que notre spiritualité s'inscrive dans une tradition, une culture, une histoire, des lieux géographiques et des langues particulières, qui représentent une identité à laquelle on tienne. Je comprends le souci d'exactitude et de rigueur historique et philologique. Mais quand même... trop de rigidité ne risque-t-elle pas de décourager des aspirants au cheminement druidique sincères, travailleurs et enthousiastes ?
N'es-tu pas simplement gênée par la complexité, aspirant à une spiritualité épurée ? Il est des connexions qui éveillent des choses, comme celle de l'ancestralité, du sol. Pour appréhender l'univers, commence-t-on par flotter dans l'espace ou plantons-nous le trépied de notre lunette astronomique sur le sol, devant nous ? Et de quoi va se compléter la simple vision optique ?

Brigonerta a écrit:
Je dirais plutôt qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre druidisme, écologie et conception non-violente. Dans le sens que les Celtes n'étaient pas des écologistes et ne connaissaient pas le concept de non-violence. C'est ce qu'on peut lire dans certains druidismes que je qualifie de " New-Age " qui disent que ça remonte aux origines.
Notre conception actuelle est je trouve, plus sensible, émotive, anthropomorphiste, de style "j'y touche pas". C'est vraiment hypocrite.
Je pense qu'à cette époque, la vision du monde était plus interactive qu'elle ne l'est aujourd'hui. Ce n'est pas pour autant que nos ancêtres mettaient des tabous sur la mise à mort de la vie, juste et parcimonieuse, nécessaire. C'est aussi comme la violence, inutile, au contraire de la violence, utile. Question de justesse.

Brigonerta a écrit:
Nous ne coupons plus la tête de nos ennemis pour les montrer avec fierté à notre clan, mais nous avons des armes de destruction massives qui peuvent éradiquer des villes entières. Pour moi, il est évident qu'on doit se poser la question de la non-violence. Mais la non-violence, ne veut pas dire tendre l'autre joue. Je pars du principe que pratiquer la non-violence c'est de ne pas créer de tension, de conflit, pour éviter d'entrée dans une escalade de violence... Par contre, si on m'attaque, je riposte pour imposer des limites et défendre.
Pour le moins, observer encore ce comportement chez autrui nous ramène à nos propres potentialités, qu'il ne faut pas nier, juste dominer.

Brigonerta a écrit:
Tout ceci n'est que mon point de vue.  Je pense qu'il faut tenir compte de la différence entre la mentalité de l'époque et la nôtre à ce jour, faire la part des choses. Mais comme nous ignorons comment le druidisme aurait pu évoluer s'il était resté sur la place publique jusqu'à nos jours (la place de l'homme ? la femme ? l'esclavage ? le maintien des 3 fonctions ? par exemple) , rien ne nous empêche d'adapter. Tout en restant cohérent.
Nous l'ignorons, Brigonerta. La société évolue et les peuples mixent, mutent. Seule reste la perdurance.

Brigonerta a écrit:
J'ai choisi le Néo druidisme car le druide que j'ai choisi de suivre est dans cette mouvance. Je l'ai choisi pour de multiples raisons mais l'une d'elle a pris le dessus.
Son discours est le suivant : "  Tu n'es pas obligé de croire tout ce que je crois, d'être d'accord avec moi. On peut discuter, argumenter, peut-être que tu me convaincras, peut-être pas. Mais quoiqu'il arrive, de nos échanges, nous ressortirons enrichis.
J'admire cette démarche que je trouve très humble et juste.
Bon je suis quand même d'accord sur la majorité des sujets, sinon ça ne servirait à rien que je reçoive ses enseignements  Very Happy. Mais ça m'oblige à chercher à penser par moi-même.
Bravo, c'est ce qui a de plus sain. Mes amitiés à ton druide. Toutefois, lui aussi, peut être rigide, Lol. Faisons donc ce que nous disons.
Mais attention, la synthèse druidique sera pour une autre génération. En feras-tu partie ?

Brigonerta a écrit:
Après qu'est-ce que le " vrai " druidisme ?
Je peux dire ce qu'il n'est pas : pas de Jésus, pas d'Atlante, pas d'extra terrestre, etc. !
Mais dire ce qu'il est réellement est bien plus difficile. Car nous sommes avant tout des êtres humains. Avec une multitudes de façons de penser, de ressentir, de croire.  Comme tu l'as remarqué, il y a de sacrés guerres de clochers. Mais qui nous dit que ce n'était pas déjà le cas du temps des Celtes ? Il n'y a qu'à  voir dans les religions actuelles et leurs histoires ! Les siècles qu'ils ont mis pour mettre en place une " pensée " unique, avec guéguerre d'opinions - de fiertés mal placées - voire de schisme !
Donc à moins d'organiser un voyage dans le temps collectif, je ne dirais pas qu'il y a un " vrai " druidisme et les autres, mais  " des " druidismes, des plus incohérents à ceux qui font sens.
Voilà qui est à méditer pour nos attitudes futures !!!

Auetos a écrit:

Là aussi, un druide, ou du moins celui qui se prétend en être un se doit de ne pas faire ni dire des âneries. Par exemple, il y eu assez d’éminents professeurs qui nous ont prouvé par A+B que nos ancêtres ne célébraient pas les solstices et les équinoxes pour encore dire que ces moments de l’année [solaire] sont des célébrations druidiques ou encore que les dates des 1er février, 1er mai etc. sont traditionnelles alors qu’il n’en est rien, ou bien que les druides officiaient aux fins fonds des forêts près des monuments mégalithiques alors que nous savons tous que cela est faux.
Et pourtant, il y a des "vides" dans le calendrier de célébration druidique de Coligny a ces périodes de l'année (équinoxe-solstice). Je ne suis pas un éminent professeur, mais réclame-je le droit du doute quand on me dit "non", quand on me dit que ce qui n'est pas prouvé est faux. Maintenant, tout le monde s'appuie sur le faux pour avancer du vrai, même s'ils n'ont aucun rapport. Je respecte cependant quand on me dit qu'une chose n'est pas prouvée ou pas juste. Je n'en rejette pas pour autant la chose de mon champ de vision.
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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptyJeu 8 Jan 2015 - 14:18

gealach dearg a écrit:
Je lis d'une part qu'il est illusoire d'imaginer une transmission directe des anciens druides jusqu'à nous. Qu'on ne peut, au mieux, que se revendiquer d'appartenir à une lignée résurgente remontant au XIXème siècle.

J’ai toutefois entendu un… « druide » (puisque c’est ce qu’il prétend être), affirmer qu’il était le descendant directe du dernier Druide des Gaules via sa lignée familiale.

Citation :
Je lis que le druidisme sérieux s'appuie sur l'étude des textes anciens, l'étude des mythes et des témoignages indirects, de l'histoire et de la civilisation celtique, des découvertes archéologiques.

Oui, une étude sérieuse des textes anciens, des mythes et de l’histoire de la civilisation celtique est un minimum requit pour qui veut apprendre et comprendre.

Citation :
mais également sur une communication intangible, une connexion intime avec l'invisible qui nous fait accéder à certaines choses par un autre biais que l'intellect.

Là, je reste sceptique… le problème avec ce genre d’argument est que c’est la porte ouverte à tout et, parfois, n’importe quoi. N’importe qui peut faire dire n’importe quoi à l’invisible… pour preuve, une personne (dont je tairais le nom) a reçue via cette voie la recette de la potion des druides… et oui.

Citation :
Je suis en phase avec l'idée d'une tradition primordiale qui "existe quelque part, hors du temps de notre monde", d'une "Source à laquelle on peut puiser". Et je me demande si les principes divins se préoccupent tant que ça de la façon dont on s'adresse à eux, de ce que l'on porte sur soi, de ce que l'on emploie comme formule, pourvu que l'intention et l'ouverture de coeur y soient.

La nous rentrons dans le domaine de la religion et de la superstition, comme on le disait à Rome, dans l’antiquité. La religion est un ensemble de rites, de postures, de gestes, de paroles qui doivent être faite et dite d’une façon impeccable, tandis que la « superstition » est plus du domaine de l’intime. Chez nous cela donne le culte public et le culte privé. Ainsi donc, nous pouvons, en privé, nous vêtir – ou pas – pour aller devant les Dieux, chanter, psalmodier ou ne rien dire cela ne regarde de le dévot et son dieu. Par contre en public c’est une tout autre histoire.

Citation :
Je comprends que notre spiritualité s'inscrive dans une tradition, une culture, une histoire, des lieux géographiques et des langues particulières, qui représentent une identité à laquelle on tienne. Je comprends le souci d'exactitude et de rigueur historique et philologique. Mais quand même... trop de rigidité ne risque-t-elle pas de décourager des aspirants au cheminement druidique sincères, travailleurs et enthousiastes ?

Non. Contrairement à vous je pense – peut-être à tort – que cette rigidité est indispensable. Seuls les faux-semblants seront découragés, les autres, les sincères, les justes, les vrais aspirants au cheminement druidique prendront leur bâton de marche et arpenteront courageusement le long chemin qui s’ouvrira devant eux.

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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptyJeu 8 Jan 2015 - 14:23

Artio’s a écrit:
Et pourtant, il y a des "vides" dans le calendrier de célébration druidique de Coligny a ces périodes de l'année (équinoxe-solstice). Je ne suis pas un éminent professeur, mais réclame-je le droit du doute quand on me dit "non", quand on me dit que ce qui n'est pas prouvé est faux. Maintenant, tout le monde s'appuie sur le faux pour avancer du vrai, même s'ils n'ont aucun rapport. Je respecte cependant quand on me dit qu'une chose n'est pas prouvée ou pas juste. Je n'en rejette pas pour autant la chose de mon champ de vision.

Ce qui n’est pas prouvé n’est ni faux ni juste, il est simplement sujet à discussion jusqu’à ce que l’on démontre la véracité ou non de la chose. Mais pour le « problème » qui nous intéresse, bien malheureusement, la preuve a déjà été donnée à plusieurs reprises, ici et là, par de simples druides mais aussi par d’éminents professeurs, que les Celtes ne célébraient pas ces moments de l’année… mais le néo-druide n’aime pas le changement et donc, quand celui-ci intervient, il campe sur ses positions et affirme envers et contre tout que ce qu’il dit est vrai, même s’il a devant les yeux la preuve que ce qu’il avance est faux.

Concernant les périodes équinoxiales et solsticiales si le calendrier ne vous suffit pas reprenez la lecture des textes mythologiques. Vous verrez que là aussi on n’en parle pas.

Mais bon, à chacun son druidisme…

Libre à moi de ne pas commémorer ces moments de l’année solaire et libre à vous de le faire.
Libre à moi de suivre le calendrier de Coligny et libre à vous de ne pas le faire.
Libre à moi de célébrer nos fêtes aux dates justes et libre à vous de ne pas le faire.

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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptyVen 9 Jan 2015 - 9:53

Auetos a écrit:
Citation :
mais également sur une communication intangible, une connexion intime avec l'invisible qui nous fait accéder à certaines choses par un autre biais que l'intellect.

Là, je reste sceptique… le problème avec ce genre d’argument est que c’est la porte ouverte à tout et, parfois, n’importe quoi. N’importe qui peut faire dire n’importe quoi à l’invisible… pour preuve, une personne (dont je tairais le nom) a reçue via cette voie la recette de la potion des druides… et oui.

Là je ne suis pas d'accord car comment peut-on envisager une démarche spirituelle sans une dimension appréhendant l'intangible et la dimension irrationnelle de l'être humain? Pour moi par contre, il est indispensable d'utiliser et d'équilibrer les aspects intellectuels et intuitifs, le rationnel et l'irrationnel pour justement éviter les dérives ou les impasses. Pour moi, la Quête spirituelle s'appuie sur ces deux piliers; n'en privilégier qu'un peut amener soit à un intellectualisme froid et stérile, soit aux délires fantasmatiques que dénonce Auetos.

Je comprend le questionnement légitime de gealach dearg et je suis dans l'ensemble d'accord avec ce que disent Brigonerta et Artio's. Après, effectivement à chacun son Druidisme, mais sans notion péjorative. Indépendamment des aspects extrêmes dont je parles plus haut, nous sommes qu'on le veuille ou non "condamnés" à adapter ce qui nous est parvenu. Mais avec des conditions incontournables qui sont pour moi rigueur (plutôt que rigidité), cohérence et authenticité. Toutefois, ce que j'entends par rigueur et authenticité ne signifie pas reproduire à l’identique ce qui ce faisait et dont nous ne savons rien, il s'agit de lancer un pont par dessus les siècles pour trouver des racines qui pourront nous nourrir aujourd'hui, racines matérielles et mythologiques vivifiées par la Lumière de l'Awen omniprésent et intemporel. Mais ceci ne concerne que moi et je respecte la démarche d'Auetos qui trouve, à sa façon, un équilibre et un épanouissement dans sa Quête.

Pour ce qui est des lignées, le débat a déjà eu lieu ailleurs sur le forum il me semble, et en ce qui me concerne, si j'ai pu y trouver une certaine légitimité fut un temps, différents vécus personnels m'ont amené à les remettre en question. Aujourd'hui, certains me reconnaissent, d'autres non, peu m'importe. Je suis mon cheminement avec rigueur, authenticité et sincérité; là est pour moi l'essentiel.

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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptyVen 9 Jan 2015 - 17:05

Artugenos a écrit:
racines matérielles et mythologiques vivifiées par la Lumière de l'Awen omniprésent et intemporel.

Qu'es acò l'awen ???  Ce n'est pas du gaulois puisqu'il y a un w, ce n'est pas du français.

Je sais que les "druidistes" chrétiens disent "awen" comme "équivalent celtique" de "amen".
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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptyVen 9 Jan 2015 - 20:40

Auetos a écrit:
Ce qui n’est pas prouvé n’est ni faux ni juste, il est simplement sujet à discussion jusqu’à ce que l’on démontre la véracité ou non de la chose. Mais pour le « problème » qui nous intéresse, bien malheureusement, la preuve a déjà été donnée à plusieurs reprises, ici et là, par de simples druides mais aussi par d’éminents professeurs, que les Celtes ne célébraient pas ces moments de l’année… mais le néo-druide n’aime pas le changement et donc, quand celui-ci intervient, il campe sur ses positions et affirme envers et contre tout que ce qu’il dit est vrai, même s’il a devant les yeux la preuve que ce qu’il avance est faux.

Concernant les périodes équinoxiales et solsticiales si le calendrier ne vous suffit pas reprenez la lecture des textes mythologiques. Vous verrez que là aussi on n’en parle pas.

C'est bien ce que j'ai dit, Auetos, on n'en parle pas. Rassurez-vous, je n'affirme rien et je ne vous mets pas en doute. Je dis juste qu'il est des vides et que je laisse une porte ouverte. Et je m'intéresse également fortement au calendrier. J'ai juste la probité de douter, analyser les informations, et faire mes propres déductions. Si les chrétiens avaient agit de cette manière avec leur livres, on n'en serait pas là.
Mais je n'en suis pas encore au point de l'érection. Pour l'instant, j'assoupli mes articulations avec quelques exercices, ne me définissant ni d'un camp, ni d'un autre. Comme je l'ai expliqué plus haut, TOUS les druidismes et chercheurs sont autant de professeurs que je respecte pour ce qu'ils représentent, recherchant pour moi-même une médiane. Je disais : "Et chacun utilise le faux pour avancer le vrai, alors qu'ils ne sont pas en rapport." Cette remarque était générale, non vôtre.

Pour ce qui est de l'awen, c'est une notion qu'il convient d'étudier, non un terme gaulois. Mais je laisse Artugenos répondre à la question.
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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptySam 10 Jan 2015 - 9:48

Je ne suis pas en désaccord avec toi, Artugenos, dans la mesure ou cette « connexion intime avec l’invisible » est comprise comme une communication avec les Déités, via les prières, le rite et la méditation ou même comme une recherche philosophique et spéculative sur l’au-delà, par contre si par cette petite phrase nous devons entendre recevoir des messages, des infos, voire même des invectives de la part « d’êtres supérieurs », là, j’avoue que je préfère rester prudent…

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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptySam 10 Jan 2015 - 9:49

Bledoorgetos a écrit:
Qu'es acò l'awen ???

Deux mots en ont été dits ici : https://druuidiacto.1fr1.net/t136-awen

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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptySam 10 Jan 2015 - 16:31

Je remercie chacun pour son éclairage dans cette discussion.

Je retiens surtout certains points qui me touchent plus particulièrement.

Brigonerta a écrit:
Tu n'es pas obligé de croire tout ce que je crois, d'être d'accord avec moi. On peut discuter, argumenter, peut-être que tu me convaincras, peut-être pas. Mais quoiqu'il arrive, de nos échanges, nous ressortirons enrichis.
J'admire cette démarche que je trouve très humble et juste.
Brigonerta, ces propos de ton druide me semble également justes, mais j'avoue aussi que cette conception représente pour moi un minimum requis. Je ne conçois pas de recevoir des enseignements de quelqu'un pour qui ce ne serait pas le cas, à dire vrai :-)
Et puis j'avoue que j'aime particulièrement la vision d'Artio's qui parle de "dialogue entre chercheurs, peu importe l'ancienneté et la recherche".

En ce qui concerne la question de l'écologie ou autres valeurs, il est évident qu'elles s'inscrivent dans une évolution de notre société et n'avaient pas - ou moins - lieu d'être des sujets de débat aux temps anciens. Mais à l'heure actuelle, et eu égard aux valeurs qu'il véhicule, je dois avouer que je conçois mal un druidisme qui se contenterait de n'être qu'une religion, sans se préoccuper des débats de société, sans porter en avant le respect, la tolérance, l'humanisme et le souci de notre environnement.


Auetos a écrit:
Si nous sommes si à cheval sur les lignées, c’est pour éviter les farfelus de tous poils… ceux qui du jour au lendemain, après avoir lu « le druidisme » de Jean Markale, j’autoproclament « druide », se donnent des titres ronflants, ouvrent des collèges « druidiques » et donnent enseignement.

Le minimum que l’on demande à une personne intéressée par notre religion et qui veut en devenir un de ses ministres [du culte], est de faire l’effort de demander son intégration au sein d’une confraternité druidique régulière afin de recevoir son enseignement.
OK, je comprends le désir d'éviter les illuminés et les druides autoproclamés... dans cas "l'origine estampillée" serait une forme de précaution, de gage d'un minimum de sérieux. C'est clair... et si c'est le cas dans la réalité, pourquoi pas. Et surtout si ce sérieux ne se voit pas discrédité aux yeux du monde par des querelles et rivalités énergivores et pusillanimes. Ou s'il ne conduit pas à se fermer à toute personne qui n'aurait pas le "bon" label. Bref, une condition ni nécessaire, ni suffisante, mais une sorte de garde-fou...

Au passage, ce que j'aimerais, c'est que vous me disiez, Auetos, c'est comment vous voyez le parcours de quelqu'un dont l'ambition n'est pas de devenir un "ministre du culte", mais qui désirerait néanmoins cheminer dans ce type de confraternité pour approfondir sa spiritualité, apprendre, comprendre et éclairer sa voie personnelle ?


Artio's a écrit:
A partir de quelque bribes, pouvons-nous dire sans rougir que la tradition fusse comme ceci ou comme cela alors que l'intelligence ordonne la part de questionnement ?
C'est aussi mon ressenti.
Le doute est une des formes les plus aboutie de notre capacité de penser. Par sa nature même, il dépasse les différentes limites de son contexte historique ou sociétal. Il est a-cuturel, il est essentiel à l'homme, voire même l'essence de l'Homme. Il ne paralyse pas, il élargit la vision. Il y a quelque chose de commun entre le doute et l'espoir, il me semble. Mais bref, je dévie.
En l'occurrence, effectivement, on ne peut pas nier que certains "remplissent" les zones d'ombres avec ce qui leur convient, mais qui pourrait également être autre. Pourquoi pas, à partir du moment où on n'impose pas ses choix comme des vérités.

Artio's a écrit:
Le druidisme est pour lui comme pour moi, une tradition mixte, qui dépasse ces arrêts sur image, une tradition naturelle ni écologiste ni anthropomorphiste ... plutôt surréaliste.
Tradition mixte et naturelle, je comprends. Mais surréaliste ? Tu pourrais expliquer ce que tu entends par là ?

Artio's a écrit:
Il faut voir cela comme une équipée, non comme une ascension. Et l'autre n'est qu'un humain, après tout, qu'il m'appartient d'appréhender dans sa propre dimension, imparfaite et rassurante.
J'aime beaucoup cette vision et cette formulation. Qui me convient nettement mieux que l'excès de certitudes.

Artio's a écrit:
N'es-tu pas simplement gênée par la complexité, aspirant à une spiritualité épurée ? Il est des connexions qui éveillent des choses, comme celle de l'ancestralité, du sol. Pour appréhender l'univers, commence-t-on par flotter dans l'espace ou plantons-nous le trépied de notre lunette astronomique sur le sol, devant nous ? Et de quoi va se compléter la simple vision optique ?
Non, je ne crois pas du tout aspirer à une spiritualité épurée ni chercher des réponses simples ou des directives. Au contraire même. J'aime ce foisonnement, simplement je pense que j'ai du mal à séquencer mes questionnements et mes recherches.
Pour ce qui est de l'image que tu emploies, c'est vrai tu le sais que j'appréhende peut-être un peu trop de "planter mon trépied" quelque part, de me poser. Mais je désire le faire parce que, oui, je ressens ces connexions dont tu parles, et que je me rends compte qu'à chercher dans trop de directions, je me disperse. Et que je réalise aussi que, quel que soit le sol sur lequel je poserai ce trépied, ça n'empêchera pas de rayonner dans la direction que je veux. Simplement, ça m'aidera à me centrer sur l'essentiel, à faire un voyage vertical et pas seulement horizontal.

Ce qui me ramène à cette question d'une tradition primordiale existant en-dehors de tout cadre. Je réalise que les différentes expériences intimes et connaissances que j'ai pu accumuler, et ce quel que soit l'abord, ne s'excluent aucunement l'une l'autre mais se complètent et mènent à la même chose. Je me concentre donc désormais plus sur le chemin que sur la destination.


Artugenos a écrit:
comment peut-on envisager une démarche spirituelle sans une dimension appréhendant l'intangible et la dimension irrationnelle de l'être humain? Pour moi par contre, il est indispensable d'utiliser et d'équilibrer les aspects intellectuels et intuitifs, le rationnel et l'irrationnel pour justement éviter les dérives ou les impasses. Pour moi, la Quête spirituelle s'appuie sur ces deux piliers; n'en privilégier qu'un peut amener soit à un intellectualisme froid et stérile, soit aux délires fantasmatiques que dénonce Auetos.
Je ressens tout à fait les choses comme cela. Je pense que cet équilibre est indispensable à toute quête spirituelle également.

Auetos, pardonnez-moi si ma question est indiscrète, et vous n'y répondez bien évidemment pas si vous ne le désirez pas, mais je me demande ( et je le demande aux autres aussi par la même occasion s'ils désirent s'exprimer sur le sujet) : qu'est-ce qui vous a amené vers le druidisme dans votre propre parcours spirituel ? N'est-ce pas, précisément, une forme de connexion intime avec cet invisible/intangible ? Ou bien cet élan ne vous est-il venu que par la découverte intellectuelle ?

Je suis d'accord que l'on peut raconter tout et n'importe quoi à partir d'expériences, de "connexions" de ce genre. Mais le raisonnement et l'hyper-intellectualisation peuvent tout autant mener à des conclusions et des positionnements absurdes ou intenables. L'important est d'avoir conscience du fait que ce type d'expérience intime n'est pas transposable à d'autres personnes, et qu'il est toujours chargé de nos visions et des éléments de notre parcours personnel. Mais je pense - et je fais plus que le penser, je l'ai vécu - qu'il peut parfois donner un accès direct à la compréhension de certaines choses par le biais du ressenti, là où l'intellect butait depuis parfois très longtemps sur les mêmes pierres.



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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptySam 10 Jan 2015 - 17:39

gealach dearg a écrit:
Bref, une condition ni nécessaire, ni suffisante, mais une sorte de garde-fou...

Un garde fou qui, pour moi, est indispensable. La filiation est une sorte de « traçabilité » qui nous permets de savoir si le druide en question est authentique et, ainsi, pouvoir le reconnaître comme tel.

Citation :
Auetos, comment vous voyez le parcours de quelqu'un dont l'ambition n'est pas de devenir un "ministre du culte", mais qui désirerait néanmoins cheminer dans ce type de confraternité pour approfondir sa spiritualité, apprendre, comprendre et éclairer sa voie personnelle ?

Nous concernant si une personne vient à nous contacter pour être reconnue credimara, « croyante », nous discutons avec elle, nous l'envoyons sur notre site et forum afin qu'elle se fasse une juste idée de ce qu'est la C.C.C. Puis, si elle adhère à nos convictions, nous lui demandons de venir dans l'un de nos Nemeta afin de prêter serment.

A partir de là nous la considérons comme une duognata et nous lui faisons parvenir une série de cahier d'enseignement.

La seule « obligation » est de révérer les Dieux, les Ancêtres et les Sages et, dans la mesure du possible, d'être présent lors des Oinaci. Rien de plus, rien de moins.

Citation :
Auetos, qu'est-ce qui vous a amené vers le druidisme dans votre propre parcours spirituel ? N'est-ce pas, précisément, une forme de connexion intime avec cet invisible/intangible ? Ou bien cet élan ne vous est-il venu que par la découverte intellectuelle ?

Ce n'est pas difficile à dire !

Un questionnement sur nos origines cultuelles... je vais vous avouer une chose. Au départ je n'aspirer pas à entrer en druidicat, je voulais juste être reconnu simple croyant pour arborer fièrement mon identité religieuse. Mais le collège à la porte duquel je suis allé frapper n'avait pas de communauté de fidèle et donc m'a reçu en tant que mapiniacos... bien lui en a prit.

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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptySam 10 Jan 2015 - 17:47

Auetos a écrit:
Citation :
Auetos, qu'est-ce qui vous a amené vers le druidisme dans votre propre parcours spirituel ? N'est-ce pas, précisément, une forme de connexion intime avec cet invisible/intangible ? Ou bien cet élan ne vous est-il venu que par la découverte intellectuelle ?

Ce n'est pas difficile à  dire !

Un questionnement sur nos origines cultuelles... je vais vous avouer une chose. Au départ je n'aspirer pas à entrer en druidicat, je voulais juste être reconnu simple croyant pour arborer fièrement mon identité religieuse.

pareil pour moi.
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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptySam 10 Jan 2015 - 20:06

Wikipedia a écrit:
Le surréalisme est un mouvement littéraire, culturel et artistique du XXe siècle, comprenant l’ensemble des procédés de création et d’expression utilisant toutes les forces psychiques (automatisme, rêve, inconscient) libérées du contrôle de la raison et en lutte contre les valeurs reçues. En 1924, André Breton le définit dans le premier Manifeste du surréalisme comme un « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale [...] ».

Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie1 (XXe siècle).

Il n'y a qu'à voir dans l'art celtique l'enchevêtrement de symbolisme, de représentation floue, et d'ordonnancement, qui permet la multiple lecture et libère la psyché de ses carcans limitant, et la soumet à l'inspiration pure, seule capable d'appréhender le monde des dieux. Cette sage-folie !
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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptySam 10 Jan 2015 - 22:03

Auetos a écrit:
Je ne suis pas en désaccord avec toi, Artugenos, dans la mesure ou cette « connexion intime avec l’invisible » est comprise comme une communication avec les Déités, via les prières, le rite et la méditation ou même comme une recherche philosophique et spéculative sur l’au-delà, par contre si par cette petite phrase nous devons entendre recevoir des messages, des infos, voire même des invectives de la part « d’êtres supérieurs », là, j’avoue que je préfère rester prudent…

Tout à fait d'accord; je dirais même que "connexion intime" et recherche philosophique doivent se compléter. Et il s'agit de connexion "intime", donc avant tout une relation entre soi et les divinités, ce qui exclu d'emblée celui qui se présente en disant : "J'ai un message pour ta Clairière". On peut rappeler au passage que le Druidisme n'est pas une religion révélée et que donc tous ceux qui ont des "révélations", des "messages des Maîtres ascensionnées" ou autre, sont gentiment priés de revoir leur copie.

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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptySam 10 Jan 2015 - 22:24

Auetos a écrit:
Un questionnement sur nos origines cultuelles... je vais vous avouer une chose. Au départ je n'aspirer pas à entrer en druidicat, je voulais juste être reconnu simple croyant pour arborer fièrement mon identité religieuse. Mais le collège à la porte duquel je suis allé frapper n'avait pas de communauté de fidèle et donc m'a reçu en tant que mapiniacos... bien lui en a prit.

Donc c'est bien une approche essentiellement intellectuelle qui a initié votre mouvement vers le druidisme. Merci pour votre réponse.

Permettez-moi d'être un peu surprise par cette notion "d'arborer fièrement son identité religieuse". Personnellement, je considère ces choses comme relevant de l'intimité. Si je n'en ai pas honte ou ne les cache pas, je n'éprouve pas non plus l'envie de les arborer de manière ostensible, voire ostentatoire. Elles sont, c'est tout. Mais qui sait, peut-être cela viendra-t-il ? :-)


Artio's a écrit:
Il n'y a qu'à voir dans l'art celtique l'enchevêtrement de symbolisme, de représentation floue, et d'ordonnancement, qui permet la multiple lecture et libère la psyché de ses carcans limitant, et la soumet à l'inspiration pure, seule capable d'appréhender le monde des dieux. Cette sage-folie !
OK, je comprends mieux.
La "métamorphose des apparences".
"sage-folie"... heureuse expression !

Artugenos a écrit:
Et il s'agit de connexion "intime", donc avant tout une relation entre soi et les divinités
Oui, c'est bien comme ça que je l'entendais aussi. Je ne parlais bien évidemment pas de "channeling" ou autres dérives illuminées, mais bien d'expériences intimes qui s'adressent directement à cette part de nous qui n'est pas contrôlée par le mental.
J'ai eu l'impression d'appréhender et d'intégrer de cette manière certaines choses qui, jusqu'à alors, s'étaient heurtées obstinément à mon analyse et mes tentatives de compréhension "intellectuelle". Mais cette compréhension ne peut servir qu'à soi, parce que c'est de l'ordre de l'indicible,  ça s'adresse directement à notre intériorité, c'est impossible à partager et à traduire en mots.
C'est en ça, par exemple, que je n'ai "compris" qu'assez récemment le réel intérêt et sens des mythes et des symboles, qui jusqu'il y a quelques années demeuraient pour moi assez abscons, toute imprégnée que j'étais d'un rationalisme résistant.
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MessageSujet: Re: Le "vrai" druidisme et les autres...   Le "vrai" druidisme et les autres... EmptySam 10 Jan 2015 - 22:46

Artio's a écrit:
Pour ce qui est de l'awen, c'est une notion qu'il convient d'étudier, non un terme gaulois. Mais je laisse Artugenos répondre à la question.

J'ai relu le lien mentionné par Auetos et je rejoins ce qui y est écrit. L'Awen semble par ailleurs avoir été mentionné au IX° siècle dans les écrits de Nennius. Il représente l'inspiration poétique du Barde; on dit même qu'il est l'objet d'une Quête en lui-même.

Personnellement, j'en adopte l'étymologie qui se décline en "souffle", "inspiration", etc; un des aspects ou "moyens" de recevoir du monde intangible par le biais de cette connexion intime mentionnée plus haut.

Je suis également d'accord avec ce qui est dit de l'emploi du terme Awen pour clôturer une invocation; cela sonne vraiment aussi pour moi comme le Amen et je lui préfères indiscutablement "Isson son bissiet".
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