forum consacré à l'étude du druidisme antique et contemporain.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Disque dur SSD CRUCIAL P3 1 To (3D NAND NVMe PCIe M.2)
65.91 €
Voir le deal

 

 Les sources de la Douix (21)

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Invité
Invité




Les sources de la Douix (21) Empty
MessageSujet: Les sources de la Douix (21)   Les sources de la Douix (21) EmptyJeu 25 Nov 2010 - 22:37

Bonsoir,

Je ne sais pas s'il y en a parmis vous, qui connaissent et comme il semblerait que nous ne soyions que 2 Bourguignon, j'ai pensé qu'il serait agréable de vous faire découvrir ou "re"découvrir la Bourgogne au travers de quelques uns des lieux Celtes , qui ont fait l'objet de fouilles archéologique .

Les sources de La douix :
Les sources de la Douix (21) Mod_ar10

Située en la ville de Chatillon sur Seine, c'est au pied d'une falaise que ce trouvent les Sources de la Douix, résurgence Vauclusienne d'une rivière souterraine et lieu de culte dès l'époque celtique.

La résurgence s'échappe d'un imposant porche creusé dans une petite falaise calcaire et fournit un débit important et régulier. Des recherches en plongée ont permis de remonter sur plus de 180 mètres le cours de la rivière souterraine mais ont été bloquées par des éboulements. À cet endroit du haut cours de la Seine, le débit de la source de la Douix est parfois plus important que celui de la Seine dans laquelle elle se jette après quelques centaines de mètres si bien qu'une idée fausse l'a parfois confondue avec les sources de ce fleuve.

Elle est liée au réseau karstique du plateau de calcaire barthonien du Châtillonnais, entre la vallée de l' Ource et celle de la Seine.
Ce réseau d'eaux souterraines est alimenté par les précipitations et probablement des pertes de l'Ource.

Dans la région, la résurgence de la Laigne à Laignes et la Fontaîne des abîmes à Montliot-et-Courcelles sont reliées à ce réseau. Plus loin, la Fosse Dionne à Tonnerre en est une autre manifestation.

C'est un lieu de culte celtique dès le premier âge du fer comme l'attestent les quelques 350 fibules de fer et de bronze datées du VIe au IVe siècle av. J.-C. trouvées en 1996 lors de l'assèchement par pompage pour explorer le site.

Ces fibules étaient jetées dans les eaux suivant un rituel inconnu (?).
La tradition s'est perpétuée jusqu'au XVIIIe siècle car l'on a retrouvé également de nombreuses épingles de cette époque.
Avec la christianisation, la source a été placée sous le patronnage de la Vierge Marie, dont une statue a été placée dans une niche de la falaise.

Ces fouilles ont également permis la découverte d'environ 40 ex-voto de l'époque gallo-romaine sous forme sculptures en calcaire de facture rustique.

Dans la monographie de chatillon sur Seine , sont auteur, L'abbé Tridon, décrivait en 1847 la source qui jaillit en plein coeur de Châtillon-sur-Seine dans ces termes :

La Douix, comme la Seine dont elle est la soeur, eut vraisemblablement son génie ; et le génie, son temple et ses autels. Au point de la montagne où cette fontaine est située, s'élève à 80 pieds de hauteur une roche nue et coupée à pic ; on dirait la vieille façade d'un temple rustique couronnée de verdure ; c'est au pied de cette masse imposante, sous les arceaux d'une voûte rembrunie qui rappelle l'antre du vieux Protée que coule, fraîche et limpide, la source qui en habite les profondeurs.

En ce réfèrant à Armand Viré (Bulletin de la Société Préhistorique française, tome XXIII, p.67), il écrivait également :
"le nom Douix dérive de la forme celtique ardoux qui signifie « la fontaine, la source ». La déesse gauloise associée aux eaux souteraine est Divona et le nom Douix est présent dans de nombreux endroits en France."

Cela reste a vérifier, mais à ce que certains Chatillonnais racontent, jusqu'a il y a une 30 aines d'année des rituels y étaient encore pratiqué par une assemblé de personne issu du Druidisme .
Revenir en haut Aller en bas
Eber
Druide
Eber


Nombre de messages : 417
Age : 68
Localisation : Metz
Date d'inscription : 25/03/2007

Les sources de la Douix (21) Empty
MessageSujet: Re: Les sources de la Douix (21)   Les sources de la Douix (21) EmptyJeu 25 Nov 2010 - 22:47

Superbe et très évocateur




Il y a quelques Bourguignons ici qui pour sûr ne manqueront pas de se manifester

Je suis un peu plus haut , vers l'Alsace Lorraine mais ces lieux "me causent"

Lorsque tu dis la fosse "Dionne" à "Tonnerre" cela évoque des noms celtiques


Bref : ....Merci
Revenir en haut Aller en bas
http://www.druides.fr/
Deruos
Druide
Deruos


Nombre de messages : 109
Age : 61
Localisation : Dijon bourgogne
Date d'inscription : 19/01/2008

Les sources de la Douix (21) Empty
MessageSujet: Re: Les sources de la Douix (21)   Les sources de la Douix (21) EmptyVen 26 Nov 2010 - 19:39

Belle présentation de cette source que je ne connais pas mais qui mérite que je me déplace vers le nord.

Déesse Divona ?

Quelqu'un a des infos sur cette déesse ?
Revenir en haut Aller en bas
http://cernunnos.over-blog.com/
Invité
Invité




Les sources de la Douix (21) Empty
MessageSujet: Re: Les sources de la Douix (21)   Les sources de la Douix (21) EmptyVen 26 Nov 2010 - 21:42

Deruos a écrit:
Belle présentation de cette source que je ne connais pas mais qui mérite que je me déplace vers le nord.

Very Happy J'étais justement entrain de réflechir à un petit périple d'une journée dans le Chatillonnais ( qui fait partie du territoire Lingons ) à te proposer .

Le Mont Lassois et les 5 Tumulus qui l'entoure , le site d'ou est originaire entre autre le Vase de Vix, ce trouve être à 5 km de Chatillon et je pense que tu n'est pas sans savoir que c'est au musée de Chatillon que peut être admirés "le trésor de Vix" .

Pour celles et ceux que cela peut intéresser, voici un lien vers un page d'information concernant le : Mont Lassois.

A l'époque Celte, la route commercial de l' Etain passait par "chez nous", pour le coups nous avons quelque beaux sites, dont certains n'ont jamais fait l'objet de fouilles archéologiques .

Citation :
Déesse Divona ?
Quelqu'un a des infos sur cette déesse ?
D'après ce que je sais, Divona ( nom latinisé de Deivona ?) est une déesse Gauloise des sources sacrées . Elle serait l'équivalent féminin du dieu Borvo .

Ceci dis, si quelqu'un à des infos, je suis également preneuse ...
Revenir en haut Aller en bas
Dubrinertos
Druide
Dubrinertos


Nombre de messages : 515
Age : 71
Localisation : Pays santon
Date d'inscription : 10/12/2009

Les sources de la Douix (21) Empty
MessageSujet: Re: Les sources de la Douix (21)   Les sources de la Douix (21) EmptySam 27 Nov 2010 - 10:59

Divona, déesse Gauloise des sources sacrées. Racine indo européenne « diew », la divine (mais aussi « la riche »).
Dans sa « Médecine en Gaule », à propos de Divona, Gwenc’hlan Le Scouëzec écrit : « Nous la connaissons surtout parce qu’Ausone l’a chantée, dans son fief de Bordeaux: « Salut, fontaine au jaillissement inconnu, fontaine sacrée, nourricière, éternelle, claire comme le verre, glauque, profonde, bruissante, sans souillure, ombreuse. Salut, génie de la ville, à boire en gorgées médicinales, Divona, dont le nom dans la langue des Celtes signifie fontaine, et qui plus est, divine ».

Ce qui est, convenons en, un fort bel hymne …
Revenir en haut Aller en bas
http://lamainrouge.wordpress.com/
Invité
Invité




Les sources de la Douix (21) Empty
MessageSujet: Re: Les sources de la Douix (21)   Les sources de la Douix (21) EmptySam 27 Nov 2010 - 11:41

Un lieu celtique inspirant et un bien bel hymne !
Merci du partage
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Les sources de la Douix (21) Empty
MessageSujet: Re: Les sources de la Douix (21)   Les sources de la Douix (21) EmptySam 27 Nov 2010 - 19:38

Bonsoir,

Merci Setanta pour ce complement d'information . C'est éffectivement un bien bel hymne .

Citation :
Nous la connaissons surtout parce qu’Ausone l’a chantée, dans son fief de Bordeaux

Qui était Ausone ?
Revenir en haut Aller en bas
Dubicattos

Dubicattos


Nombre de messages : 200
Date d'inscription : 30/11/2006

Les sources de la Douix (21) Empty
MessageSujet: Re: Les sources de la Douix (21)   Les sources de la Douix (21) EmptyDim 28 Nov 2010 - 6:32

Ausone ou Decius ou Decimus Magnus Ausonius, né en Aquitaine soit à Bazas (Gironde) soit à Burdigala (actuelle Bordeaux) en 309/310 et mort en 394/395 dans la villa paternelle située dans le vignoble bordelais entre Langon et La Réole où il s'est retiré à la mort de son protecteur Gratien, est un professeur et conseiller politique du Bas-Empire romain. Son père, Jules Ausone (287-377), était médecin, préfet d'Illyrie et archiatre de Valentinien Ier. Sa mère Attusa Lucana Sabina était la fille du sénateur Attusius Lucanacus Talisius.

Ausone est surtout renommé par son statut littéraire : poète de langue latine, ce fin lettré du Bas Empire occidental est l'auteur de vingt livres en latin. Mais la littérature française le tient pour le premier représentant d'une longue tradition, celle des lettres latines de France et de l'usage du latin moderne dans ce pays jusqu'à nos jours.

Il fait ses études d'abord à Bordeaux qui s'appelle alors Burdigala ou Burdigalia, puis à Toulouse (Tolosa) sous la direction de son grand oncle paternel Aemilius Magnus Arborius, lettré né dans la province Lyonnaise et cultivant des origines éduennes, avocat et précepteur de la famille impériale qui réside alors dans cette ville. Revenu à Bordeaux, il pratique le droit quelque temps, mais préfère se tourner vers une carrière d'enseignement d'abord de la grammaire, puis de la rhétorique. Il a parmi ses derniers élèves Paulin de Nole (353-431) avec qui il entretient une longue correspondance, sa vie durant. Ausone, parlant des professeurs, nous apprend qu'il y avait à Bordeaux des philologues, des grammairiens et des rhéteurs, enseignant en latin et en grec.

Le digne et vénérable professeur Ausone approche de sa cinquante-cinquième année, lorsque l'empereur Valentinien Ier l'appelle en 364 pour prendre la place de précepteur auprès de son fils Gratien âgé de cinq ans. Le jeune Gratien honoré du titre honorifique d'empereur à huit ans en 367, prend véritablement en charge les affaires impériales à la mort en 374 de son père invalide longtemps malade.

Gratien voue à ses protecteurs toute sa vie un immense respect. Ausone connaît une belle et tardive carrière : d'abord il devient un des comitis ou comtes du palais, qui fait fonction de précepteur de Gratien, puis questeur du palais de 374 à 378. Enfin, il obtient de hautes charges dans l'administration civile en tant que préfet du prétoire des Gaules en 377/378, consul en 379 puis proconsul d'Asie. Le déplacement de la capitale impériale de Trèves à Milan en 381 sonne le glas de la courte carrière du puissant conseiller impérial.

Le vieux conseiller craignant une disgrâce fatale se retire de la cour de Milan à la mort de Gratien en 383, et s'en retourne à Bordeaux, partageant sa vie entre ses amis, la poésie et les plaisirs champêtres : c'est là qu'il compose ou met en forme ses derniers ouvrages, supposés les plus nombreux. Sa tombe serait dans l'ermitage de Mortagne-sur-Gironde. On a de lui des épigrammes, des idylles, des églogues et des épîtres. Ses vers célèbrent souvent la table et surtout, le vin, le vin de Bordeaux dont le château Ausone prendra le nom, mais aussi les vins de Moselle et les vins d'Italie. Son chef d'œuvre est La Moselle, description en 483 hexamètres d'un voyage de Bingen à Trèves. Ses morceaux les plus estimés sont les Parentales, les Roses, la Moselle et le Crucifiement de l'Amour.

C'est dans l'ode à la Moselle de ce pêcheur accompli qu'apparaîtrait pour la première fois, parmi force précisions halieutiques et ichtyologiques, le nom latin (salar) de la truite :
« purpureisque salar stellatus tergora guttis » (« la truite a le dos étoilé de gouttes de pourpre ») « qui nec dum salmo nec iam salar » (« toi, truite saumonée, qui n'es pas encore le saumon et n'es plus la truite »).

La correspondance entre Ausone, resté polythéiste, et Paulin de Nole, converti au christianisme (futur évêque de Nola (Nole) et futur saint) « est un document d'une importance exceptionnelle tant sur le plan de l'histoire de la société aristocratique de l'Antiquité tardive (vie de grands propriétaires, réaction d'Ausone à la conversio de Paulin) que sur le plan littéraire (abandon de la poésie profane par Paulin, conception de l'amitié épistolaire) ».


Source Wikipedia
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Les sources de la Douix (21) Empty
MessageSujet: Re: Les sources de la Douix (21)   Les sources de la Douix (21) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Les sources de la Douix (21)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La musique dans la Gaule antique
» Les vaches, sources de tous les biens
» Les sources n'ont pas fini de faire parler d'elles...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Druuidiacto :: Le Druidisme :: Histoire / Archéologie-
Sauter vers: