La tessère antique était une petite plaque d’argile, de bois, d’ivoire, de métal ou d’os. Elle servait de jeton, de billet de théâtre, etc. mais aussi de signe de reconnaissance que deux disciples d’une même communauté s’échangeaient lors d’une rencontre.
La tessère hospitalière, servait aux hôtes à se reconnaître lors d’une visite ultérieure.
En Grèce ancienne, l’hospitalité était une loi sacrée et une véritable institution sociale. Tout comme à Rome, elle pouvait prendre la forme d’un contrat, la convention d’hospitalité conclue devant Zeus ou Jupiter et matérialisée par l’échange des deux parties de la tessère d’hospitalité, symbole concret de ce pacte qui pouvait se transmettre comme la qualité d’hôte, de génération en génération.
Cette fonction de la tessère est similaire à celle des sceaux cylindriques, en argile cassée en deux pour être sûr que celui que l’on rencontrait et ne connaissait pas de vue était bien l’interlocuteur attendu.
En se quittant, ils cassaient la tessère ou bien vérifiaient que chaque fragment portait un demi-mot, généralement le patronyme des hôtes. Lorsqu’ils se rencontraient de nouveau ou bien qu’ils prenaient contact avec un hôte inconnu, ils vérifiaient la concordance de la cassure ou des demi-patronymes inscrits sur les deux parties. La concordance de la cassure ou des patronymes signifiait qu’une convention d’ amitié et d’ hospitalité avait été passée entre deux groupes (généralement des familles) qui faisait obligation aux détenteurs du tessère d’honorer une nouvelle fois la convention.
Ainsi, le porteur d’une moitié de tessère, était assuré d’avoir à faire à un hôte auquel il pouvait et devait accorder l’hospitalité. Cette pratique antique a l’ avantage de figurer fidèlement le caractère double du signifiant figuré par la cassure séparant les moitiés en 2 signes attribués à chaque possesseur d’une moitié de la plaque d’ argile . Cette représentation « double-face » du signifiant est également celle du lien social qui s’établit par les échanges multiples de tessère.
Voir
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l’encyclopédie de l’Arbre celtique
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