Lorsqu’on identifie l’Univers à l’Oinalio, il ne s’agit évidemment pas seulement de l’univers physique mais de la totalité des principes universels. Le monde des formes perceptibles ne constitue pas plus l’univers entier que les membres et les organes physiques du corps ne constituent la totalité de l’homme.
Il existe une vie intérieure, une conscience cachée qui régit chaque aspect de l’existence, chaque forme de la nature. Des divinités, qui sont des aspects de la Conscience cosmique, gouvernent les mouvements des astres aussi bien que les fonctions de notre corps. Emprisonné dans son corps, l’homme ne possède pas d’autre système de référence que les impressions que ses sens et son cerveau lui communiquent. Seul son univers intérieur est réellement accessible à l’homme. C’est seulement par analogie avec ses propres formes que l’esprit peut décrire ce qui s’étend au-delà de ses limites.
A cause de cette limitation, il semble qu’il y ait, à chaque niveau de la connaissance, une équivalence absolue entre la structure de l’homme lui-même et la structure de l’univers tel que l’homme le perçoit ou le conçoit. Il est donc légitime de comparer l’univers à un homme immense avec un corps, des facultés et un esprit qui le dirige. Ceci n’est qu’une analogie mais nous n’avons aucun moyen d’en établir une plus justifiée. Nous pouvons décrire notre propre forme vivante comme un univers minuscule et trouver en nous-mêmes le soleil, la lune, la terre, les éléments. Toute conception que nous pouvons avoir de l’homme et de l’univers n’est qu’un reflet mutuel de l’un et de l’autre.
L’homme, appelé l’univers-divisé ou microcosme, et l’Oinalio, appelé l’univers-total, le macrocosme ou « œuf », apparaissent comme deux êtres parallèles et similaires.
Tous les degrés supérieurs de l’Oinalio peuvent être atteints à travers le macrocosme et le microcosme
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