Le nom de Corent se retrouve avec des variantes dans de nombreux villages situés sur une montagne escarpée. Il vient d'une langue antérieure au celte, "cor" ayant donné "Kar" en celte, qui signifie gros rocher. Avec la terminaison celte "enn", cela donnait donc "Corenn" dont la prononciation en "Coran" a donné la déformation actuelle.
Les vestiges d'armes trouvés dans la Gergovie officielle sont scientifiquement sans valeur, soit parce qu'ils ne figurent pas dans les inventaires de fouilles (donc peut-être rajoutés du temps de Napoléon III), soit parce qu'ils ont été datés "au pif", soit parce qu'une datation "exacte" du temps de la guerre des Gaules ne signifie pas qu'ils aient été apportés là par des Romains à l'époque de César mais qu'ils peuvent l'avoir été quelques années plus tard, après Alésia, etc.
La localisation de Gergovie à Montferrand est une vieille farce que j'explique longuement sur mon site. Elle résulte de la fausse idée que Montferrand était construite sur le plan d'un ancien camp romain (d'une légion qui n'y a jamais mis les pieds d'ailleurs !) alors que c'est tout bonnement le résultat d'un lotissement féodal du Moyen-Age. Au temps des Gaulois, il n'y avait là qu'un marais où passait la Tiretaine.
Enfin le lieu exact de la bataille à Corent se situe sur la pente nord du plateau, en même temps que sur les puys de Marmant (lieu du Petit camp) et de Monton (où se tenait César), et dans la vallée de la Veyre, le Grand camp étant établi en bordure de l'Allier, aux Eparreaux. Notez que les dernières recherches à Corent, effectuées en 2014 avec un LIDAR, ont montré que, comme je le pensais, c'était bel et bien un oppidum fortifié dont les murailles (celles dont parle César) sont enfouies sous la végétation qui cerne le plateau. On a même situé la porte ouest de la ville.