En ce qui concerne les dits des auteurs :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sheela_Na_Gighttps://fr.wikipedia.org/wiki/Sidhe_(homonymie)https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%AEnIL faut, je pense, écarter les théories de Sin ou Sid comme traduction directe, même si on peut faire des corollaires pour ce qui est de la fertilité ou de l'autre monde.
Toutefois, l'intervention de l'auteur sur le Mabigonion est une piste intéressante en ce qui concerne les déesses donneuses de vie, laissant s'écouler librement la vie (sans y être abusées, je précise).
Aucun rapport avec Siona (rivière Shannon) ou de Sirona (l'étoile). ni Sion (ou Simone (Dimona).
Le siddhe évoque l'autre monde mais dont l'accès est souterrain. Tumulus (Sido), fée (sida). Voir Siddhârta (terre d'autre-monde).
Il serait temps que les auteurs s'imprègnent de l'esprit avant la lettre !!!
Il y a un autre début de réponse dans l'étymologie :
selio :sillon
sello, sulo : regarder
sen : ça
sen,sin : temps qu'il fait
sena : prêtresse doyenne
silo, selo : s'écouler
silon : sperme
giga : courroie, poignée
Les termes gig(char) et gigue (instrument à corde) sont des emprunts germains qui devraient être plus répandus en Angleterre. Comme ces chapelles se concentrent en Irlande, ce n'est pas plausible, sauf peut-être pour ce qui suit ...
Le terme sige est l'équivalent germain de sul, si toutefois le sige (sowelo, qui est féminin) est le soleil tandis que le sul est le regard (sello, sulo), ce qui, dans le langage irlandais pourrait être une première hypothèse de mixité de langue : sulo na sig : regard derrière le soleil (la fameuse déesse sulis).
Toutefois, le sillon (selio) qui laisse s'écouler (silo) le sperme (silon) de vie par l'œil (sulis) du soleil (sige) est une explication tentante et correspond à l'âme celte, au concept gaulois.
La représentation en forme d'amande vulvaire (mandorle) sur une sculpture avec des yeux développés pourrait être, à l'instar des jeux de mots une sorte d'invitation représentative d'une fusion des concepts (œil-sillon). Les auteurs désignent d'ailleurs l'emplacement de sources à proximité des dites chapelles, qui sont la cristallisation du principe de la source fertile et luminescente. Ici, nous sortons de la dichotomie eau-feu pour les réunir dans une sorte de principe fertile et ensemençant.
Nous avons au mont Beuvray une source captée d'époque dans un bassin monacal en forme d'amande. Ces représentations géométriques se trouvent dans les vieilles églises romanes, autour des personnages saints, comme des rappels discrets parce qu'interdits par Rome. Cette forme est l'ancêtre de l'auréole, car de vulvaire, elle est devenue solaire. Les représentations sculpturales sont elles aussi devenues masculines sur le continent. La preuve est l'influence de Rome plus présente sur le continent qu'en Irlande ; Rome étant plus patriarcale, contrairement à l'Eglise d'Irlande longtemps traditionnelle.
Que l'œil et la source, comme le soleil soit féminin ? Oh Sacrilège !
Même les druidisants préfèrent Belen-os à Belis-ama, Sulis-ama. Et les chercheurs, influencés par eux, de dédier les sites à Belen, plus tardivement occupés par des communautés ... de religieuses.
Peu importe, selon moi, ce que l'on interprète. Ce qui compte, c'est l'intention des bâtisseurs. Et le rapport entre les sculptures des églises primitives et les sculptures des églises romanes est l'indication énergétique et cultuelle. Nous avons des chapelles avec des sources, avec une représentation féminine épurée, non mariale, dont les codes et appellations sont typiquement reliées aux panthéon gaulois et ses représentations. Il y a fort à parier, qu'à partir de ces déductions et de ces études, nous pourrions mieux décoder les sculptures des compagnons bâtisseurs.
Ma proposition de traduction n'est pas si éloignée de la vôtre, au niveau du sens, quoique la traduction soit légèrement différente.
Une analogie survient entre le source et la Source, qui engendrent la vie.