Comme dans chaque tradition, l'aspect du divin semble répondre à un besoin comme dans la société tripartite des indo-européens. Ainsi, semble coexister d'une part trois visages d'un même archétype et d'autre part trois scissions personnalisées du divin.
Mais il existe également des formes de Dioscures (de jumeaux divins), de parèdres (forme complémentaire dans la notion sexuée), le mariage (association conceptuelle sexuée) actif, la multiplicité (équivalence des formes), le monisme (asexué et totalitaire), la primo séance (mise en avant d'un aspect divin), etc.
L'approche du divin devrait se faire selon moi selon TOUTES ses expressions pour mieux l'appréhender et non en choix et oppositions. Dire qu'une chose en exclut un autre est une preuve d'immaturité spirituelle. Et cela n'interdit pas l'exercice particulier.
Oui, les Celtes avaient des divinités masculines, féminines, voire les deux. Et parfois même, il ne s'agit pas d'une décomposition de la même énergie, mais une association en ligne, horizontale, verticale, ou d'apparence anarchique. L'intérêt de la découverte est surtout DANS ce que la société qui porte le concept veut exprimer en particulier.
TEUTATES-TARANIS-ESUS ou TARANIS-ESUS-SUKELLOS est un exemple de trois personnalités complémentaires actives dans la cosmogonie des hommes.
Un autre exemple de triade majeure de déesses est ANU - DANU - TAILTIU ou BOANN - BRIGHID - CERRIDWEN ou BRIGANTIA - BELISAMA - ROSMERTA selon ce qu'on exprime dans ses formes.
Les celtes avaient aussi cette vision partitionnée de la vie et du divin dans ses formes multiples, ce qui leur permettait d'interagir plus facilement avec lui car le divin est indéfinissable et se situe à TOUS les niveaux d'existence.