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 ... de esus

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esus
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esus


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MessageSujet: ... de esus   ... de esus EmptyVen 7 Mai 2010 - 13:34

Bonjour,

Puisque je viens de trouver l'endroit had-hoc, voici mon portait en quelques lignes.
Mes racines lointaines sont dans le berceau même de la culture celte, pays Senone et Helvète, mon patronyme est celui de l'ours celte dans sa graphie moderne.

Les vicissitudes de l'Histoire et de l'histoire ont voulu que mon propre père ait beaucoup voyagé dans l'aire d'expansion celtique et m'ait donné de cette expérience en héritage, tant de son vivant que de l'autre monde désormais.
Outre le fait que je suis d'une génération qui était encore soucieuse d'observer les petites choses réelles de la nature, je lui dois beaucoup dans l'enseignement vivant qu'il a pu me donner de l'amour de la nature.

Lui même se disait chrétien et avait de bonnes raisons de le penser.
Étant par ailleurs farouchement anticlérical et adogmatique il m'a de fait transmis tout un ensemble de valeurs bien plus celtiques que romaines ou même germaniques (l'alémanique était pourtant sa langue maternelle ainsi que celle de toute mon ascendance généalogiquement attestée).


Ma soif inextinguible de connaissance et de compréhension n'a pas d'origine et n'aura sans doute jamais de fin. Je suis né ainsi.

Dans un tel contexte ma propre celticité n'était donc pas une évidence, mais tout était disponible pour que je puisse la réaliser en tant voulu.

Ma rupture d'avec le christianisme a germé lors de mes 9 ans, ses bourgeons ont éclaté au soleil de mes 12 ans et ses fleurs se sont épanouies à l'âge de mes 17 ans.
Je ne vais pas entrer dans les détails. Le but n'étant pas d'écrire une biographie mais de me présenter tel que je suis aujourd'hui. Avoir fait l'exposé succinct de mes racines était juste un exercice nécessaire à la compréhension de l'homme qui je suis aujourd'hui.

Après avoir reconnu que de par le monde (au moins le continent euro-asiatique et le pourtour méditerranéen) il existait une diversité de vues , de cultures et de langues qui toutes convergeaient vers une même affirmation après avoir été dépouillées de leurs spécificités locales (tant dans leur espace régional que dans leur espace temporel) il ne me restait donc plus qu'à trouver parmi tous ces chemins collectifs celui qui était le plus en adéquation avec mon chemin personnel.

Cette rencontre ou sélection parmi les possibles fut comme toute rencontre de ce genre, le produit de circonstances et de recherches.

Après avoir été membre du cercle interne d'une clairière dite des "vieux chêne" (dont la filiation importe peu puisqu'elle se fit en rupture avec celle-ci) durant une dizaine d'année, a l'issue de l'implosion voulue de celle-ci, l'heure était venue de faire un nouveau choix.
- Il n'était alors pas question de se raccrocher à l'un des arbres dont notre rameau était issu. Cela aurait été incohérent de ce qui avait motivé notre détachement et le temps n'ayant rien enlevé aux motifs, les arguments le justifiant étant donc toujours d'actualité, cette option n'était donc pas recevable.
- Une seconde option aurait été de redonder une nouvelle clairière sur les cendres de celle que nous avions brulé. Dans l'immédiat cela serait revenu à renier ce qui nous avait motivé à la bruler. Cette option n'était donc pas plus recevable que la première.
- Une troisième option aurait été que chacun de nous fonde sa propre clairière et qu'au fil du temps nous finirions par nous retrouver et partager ensemble les richesses recueilles de part et d'autre. Mais dans la tourmente de l'incendie et le calme qui s'en suivit, je dus me rendre à l'évidence : nul n'avait de telle intention, à commencer par moi-même, redoutant comme la peste tout risque de dévotion d'un élève envers son ou ses maîtres.

Dans ces conditions, les seuls choix qui me restaient se limitaient à la simple paire :
- Faire table rase du passé et passer à autre chose
- Poursuivre le chemin en solitaire au rythme de mes propres pas

La nécessité (toujours elle) gravée tant dans mon esprit que dans ma chair de ne pas laisser dans l'ombre ce qui peut entrer dans la lumière avait déjà décidé pour moi-même.

Après quelques années consacrées à panser mes plaies et dédiées à l'introspection, après donc un sommeil qui était nécessaire, je me suis de nouveau levé et j'ai repris ma marche, me frayant mon propre sentier parmi les arbres.

A force de croiser d'autre chemins, que ceux-ci aient été frayées par des hardes ou des sangliers solitaire, l'âge venant, aller une dernière fois à la croisée des chemins m'est apparu comme une nécessité qu'il fallait de nouveau satisfaire.

C'est donc, en quelque sorte, pour répondre à cette nécessité que je suis venu vous retrouver ici.


PS : Afin de faire taire le murmure, je me dois d'expliquer le pourquoi du choix de "esus" comme pseudonyme.
"esus" (privé de sa capitale initiale) n'est qu'un indice de filiation. Bien que Lug soit mon modèle préféré, c'est en Esus que mon awen reçoit le plus d'écho.
Mon nom sacerdotal, je ne l'écris jamais et je ne le dis que rarement autrement qu'en pensée ou dans mes "prières".
Après plus de 30 ans sur le chemin, le nombre des doigts d'une main me suffisent à compter les rares fois où je l'ai prononcé à haute voix en présence d'un tiers (druide ou druidisant) par simple règle de courtoisie, de justice et de justesse, pour ne pas rompre les équilibres.
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MessageSujet: Re: ... de esus   ... de esus EmptyMer 12 Mai 2010 - 19:47

Bonjour esus
Bienvenue ici

Tu nous gâtes encore une fois avec une présentation de qualité et qui nous mets l'eau à la bouche comme tu as bien su le faire lors de tes apparitions à "la Loutre" chez Iantucaros. Sois en remercié

J'espere que tu trouveras ici de quoi poursuivre ton chemin et par avance je te remercie pour tes interventions toujours éclairantes

Bien cordialement et fraternellement
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MessageSujet: Re: ... de esus   ... de esus EmptyJeu 13 Mai 2010 - 19:23

J'avais bien remarqué la présence de Fedelma en ces lieux que j'ai trouvé au hasard de mes recherches sur le calendrier celte et je suis heureux de t'y retrouver également.
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MessageSujet: Re: ... de esus   ... de esus EmptyDim 20 Juin 2010 - 9:33

Demat mû brathir,

Je suis heureuse de te rencontrer à nouveau et de te saluer également.

Je ne remplirai pas des lignes pour rien, ma pensée allant au delà des écrits qui parfois peuvent être mal compris.
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MessageSujet: Re: ... de esus   ... de esus EmptyMar 22 Juin 2010 - 10:46

Diadhuit mû dheirfiúr
Fedelma a écrit:
Demat mû brathir,

Je suis heureuse de te rencontrer à nouveau et de te saluer également.

Je ne remplirai pas des lignes pour rien, ma pensée allant au delà des écrits qui parfois peuvent être mal compris.
Tu as raison, l'écrit est un média qui ne véhicule que des cadavres de l'esprit
Wink
Ce message solsticial m'a fait bien plaisir
Ar wechal
Atav kevred dindan an heol
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MessageSujet: Re: ... de esus   ... de esus EmptyMar 3 Aoû 2010 - 2:00

Autant je pense avoir réussi à brosser une biographie suffisante et sans excès dans chacun de mes messages je constate qu'il mériterait que j'éclaircisse un peu mes points de vues, quitte à remettre le projecteur sur certains aspects de ma biographie.

Ce qui suit n'est qu'un premier jet que j'affinerai par éditions successives.

Je suis né avec des souvenirs ce qui est rarement le cas de ma majorité d'entre nous.
Je n'ai jamais considéré ce fait comme un don, un avantage, mais au contraire comme une malédiction un dysfonctionnement et un handicap.
Le monde, tel qu'il est, tel que je le perçois plus exactement, était et reste encore un mystère pour moi-même sur bien des points.

Ma soif d'apprendre et de comprendre est aussi inextinguible que mon besoin d'aimer.

Mes relations avec le néo-druidisme, sont aussi complexes, ni plus ni moins que mes relations en général.

La raison majeur est que je fais partie de ces 20% (cette valeur ne prétend pas être exacte mais fixe un ordre de grandeur) de la population humaine qui a 80% pense et réfléchi non en se servant du langage verbal linéaire (comme l'est le discours verbal ou l'écriture) mais de manière sensorielle neuronale (à l'image même du fonctionnement en réseau du cerveau).

Ici encore je ne considère par cela comme étant un avantage, mais plutôt comme un handicap. Par analogie, ce handicap est sur bien des point comparables à celles des gaucher vivant dans un monde majoritairement peuplé de droitiers.

Ceci dit en passant, cette façon de penser et de réfléchir n'est rien d'autre que l'unique moyen dont dispose le nourrisson et le très jeune enfant avant l'acquisition des rudiments d'une langue.

Un langage est un moyen de communication dont la finalité est la transmission d'informations essentiellement rationnelles. Pour la transmission des émotions il y a d'abord le langage du corps.

Le premier inconvénient visible de cette façon de penser s'observe dans la communication. Alors que pour la majorité le discours et immédiat (vu que la pensée s'est élaborée avec le vecteur même de la communication) il n'en va pas de même pour le penseur sensoriel : il lui faut d'abord linéariser sa pensée (ce qui ne se fait pas sans perte d'information) parce que c'est le seul moyen d'avoir une chance de pouvoir la traduire en langage verbal.

C'est un exercice fastidieux et délicat et dont le résultat est rarement satisfaisant :
1) Du point de vue du locuteur qui a conscience que c'est une version atrophiée de sa pensée qu'il communique.
2) Du point de vue de l'auditeur qui découvre une façon de formuler à laquelle on ne l'a jamais accoutumé.

La meilleure démonstration est la simple lecture de mon expression écrite.
Ceux qui d'entre vous pensent verbalement me trouveront indigeste à juste titre. L'erreur de jugement serait de croire que le locuteur ne maîtrise pas son sujet au motif de l'apriori infondé que "ce qui est bien compris s'énonce clairement".

La démonstration que ce type de jugement est une erreur est très facile à démontrer. Cette expérience je l'ai déjà vécue sans même avoir cherché à la provoquer.
Il suffit qu'un penseur verbal soit le témoin d'un échange verbal entre deux penseurs non verbaux. Le penseur verbale sera incapable de comprendre quoi que ce soit tant la structure du dialogue sera complexe de son point de vue, par contre il ne pourra que s'incliner devant les constat que les deux interlocuteurs se sont mutuellement compris au quart de tour.

Puisque j'ai décrit le handicap du penseur non verbal dans l'exercice de la communication verbale, l'équilibre exige que je dise au moins quelques mots sur le handicap des penseurs verbaux.
De manière triviale l'usage pour la réflexion d'un moyen ayant pour finalité la seule communication c'est comme vouloir se servir d'une lime à ongle pour visser une vis, ça peut marcher, mais c'est nettement moins efficace que l'usage d'un outil expressément à cet effet : le tournevis Wink

Un mot ou un symbole n'est pas un concept mais juste un moyen de le nommer ou de le figurer.

Le penseur non verbal réfléchit directement sur les concepts eux-même.
Le penseur verbal réfléchira lui à partir des mots qui sont les avatars de ces concepts.

Qui n'a jamais observé la confusion que pouvait engendrer un même concept exprimé par des mots différents ou pire encore des concepts distincts incarnés dans un même mot ?

Ce type de confusion va bien plus loin, le penseur verbal aura tendance à oublier les finalités des moyens qu'il a pu concevoir et finira souvent par prendre le moyen pour un but en soit.

Ce type de confusion est impossible chez un penseur non verbal.
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