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 Initiation guerrière

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5 participants
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maelgwen




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MessageSujet: Initiation guerrière   Initiation guerrière EmptyVen 23 Oct 2009 - 20:39

Quelqu'un a t-il des connaissance sur l'initiation guerrière celtique pratiquée pendant l'antiquité ?

Il me semble que Mr Guyonvarc'h en parle mais je n'arrive pas à retrouver l'endroit...

J'ai également entendu parler d'ordres de chevaleries paiens actuels, ceci vous dit-il quelque chose ?
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Artus

Artus


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MessageSujet: Re: Initiation guerrière   Initiation guerrière EmptySam 24 Oct 2009 - 16:10

J'ai lu assez récemment un ouvrage qui citait un ordre de chevalerie celtique (en Corse je pense, sous la houlette du druide Kadith).

Au cas où vous persisteriez :
La brennerie
BP 39
20117 CAURO

C'est aussi l'adresse du Collège Druidique Traditionnel

Je n'en sais pas plus

Cordialement
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Tiern

Tiern


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MessageSujet: Re: Initiation guerrière   Initiation guerrière EmptyDim 25 Oct 2009 - 11:28

des arts martiaux Celtiques ? intéressant ! Shocked
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maelgwen




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MessageSujet: Re: Initiation guerrière   Initiation guerrière EmptySam 12 Déc 2009 - 16:56

En fait je ne parlais pas d'arts martiaux mais à ce sujet il y a le Gouren et le Tuatha penn bazh (peut etre qu'il en existe d'autres ...) , Je parlais de l'initiation d'initiation de 2eme fonction ...
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Eber
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Eber


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MessageSujet: Re: Initiation guerrière   Initiation guerrière EmptyLun 14 Déc 2009 - 12:35

Beaucoup de textes anciens nous parlent d'initiation guerrière.

A mon sens.


Les romans arthuriens ? Les références aux Fianna ? Les "batailles de.." ? ; Cuchulain ? etc..
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Dubrinertos
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Dubrinertos


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MessageSujet: Re: Initiation guerrière   Initiation guerrière EmptyLun 14 Déc 2009 - 14:24

Citation :
L’initiation des adolescents dans l’antiquité

Chez les peuples Celtes

.
Jusqu’à l’âge de sept ans, il était laissé aux mains des femmes. A ce terme intervenait une rupture majeure. Brusquement déconditionné, l’enfant quittait le cercle familial pour être confié aux membres d’un autre clan qui devra se charger de son éducation. Là, le garçon sera soumis à un apprentissage ponctué par des épreuves qui lui permettront d’aborder les étapes initiatrices. Cette période s’est appelée “fostérage”, ou encore “nourrissage”.

Nourrir un jeune garçon impliquait de le faire bénéficier d’une éducation complète qui incluait la préparation guerrière.

De cette pratique partout répandue, la littérature celtique tardive a laissé quelques exemples. A travers la geste de héros tels que Cûchulainn, Finn, Tuan mac Cairill chez les Irlandais, Kulhwch et Peredur chez les Gallois, il nous est possible de déceler les traces de classes d’âges noyées dans le récit de leurs exploits.

Les Gaulois n’ont pas laissé d’annales. Néanmoins nous retrouvons une trace du «nourrissage» dans le Mabinogi de Pwyll, Prince de Divet. Nous y voyons Pryderi, le fils de Pwyll, confié dès l’âge de sept ans, selon la coutume, au seigneur Teyrnon. La mère elle-même, la reine Rhiannon, accepte le fait comme allant de soi. Cela bien que son fils ait été enlevé alors qu’il n’était encore qu’un nourrisson et qu’il vint tout juste de lui être rendu. Cette double séparation, qui la laisse frustrée des joies maternelles, n’appelle cependant de sa part aucune protestation.

Relevons ici un fait remarquable : pour la plupart d’entre eux, les Héros sont présentés comme “les fils de la sœur”. C’est une constante qui se retrouve dans nombre de récits médiévaux avec l’expression “beau neveu” employée par le roi à l’adresse du jeune chevalier. En Irlande, Cûchulainn est le neveu du roi Conchobar, puisque le fils de sa sœur Dechtire. Diarmaid est le neveu de Finn, le chef de la Fianna, mais ce ne fut pas pour son bonheur. Chez les Gallois, Maelgwin a pour neveu Elffin, qui secourut Taliesin, ce en quoi il fut bien mal récompensé par son oncle. Le roi Math, fils de Mathonwy, transforme, non sans raison, ses neveux en animaux. L’un d’eux, Gwydion, revenu à la forme humaine, enseigne et arme son propre neveu, Lie-Llew Llaw Gyffes, le fils de sa sœur Arianrod. Le roi Marc’h de Cornouaille envoie en Irlande son neveu Drystan (Tristan), afin de demander pour lui-même la main de la blonde Essylt, (Yseult). Mais Drystan, en combat singulier, tue le Morholt, qui est l’oncle d’Essylt. Comme chacun le sait, l’histoire de cet avunculat croisé finit mal. En Gaule, nous avons l’exemple du roi mythique Ambigatios envoyant ses neveux Bellovèse et Ségovèse à la conquête de nouveaux territoires…

Le cycle arthurien est prodigue de cette filiation matrilinéaire. Arthur a pour neveu Gauvain, Agravain, Guerrehet et Gaheriet, tous quatre fils de sa sœur, épouse du roi Lot d’Orcanie, et encore Yvain, fils d’Uryen, roi de Gorre… ce dernier étant l’oncle de Baudemagu, lequel aura pour neveu Patrides le Hardi. Pellès, le Roi-pêcheur, est l’oncle maternel de Perceval, lui-même un avatar du héros gallois Peredur, qui recevra de ses deux oncles maternels conseils et hospitalité. Le roi Ban de Benoic, s’il est le père de Lancelot, est aussi l’oncle de Bohort et de Lionel. Le réseau de ces filiations recouvre le légendaire arthurien en même temps qu’il présente un miroir de la société médiévale. Tous ces neveux, cousins entre eux à des degrés divers, se reconnaissent de même sang et par ce fait se doivent assistance et secours, perpétuant ainsi la loi d’entre’ aide inter familiale qui liait entre eux les clans ceItiques. Loi non écrite quoique toujours observée. Elle se réfère à la coutume du fosterage.

L’enfant en âge de quitter le milieu parental était généralement confié au frère de sa mère. Cela parce que celui-ci possédait un droit de regard sur la préservation de la dot que toute jeune fille apportait avec elle lors de son entrée dans sa nouvelle famille comme l’écrit César (B.G, VI-19) : « Les maris mettent en communauté, avec la somme d’argent qu’ils reçoivent de leurs femmes, une part de leurs biens égale à cette dot. On fait de ce capital un compte-joint et l’on en réserve les intérêts : Celui des deux époux qui survit à l’autre reçoit la part des deux avec les intérêts accumulés »…

La surveillance de la bonne gestion des biens de la mère était assurée, soit par son père, soit par I’aîné de ses frères, et cette surveillance s’étendait aussi sur les biens de l’enfant, qui trouvait ainsi en ce parent, un père de substitution.

Un autre argument en faveur du fosterage et de sa perpétuation, est apporté par la relation de coutumes anciennes en matière de droit successoral : «..Les Irlandais racontaient que les Pictes ayant envahi I’Irlande peu de temps après l’établissement des fils de Mile, Eamon, chef de ceux-ci, les avaient chassés et transférés en (Grande) Bretagne. Mais il leur avait donné pour femmes, car ils n’en avaient pas, les veuves des guerriers de la race de Mile qui avaient péri en mer avant la conquête de l’Irlande, à condition que dorénavant chez eux les héritages se transféreraient par les femmes et non par les hommes. L’explication mythologique confirme le fait… Ce mode de succession créait des relations particulièrement étroites entre les enfants et les frères de leur mère» . Une note fait remarquer que le mode de succession du Fils de la sœur s’est maintenu sous les rois irlandais.

En matière d’initiation guerrière, l’exemple le plus percutant est fourni par le récit des enfances de Cûchulainn, le héros irlandais . Chez ce champion congénital, les classes d’âges sont allègrement bousculées puisqu’il les franchir d’un bond en dépit des délais prescrits. Dès l’âge de cinq ans, il s’impose au milieu d’une troupe de garçons qui sont ses aînés, alors qu’ils s’exerçaient au hurling, (une sorte de hockey sur gazon irlandais) sous les yeux de leur précepteur. Non content de les battre à plate couture, il en malmène plus d’un. La hiérarchie des âges, il la bafoue encore lorsque dès sa sixième année il affronte et tue un animal féroce, le dogue qui gardait la demeure de Culan le forgeron. Sa septième année atteinte, il se considère mûr pour sa prise d’armes. Il met en pièces plusieurs chars de combat avant de n’accepter comme seul digne de sa valeur que le char du roi lui-même. Au cours de sa première ronde sur les frontières, il tue les trois fils de Necht et attache leurs têtes à son char. Il capture deux cerfs à la course, leur adjoint un vol de cygnes pris au passage. Chargé de ces trophées, il se présente devant la citadelle royale encore en proie à la fureur sacrée du guerrier. Trois cuves d’eau froide, dans lesquelles on le plonge successivement, parviendront à peine à le ramener à son état normal.

La période d’initiation se terminera pour lui en Alba, c’est-à-dire en Écosse, auprès de la reine guerrière Scathach qui lui apprit ses tours les plus secrets, dont le fameux gae-bolga ou jet du foudre. En d’autres temps, elle enseigna Mog-Ruith, qui fut l’un des plus grands des chefs druides d’Irlande. C’est auprès d’elle que Cûchulainn rencontrera Ferdiad, son frère d’armes. Plus tard, le destin les verra s’opposer 1′un à l’autre au cours d’une joute mortelle. Scathach fut aussi son initiatrice sur le plan sexuel, puisque telle était la vocation de ces « reines de pique » auprès des jeunes gens qui venaient à elles.

.

Extrait de « Initiation des adolescents dans les sociétés antiques »

de Renée Camou
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Dubrinertos
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MessageSujet: Re: Initiation guerrière   Initiation guerrière EmptyLun 14 Déc 2009 - 14:30

et puis, se référant aux Fianna, cet extrait que je trouve particulièrement intéressant :
Citation :
« Les initiations guerrières prenant le cerf comme référence archétypale, bien que moins fréquentes que celles basées sur les carnassiers, sont attestées chez de nombreux peuples indo-européens et non indo-européens.

La mieux connue de ces initiations par le cerf est celle des Fianna celtes. La tradition et les mythes irlandais nous révèlent l’existence d’une sorte de confrérie ou « ordre » équestre composé d’hommes d’élite, les Fianna, commandés par Finn ou Demné « le Cerf », qui évoluait en marge des communautés tribales.

L’animal totem était le cerf, dont les membres acquéraient les particularités : vie en forêt, rapidité de déplacement, vigueur sexuelle, etc. Totem qui renvoie à un couple primordial d’opposés complémentaires mythiques qui structure une vision du monde précise : Finn le Cerf, en effet, rencontre toujours sur son chemin aventureux des sangliers ou des truies qu’il lui faut affronter et vaincre, imposant là une transposition de l’ancienne opposition préhistorique du cheval et du taureau, la dualité essentielle entre le masculin et le féminin, entre la vie et la mort.

Finn est lui même le fils de Cumall -le Camulos gaulois cité par César, l’équivalent du dieu Mars- et de Muirné, fille de Tagd, druide suprême d’Irlande. Il est l’incarnation de la fonction guerrière, mais aussi, par sa mère, du pouvoir spirituel et de la connaissance, entretenant des liens étroits avec le monde des morts. Finn saumonCe que confirme un épisode relaté par le mythe. Alors qu’il étudiait l’art de la poésie auprès d’un vieux sage sur les rives de la Boyne, il mangea un saumon qui lui donna le don de voyance et de prophétie : il lui suffit de mettre son pouce dans la bouche et de chanter « l’illumination du chant » pour que lui soient révélées les vérités cachées de toute question. A l’évidence, nous sommes là en présence d’un rite chamanique antérieur à l’arrivée des Celtes en terre irlandaise et que ceux-ci intégrèrent dans leurs pratiques magiques.

Toutes les aventures des Fianna, de Finn, d’Oisin et de leurs compagnons s’articulent autour de ces thèmes. Des quêtes et des batailles prodigieuses précèdent des rencontres extraordinaires avec des fées ou des revenants issus de l’autre-monde, mais un autre-monde que les Celtes concevaient souterrain et dont les accès se faisaient par les collines et les tertres, d’où une perpétuelle circulation entre les vivants et les défunts.

Lié à aucun territoire de l’Eire, bien qu’à l’origine il était relié au royaume de Leinster, et échappant aux règles de l’ordre établi, le groupe des Fianna parcourait l’Irlande de part en part, étant partout chez eux, se nourrissant chez l’habitant l’hiver et du produit de leur chasse l’été. Les récits indiquent leurs missions : garder les ports, faire régner la justice et l’ordre et collecter l’impôt, louant leur service aux rois, tout en se consacrant à la chasse et aux activités intellectuelles, comme l’art oratoire et la poésie.

Confrérie errante, versant parfois dans le brigandage, les Fianna étaient en rapport intime avec la nature, et d’abord avec la forêt. Leur recrutement était le résultat d’une sélection sévère et de nature initiatique dont la source première était Cernunnos, le maître du savoir suprême qui ordonne et commande aux forces de la nature, recevant de lui la puissance, la lumière supérieure, la fécondité et la révélation, grâce aux « voyages chamaniques », des secrets des trois mondes. En outre, il leur fallait être lettrés et connaître intégralement les douze livres de la poésie sacrée irlandaise qu’ils devaient réciter sans une faute.


Guerriers d’élite, ils devaient satisfaire à des épreuves précises et difficiles : placé à mi-corps dans un trou, le futur Fianna, armé seulement d’un bouclier et d’une baguette, devait soutenir l’attaque de neuf guerriers -chiffre hautement symbolique et chamanique (la perfection, la fin et le commencement d’un cycle, c’est à dire la transposition sur un nouveau plan, un « monde neuf » auquel accède un « homme neuf »)- ; courir nu dans la forêt « comme un cerf » pour échapper à la poursuite de trois guerriers, sans recevoir une blessure, sans se faire rattraper, sans que la chevelure ordonnée en tresses, symboles des bois du cerf, ne soit dérangée et sans qu’une brindille n’ait craqué sous les pieds; sauter,à l’instar d’un cerf, par dessus une barre placée à la hauteur du front; arracher, sans ralentir sa course, une épine fichée dans le talon; « combattre comme un cerf », c’est à dire affronter d’autres guerriers à coups de tête. De plus, grâce au « feth faida » qui implique la connaissance suprême permettant la métamorphose animalière, le guerrier Fianna pouvait se rendre invisible, procédé sur lequel nous sommes mal renseigné. Versée à la fois dans l’art de la guerre et dans l’art de la poésie, celle-ci impliquant alors la connaissance des mystères divins, la confrérie des Fianna devait acquérir la renommée, la puissance, mais aussi la crainte auprès du peuple et des pouvoirs réguliers avec lesquels elle entrait souvent en conflit.

Le mythe nous révèle en effet que la Fianna entra en conflit ouvert avec l’un des plus grands rois d’Irlande, Cormac Mac Art (fin du IIe siècle-début du IIIe siècle), guerre d’où la confrérie sortit vaincue, mais dont la mémoire gaélique conserva la trace : les mythes firent des Fianna les génies de la forêt, des « génies cervidés de la sylve ».. Et c’est sans doute les restes de guerriers-cerfs de type Fianna, dont les têtes étaient couronnées de bois de cerf, qu’ont livré les sépultures découvertes à Téviec et à Hoëdic, près de Quiberon en Bretagne. Il faut voir dans l’histoire de Finn et de la Fianna, liée à l’idéologie pan-indo-européenne que constitue le phénomène des sociétés guerrières initiatiques, les prémices du mythe du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde, mais aussi l’existence de guerriers d’élite entourant les chefs et les rois. »

Bernard Marillier : Le cerf : symboles, mythes, traditions, héraldique.
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