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 Ogam

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Fergus
Auetos
Morgane
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Morgane




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MessageSujet: Ogam   Ogam EmptyJeu 26 Avr 2007 - 19:38

Bonjour à tous,

Je sais qu'il s'agit d'un système Irlandais mais as-tu fait des recherches sur l'alphabet des ogams, Auetos ?

Il existe tellement de choses sur le sujet, j'en appelle à ta rigueur ;-).

Mais si d'autres ont également travaillé la-dessus, ils sont les bienvenus !
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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyJeu 26 Avr 2007 - 21:44

Dans un ouvrage servant à la formation des bardoi, il est dit :

« Quels sont l’endroit, le temps, la personne et la raison de l’invention de l’Ogmon ? »

Ce n’est pas difficile !

L’endroit c’est Eriu, l’Ouest, d’où est venu Celtos Glastos (< Goedel Glas / Gael Glas < Gaedhal Glas, Goidelos = « Frustre » // Galatos = « brave, pugnace, puissant » + Glastos = « gris-bleu, vert-bleu », l'ancêtre éponyme des Gaels.). C'était au premier temps de Breisillos, le Très Beau, fils d'Elitos, le Souffle, qu’on les inventa. La personne qui les inventa c’est le dieu Ogmios, fils d'Elitos, fils de Deluatis, l’Agent de la Forme, et frère de Breisillos. Ainsi c’est Ogmios, un dieu très sage dans les langues et la poésie, qui inventa les Ogma. C’est une preuve de son intelligence car cette langue était réservée aux gens instruits, à l'exclusion des gens frustres et des pâtres.

« Les Ogma (< Ogam < Ogham = « entaille, encoche, signe magique »), d’où prennent-ils leur nom ? D'après la chose et son nom ? Qui est la mère des Ogma ? Quel est le premier nom écrit en Ogmon ? Dans quelles lettres fut-il écrit, et par qui, et pourquoi la première lettre fut-elle écrite ? Pourquoi la lettre « b » précède chaque lettre ? »

Ce n’est pas difficile!

On les appelle Ogma à cause de leur inventeur, qui n’est d’autre que Ogmios (< Ogma = « le Champion Magique »), un dieu très habile dans les langues et dans la poésie. La cause de son invention, en tant que preuve de son intelligence, est que ce langage ne soient connus que par les seuls Druuides, les gens instruits, et ainsi conçus pour être gardés des Diuxscaroi, les vulgaires, et des Deluoi, les pauvres de la nation.

Ogmo, « lien magique », c'est-à-dire, Oga-Uatina, « vaticination pure, intacte », ou peut-être, Oda-Uatina, « allitération pointue », ainsi indiquant acstisama-uatina, « allitération très fine et pointue », qui est la sagesse par laquelle les Bardoi étaient capables de composer parce que par ses branches, résonnaient leurs vers.

Le père des Ogma est Ogmios, la mère des Ogma est le couteau dans sa main.

Il est dit que Suambiuidtu, « toute connaissance », Suambis, « contentement », ou Soimos, « la magie » fut la première chose écrite en Ogmon.


_____/ S - M, Soimos, « la magie », si ce n'est, Samos, « l'été ».
||||| /

_/ / /_| | | |_ ‘N - C, ‘Ncu, « la fatalité ».
/ / /

_____ B - B - B - B - B - B - B, Sextan Bitoues, « les sept mondes ».
|||||||

Sur un bouleau, donné à Lugus (< Lugh = « Désiré » ; aussi Lugos = « Éclat, Splendeur ».), fils d'Etiona, (« la Contrée »), était écrit sept fois Bitua, pour lui servir d'avertissement, afin de l'empêcher d'être enlevée au Sidos (< Sidhe = « Paix », l’Autre Monde, résidence terrestre des dieux semblable au Loka des Védas.), dans l'autre monde. C’était les sept « B » sur une baguette (ulisca) de bouleau.
Cela voulait dire : « Ta femme, Dexsiutera, la Droiture, sera transportée loin de toi sept fois dans l'Au-delà, ou dans une autre contrée, à condition qu'elle soit gardée par le bouleau ».

Aussi, c'était pour cette raison que les premiers ogma furent inscrits, et que la lettre « b » à une importance primordiale.

« D’où proviennent les figures et les appellations dans l'explication de « B », « L » et « N » dans l’ogmon ? »

Ce n’est pas difficile !

Des branches et du tronc de Deruos, le Chêne qui formaient des idées exprimées en sons, c'est-à-dire que des troncs du bois, la plus noble partie de ceux-ci, se formèrent les cinq figures maîtresses en tant que voyelles, ainsi : A, O, U, E, I, ...et elles formèrent trois autres, qui s'ajoutèrent comme aides, formées des deux côtés de la ligne ainsi : EA, OI, UI, IA, AE...

Les branches du bois donnent cinq figures pour les branches et les veines de l’Ogmon, chef de tous.

La tribu de « B » de Betua, « Bouleau », et sa fille, Onna, qui est le Frêne du boisé, est chef ; et d’eux, le premier Eleon (alphabet) fut formé...

Il y a ainsi cinq groupes d’ogma et chaque groupe comporte cinq lettres, chacune d’elle a cinq encoches, et leurs orientations les distinguent. Leurs orientations sont: à droite de la ligne, en travers de la ligne, croisant la ligne, autour de la ligne.

On lit l’ogmon comme on grimpe à un arbre, en commençant par la racine de l’arbre. Après cela, de chaque côté de lui, face à lui, contre lui et travers lui et autour de lui.

L’ogmon se lit donc de gauche à droite et de bas en haut.

« Qui inventa la langue des ogma ? »

Ce n’est pas difficile !

Il est dit que c’est Uindios Uersattis (< Fenius Farsa < Feinius Farsaidh = « du Splendide / Blanc » et « Supérieur » ; roi mythique de Scythie et père de Goidelos, ancêtre éponyme des Gaels.) qui l'inventa. Uindios Uersattis, versé dans toutes les anciennes langues de Manos Belos (« le Bon », « l'Homme » (cf. Manus germain / Manu indien), Belos = « Brillant ».), fit un voyage de recherche en compagnie de Celtos Itrionos (Noble Voyageur), Isaros Nemonos (Saint du Ciel) et une suite de soixante-douze savants de la Scythie (c'est-à-dire l'ancienne patrie des Celtes située dans le Bas-Danube en Crimée qualifiée de Cimria < Cimmeria (terre des « Champions ») ou Xaimon (« Patrie, terre ancestrale ») en celtique ancien.) à la Grande Plaine dans le but d'étudier les langues réunies dans la forteresse des tours. Ayant constaté que la langue mère de Manos Belos avait été dispersée partout dans le monde, il donna comme mission aux soixante-douze sages de retrouver les filles dispersées. C'est au terme de dix longues années, après avoir mené à bien leurs recherches, que les soixante-douze Druuides savants demandèrent à Uindios de recréer, à partir de toutes les langues de Manos, une langue pure qu'eux seuls pourraient comprendre. Uindios accepta et créa un langage pur qu'il appela Celtica en honneur à Celtos Itronos. Il puisa ce qu'il y avait de plus sacré dans chacune des langues de Manos Belos et donna aux sons semences, voyelles et consonnes, les figures de ce qui allait devenir l'Ogmon. Aux lettres de l'ogma furent donnés les noms des plus nobles sages, ainsi fut créé l'alphabet.

Séquence Classique

UIDUES (Fedha) :

1 - B > Betua (Bouleau)
2 - L > Lemos (Orme), Lusis (Frêne montagnard) ou Laurasios (Laurier)
3 - N > Nertos (Myrte)
4 - U (F gdl) > Uernos (Aulne), Uorrice (Saule marsault)
5 - S > Salixs (Saule)

6 - SC / SP > Scuiats // Spetes (Aubépine) ou en variante XQ // XP, Xquiats (gdl) // Xpetes (brt) (Aubépine)
7 - D > Deruos (Chêne)
8 - T > Tennos (Houx)
9 - C > Coslos (Coudrier)
10 - Q > Qertocos < Certocos (Crasier // Pommier-sauvage)

11 - M > Marcos (Vigne rustique) ou Miletto (Mélèze)
12 - G > Gortia (Lierre) ou Gabrostos (Chèvrefeuille)
13 - 'N > 'Ncaitalis, Caitalis (Roseau)
14 - Ð / SD > Ðragino (Prunellier), Ðragenos (Épine-vinette)
15 - R > Ruscia (Sureau) ou Reusmen (Aulne glutineux) et Ratis (Fougère)

16 - A > Alamios (Pin), Arulla (Pin Arolle), ou Aballos (Pommier) ou Abolos, Acaros (Érable)
17 - O > Ouga (Ajonc), Onna < Osna (Frêne), Os (Chêne kermès) et Odocos (Hièble) ou Olloiaccos (Gui)
18 - U > Uroica (Bruyère)
19 - E > Elto (Peuplier Blanc), Edato (Peuplier Tremble), Edenno (Lierre), Ercus (famille des fagacées, quercus en lt.)
20 - I > Iuos (If)

UERUIDUES (Forfedha):

21 - X (Xi = 'X' chi) > Xassanos (Chêne Sessile), et Xotia (Taillis) ou Ximalos (Houblon) ; et EA > Esados (Peuplier Blanc)
22 - f / Þ / TH > Thesmerion (Hibiscus) ou Thannos // Tharanos (Chêne Yeuse) ; et OI > Oinia (Vigne productive), ou Uorosorios (Fusain)
23 - P > Porca (Pruche) ou Padis (Pin), Putaca (Pin) et Persiarios // Pesiarios (Poirier) ; et UI > Uitu (Saule Arbustif)
24 - q / PH / PS > Phagos (Hêtre), Phrinio (Prunier), Phalion (Viorne), ou Psmerion (Guimauve), Spidna (Groseiller macreux) en coalescence avec PS ; et IA > Iauga (Ajonc);
25 - XS (Maroxi = Gros 'X') > 'Xslemos, de Uxslemos (Ormeau montagnard) ; et AE > Uanocoslos (Ormeau montagnard).

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptySam 28 Avr 2007 - 14:30

Commentaire sur les Ogams

Selon Joseph Monard, les ogams retrouvés dans les sources médiévales résultent d’une adaptation révisionniste de séries pré-chrétiennes plus conformes à la vision païenne des sons et des lettres.
Par exemple, on connaît bien les séries en Beth-Luis-Fearn et en Beth-Luis-Nion. On y a vu une tentative d’adapter les ogams à l’alphabet romain prisé par les clercs chrétiens. À l’origine ces lettres devaient correspondre à B-L-U et B-L-N dont les suites complètes étaient B-L-U(w)-N-S et B-L-N-U(w)-S. La première suite se lit Bilios Uindii (L’Arbre sacré de Uindios (Fenius, l’Éclatant), alors que le deuxième se lit Biliouesos ou Belion Uesos (Le Connaisseur de l’Arbre sacré) en vieux celtique.
La présence des lettres H et Z, inexistantes dans la phonétique du vieil Irlandais, tend à le prouver. D’autres lettres comme Ng et P ne semblent pas avoir eu grande utilité non plus.

Par contre, l’ordre et la structure de l’ogam est essentiellement étranger à tout ce qui est grec ou latin. Il devient alors évident que ces lettres en remplacent d’autres ou sont les vestiges fort anciens d’un système phonétique plus ancien que l’Irlandais moyen ou même ancien.

Donc, adaptation d’un système de classification de sons par signes druidiques en un alphabet inspiré de lettres romaines.

Suivant l’usage païen des proto-ogams qui servaient à communiquer avec l’au-delà, l’ogam modifié va servir comme écriture commémorative sur les pierres tombales.

Ne sont gravés que des textes courts, lapidaires, dépassant rarement le nom du défunt et son ascendance immédiate : Degos maqi Mocoi Toicaci (Degos fils d’un descendant de Toicacos).

Notez la déclinaison en tout point semblable à celles du gaulois, impliquant un niveau de langue beaucoup plus archaïque que le vieil Irlandais.
Par exemple : maqi (mapi en gaulois) et Toicaci = génitif singulier ; Mocoi = nominatif pluriel.

Toujours selon Joseph Monard, toutes ces particularités renforcent l’idée que les ogams sont bien la création des druides.

N’oublions pas aussi que les druides entretenaient et professaient à peu près les mêmes choses que les brahmanes sur les lettres et les sons.

Edred Thorson estime, lui, que le système fut inventé comme une sorte de langage des signes que les druides pouvaient utiliser pour communiquer entre eux secrètement.
Pour ce faire, le code ogamique est diversement indiqué par la position des doigts le long du tibia, à droite, à gauche, diagonalement ou juste dessus, ainsi que par le nombre de doigts utilisés.

En effet, le système des ogams est constitué de quatre groupes comprenant chacun cinq lettres, ce qui fait vingt lettres. Il existe, il est vrai, en plus de ces vingt lettres, cinq autres signes destinés à représenter les diphtongues. Cependant ils sont considérés comme additionnels.

Ainsi, Edred Thorson nous dit que deux éléments témoignent que se sont bien des additions tardives qui ne faisaient pas partie du système originel : d’abord, leur nom irlandais (forfedha), qui signifie « arbre » ou « lettre additionnelle », puis le fait que les inscriptions pré-médiévales ne comportent pas ces signes.

Joseph Vendryes considère que les caractères de l’ogam primitif dénoncent à la fois sa très haute antiquité et son originalité unique entre tous les systèmes d’écriture européens. Que pareil principe distingue l’écriture ogamique de toutes les écritures alphabétiques et qu’un dernier trait caractéristique de l’ogam est le regroupement par cinq des signes qui le constituent.

Sous sa forme alphabétique, l’ogam est certainement la plus originale des écritures employés en Europe. Les signes n’y ont rien de commun avec les signes d’aucun alphabet. Il s’agit d’un système d’écriture qui n’est devenu alphabétique que par une adaptation qui en transformait le principe et l’économie.
Si les créateurs de l’alphabet ogamique c’étaient bornés, comme l’ont fait les Celtes de Gaule, à utiliser un alphabet connu d’eux, que ce soit le grec ou le latin, ils n’auraient jamais abouti à un système si peu pratique, si compliqué, comportant tant de risques d’ambiguïtés et d’erreurs, sans parler de la place exigée par l’écriture, qui en exclut l’emploi pour une communication tant soit peu développé.

Il faut que le principe de l’ogam soit antérieur à l’adaptation alphabétique qui en a été faite sur le modèle d’un alphabet existant. En d’autres termes, l’organisation de l’ogam alphabétique suppose l’existence préalable d’un système d’écriture ogamique tout à fait indépendant.

Pour R. Graves, plusieurs siècles avant l’introduction de l’ABC latin on utilisa en Irlande et en Bretagne insulaire un alphabet goïdélique nommé ogham. Le livre de Balymote attribue son invention à « Ogma-visage de Soleil, fils de Breas » … Son alphabet consiste en vingt lettres, quinze consonnes et cinq voyelles, correspondant à première vue à un langage des doigts pour sourds-muets.
De nombreux exemple de cet alphabet se rencontrent dans d’anciennes inscriptions sur pierre en Irlande, île de Man, pays de Galles du sud et du nord et Ecosse.

Ces caractères oghamiques irlandais ne furent pas usités dans les inscriptions publiques tant que le Druidisme se maintint sans décliner. Ils avaient été gardés absolument secrets et lorsqu’ils étaient employés dans des messages écrits d’un druide à l’autre, entaillés sur des planchettes de bois, ils étaient habituellement chiffrés.

Dans les inscriptions, chaque lettre consiste en encoches, au nombre de une à cinq, creusées au ciseau le long des tranchants d’une pierre quadrangulaire. Il existe quatre variétés d’encoches, ce qui permet de former vingt lettres. Le nombre d’encoches désignant une lettre indique le numéro du doigt, de la gauche vers la droite, sur lequel la lettre a sa place dans ce langage des doigts.

C.-J. Guyonvarc’h, nous dit qu’il n’est nul besoin d’une longue réflexion ou d’un examen approfondi de ce système d’écriture alphabétique pour se rendre compte que sa maniabilité restreinte et sa lisibilité très lente avaient pour conséquence première qu’il était inutilisable pour des textes littéraires de quelque longueur, inutilisable aussi pour un quelconque manuel d’enseignement écrit. Mais l’Irlande primitive n’avait pas de littérature et elle n’avait nul besoin d’écriture pour transcrire des textes. D’ailleurs, nous le savons assez, quand l’Irlande a eu des textes, à partir du VIIème siècle de notre ère, elle s’est servie de l’alphabet latin. En fait, l’écriture ogamique est au départ une écriture magique dont les origines sont mythiques, c’est-à-dire qu’elles échappent à l’investigation historique.

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptySam 28 Avr 2007 - 14:31

Ogam, écriture magique

En Irlande l’ogam a été considéré comme une écriture secrète, réservées aux seuls initiés.

C’est évidemment là le reste d’une tradition antérieure qui fait entrer l’ogam dans un ensemble de pratiques magiques.

Dans le passage de l’Auraicept il est bien mentionné que la première chose écrite en ogam comportait sept « b » gravés sur une baguette de bouleau. Ceci correspondait à un avertissement adressé à Lugus et concernant sa femme.

De même, dans la Tain Bo Cualge, avant le rendez-vous avec Fedelm Noichride, Cuchulainn entra dans le bois et il trancha un jeune plant de chêne, la base et la cime d’un coup ; et sur une jambe, d’une main, avec un œil, il la tordit et il en fit un anneau. Il traça une inscription ogamique sur la cheville de l’anneau et il plaça l’anneau autour de la partie mince d’un pilier de pierre.
Les cavaliers d’Ailill voient ce cercle barbare, Ailill le prend et le remet à Fergus qui lit l’ogam. Un druide interprète l’ogam qui est destiné à arrêter l’armée et reconnaît qu’il est de la main de Cuchulainn.

Un peu plus loin dans le même récit, Cuchulainn entra dans le bois, sauta de son char et coupa une fourche à quatre branches, la base et la cime d’un coup. Il l’appointa, la vrûla et il plaça une inscription ogamique sur un côté, puis il la lança de derrière son char, du bout d’une seule main, et elle pénétra des deux tiers dans la terre, un tiers seulement restant au dehors. Il fixe sur les pointes les têtes coupées de quatre de ses adversaires et il enfonce la branche au milieu du gué.

Là encore comme dans le cas précédent, l’ogam est donné à Fergus qui à nouveau demande aux druides de l’expliquer.

Dans un épisode de la Courtise d’Etain, le roi Eochaid fait rechercher son épouse, la reine Etain. Tout d’abord, Eochaid envoya ses cavaliers, ses hérauts et ses messagers sans grand succès. Puis il parti lui-même à travers l’Irlande. Il fut un an et un jour sans la trouver. Ensuite il fait appel à son druide, Dalan.
Ce dernier alla vers l’ouest, jusqu’à la montagne que l’on appelle Sliab Dalan et il y fut cette nuit là. Le druide voulant savoir ce qu’est devenue Etain fit quatre baguettes d’if et il y écrivit des ogams.
Il lui fut montré par les baguettes de sa science et par les ogams qu’Etain était dans le Sid de Breg Leith après avoir été emmenée par Midir.

Dans un passage de la Baile in Xcàil, une jeune fille, qui représente la souveraineté de l’Irlande, s’apprête à servir de la bière.
« A qui », dit-elle, « dois-je offrir la coupe, pleine de la boisson rouge ? »
A cette question, le géant lui répond d’attendre que la liste des souverains d’Irlande soit désigné à la suite l’un et l’autre depuis Conn jusqu’à la fin des temps.
Le manuscrit indique alors que le file Cesarn eut du mal à faire l’incantation et qu’il n’y parvint que par la puissance des ogam sur quatre baguettes d’if.

Dans un récit, en partie conservé dans le Book of Leinster, Corc, fils de roi d’Irlande Luagaid, a encouru la colère de ce dernier à cause de l’amour d’une belle mère qui, étant repoussée, accuse son beau-fils d’avoir attenté à sa vertu. Le roi chasse Corc qui, après avoir essuyé une tempête de neige, arrive en Ecosse sur les terres du roi Feradach. Le fils du roi, que Corc avait autrefois sauvé de l’esclavage, lui fait bon accueil. Et, quand il voit un ogam sur le bouclier de Corc, il interroge ce dernier pour savoir qui l’en a gratifié. Suite à cette question, Corc s’inquiète de son contenu. Le fils du roi, qui est poète, savant et donc capable d’interpréter l’ogam lui dit qu’il y est indiqué : « si tu arrives de jour chez Feradach, que l’on te coupe la tête le soir, et si c’est la nuit, que l’on te coupe la tête le matin » …

Dans l’histoire de Finn mac Umail, Lomma, son bouffon, lui révèle l’infidélité de sa femme afin de l’en dégouter. Pour ce faire, il inscrit sur une baguette à quatre côtés l’ogam suivant : « tige de bois dans une barrière d’argent, de ellébore dans du cresson, le mari de la femme folle, fou par les Féni instruits, c’est de la bruyère sur la hauteur nue de Luaigne ». et Finn qui connaissait ce type de langage en comprit le sens.

Dans tous ces textes l’intervention des druides suffit à prouver le caractère mystérieux voire magique de l’utilisation de l’ogam. De plus le rôle tenu par l’ogam atteste bien qu’il ne s’agit pas d’un simple alphabet.

On peu aussi noter que c’est sur du bois que ces ogams furent inscrit et que le choix du bois est généralement indiqué et parfois la façon de préparer la baguette.

Le choix des essences reste d’ailleurs prépondérant. Chaque lettre de l’ancien alphabet correspond à une essence d’arbre. Or la comparaison entre ces arbres et ces lettres suppose un symbolisme traditionnel, une interrogation et une interprétation du monde, une relation au monde.

Pour C.-J. Guyonvarc’h aussi, la vertu magique de l’ogam est liée à la matière sur laquelle on l’inscrivait. Cette matière est le bois ; et le mot fid « bois » s’emploie au sens de « lettre » dans l’alphabet ogamique. Ce qui est certain, c’est que dans la tradition irlandaise le bois est la matière essentielle de l’ogam.

Les noms même des signes, tous empruntés au règne végétal, confirment ce témoignage. Il suffit d’ailleurs de rappeler le rôle que joue le bois dans toutes les pratiques magiques et divinatoires du monde celtique.

Nous pouvons remarquer que le druide emploie diverses essences, telles l’if, le chêne, le sorbier ou l’aulne pour tailler les ogams. Le bois ne sert pas de vulgaire parchemin, il participe à l’acte en ajoutant sa propre magie. La mention d’une essence ne doit surtout pas être considérée comme anecdotique. Une essence s’explique d’ailleurs par une utilisation spécifique et une écriture type. Le choix de la matière ne saurait être neutre dans une société où chaque détail participe au sacré, où chaque acte est ritualisé.

Y aurait-il d’autres preuves de ce lien entre le bois et la magie ?

C.-J. Guyonvarc’h nous précise, en ce qui concerne les anciennes lois d’Irlande, au sujet des pratiques divinatoires par le bois qui étaient réalisées dans le but de déterminer les dommages, le lieu d’une inhumation, la culpabilité ou l’innocence d’un individu, etc. S’il y a doute [pour savoir] si c’est par eux ou non que le meurtre a été commis, aucune composition n’est due. Mais si tous les deux ou l’un des deux choisissent de jeter les bois, cela leur sera accordé. Et c’est ainsi que les bois seront jetés ; il y aura trois bois, le bois de culpabilité, le bois de l’innocence et ensuite le bois de la Trinité. Cela suffit pour condamner ou acquitter. Si c’est le bois de la Trinité qui sort, on jettera une autre fois pour que sorte un autre bois.

Il estime que les mots gallois blaen-bren « chance » mot à mot « bois excellent », et coel-bren « sort, heureux sort » mot à mot « bois à pronostic » portent témoignage de l’importance attachée au bois dans le divination.
En irlandais, le mot crann-chor mot à mot « lancement du bois » désigne le sort et pour traduire le latin sortita, le glossaire de Milan a employé un mot accruinte, tiré de crann « bois », en ajoutant « le sort a été jeté sur lui ».

Et considère que l’ogam ne se distingue pas de l’écriture runique, dont les racines plongent profondément aussi dans la magie. D’ailleurs le nom germanique des runes (V.isl runar) n’a de correspondant qu’en celtique : irl. run, gall. rhin « secret, mystère ».

Voilà pourquoi, selon lui, il est nettement établi que l’ogam ait servi à des pratiques magiques.

Joseph Loth, nous dit que chez les Celtes des îles britanniques, la façon de consulter le sort est celle que Tacite (Germania 10) attribue aux Germains. Consulter le sort chez les Irlandais, c’est lancer le bois : crann-chur : crann, « bois », qui a, même pris seul, parfois le sens de sort et aussi destinée. En Cornwall, teutell prenn, « lancer le bois ». En breton, sans doute à l’époque chrétienne, prenn-denn mot à mot « tirer les bois » a pris le sens de malheur et de méchanceté. Dans le calendrier de Coligny, Prinni Loudin a aussi vraisemblablement le sens de lancement du bois, c’est-à-dire de consulter le sort. Ce qu’il y a de remarquable, c’est l’expression galloise blaen-bren, qui, dans un roman du XIIème siècle a le sens de « privilège, bonne fortune » et signifie étymologiquement le « bois du sommet », « bois qui est en fête ». (L’écriture chez les Celtes)

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyDim 29 Avr 2007 - 19:46

Citation :
Dans l’Auraicept na nEces, qui servait à la formation des filid, il est dit :

« Quels sont l’endroit, le temps, la personne et la raison de l’invention de l’Ogmon ? »

Ce n’est pas difficile !

L’endroit c’est Eriu, l’Ouest, d’où est venu Celtos Glastos (&lt; Goedel Glas / Gael Glas &lt; Gaedhal Glas, Goidelos = « Frustre » // Galatos = « brave, pugnace, puissant » + Glastos = « gris-bleu, vert-bleu », l'ancêtre éponyme des Gaels.). C'était au premier temps de Breisillos, le Très Beau, fils d'Elitos, le Souffle, qu’on les inventa. La personne qui les inventa c’est le dieu Ogmios, fils d'Elitos, fils de Deluatis, l’Agent de la Forme, et frère de Breisillos. Ainsi c’est Ogmios, un dieu très sage dans les langues et la poésie, qui inventa les Ogma. C’est une preuve de son intelligence car cette langue était réservée aux gens instruits, à l'exclusion des gens frustres et des pâtres.
.../...
Je ne peux pas laisser dire cela. Ce message est malhonnête, car la citation de l'Auraicept na nEces est fausse. Je vous cite le premier paragraphe du texte original, traduit en français par Chr.-J. Guyonvarc'h (Magie, médecine et divination chez les Celtes, éd. Payot, p. 199) :

Citation :
Quels sont l'endroit, le temps, la personne et la raison de l'invention de l'ogam ? Ce n'est pas difficile. L'endroit est Hibernia insula quam nos Scoti habitamus (en latin : "Hibernia, l'île que nous Scots habitons"). C'est au temps de Bres, fils d'Elatha, roi d'Irlande, qu'il a été inventé. La personne est Ogma, fils d'Elatha, fils de Delbaeth, frère de Bres, car Bres, Ogma et Delbaeth sont les trois fils d'Elatha. Or c'est Ogma, un homme très savant en langue et en poésie, qui a inventé l'ogam. La cause de son invention, en tant que preuve de son intelligence, est que ce langage devait être la propriété réservée des seuls érudits, à l'exclusion des rustres et des pâtres. De quoi l'ogam tire-t-il son nom d'après le nom et la chose ? Qui sont le père et la mère de l'ogam ? Quel a été le premier nom qui a été écrit en ogam ? En quelles lettres a-t-il été écrit, par qui a-t-il été écrit, et pourquoi le b précède-t-il chaque lettre ? hic uoluuntur omnia.

Il s'agit du passage de l'Auraicept na nEces, p. 272.

Auetos, tu es évidemment libre de modifier ce texte pour qu'il colle à tes conceptions, à celles de ton groupe néo-druidique. Mais dans ce cas, précise qu'il s'agit d'une version modifiée, et non de l'Auraicept na nEces. C'est une simple question d'honnêteté intellectuelle.
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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyLun 30 Avr 2007 - 11:10

Bonjour Fergus,

Il est vrai que j’ai souvent tendance à vouloir retranscrire les noms irlandais en Celtique Ancien … Mais de la à parler de malhonnêteté, tu y vas un peu fort !

Afin de ne froisser la sensibilité de personne je retire donc la référence de l’ouvrage … c’est bon comme ça ?

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Odacos Nemeton Rennina
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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyMar 1 Mai 2007 - 11:24

Après cette petite parenthèse revenons à nos Ogma …

Interprétation possible

UIDUES (Fedha) :

1 - B > Betua (Bouleau), Bilos (solide), Beitis (chemin), Bitu (le Monde)
2 - L > Lemos (Orme), Lusis (Frêne montagnard) ou Laurasios (Laurier), Lemos (son), Lugus (la Lumière, Mercure)
3 - N > Nertos (Myrte), Nertos (fort), Nucturos (Saturne)
4 - U (F gdl) > Uernos (Aulne), Uorrice (Saule marsault), Uernos (bon), Uindia (la Blanche, une étoile de Pégase)
5 - S > Salixs (Saule), Slanis (sain), Sauelios // Sonnos (le Soleil)


6 - SC / SP > Scuiats // Spetes (Aubépine) ou en variante XQ // XP, Xquiats (gdl) // Xpetes (brt) (Aubépine), Xsciion (la Lune)
7 - D > Deruos (Chêne), Druos (ferme), Diriones (les Constellations)
8 - T > Tennos (Houx), Toncatos (destin), Tepnon (feu), Taranis (Jupiter)
9 - C > Coslos (Coudrier), Cailos (d’augure favorable), Celtos (haut, noble), Cenos (Lointain, Uranus)
10 - Q > Qertocos < Certocos (Crasier // Pommier-sauvage)


11 - M > Marcos (Vigne rustique) ou Miletto (Mélèze), Maros (grand), Moria (la Mer, une étoile de Pégase)
12 - G > Gortia (Lierre) ou Gabrostos (Chèvrefeuille), Goros (chaud), Goria (la Chaude, une étoile de Pégase)
13 – ‘N > ‘Ncaitalis, Caitalis (Roseau), ‘Ndumnon (le non-monde), ‘Nguinon (l’Oeuf Cosmique)
14 - Ð / SD > Ðragino (Prunellier), Ðragenos (Epine-vinette), Ðirai (les Etoiles)
15 - R > Ruscia (Sureau) ou Reusmen (Aulne glutineux), et Ratis (Fougère), Rextos (convenable, correct), Rouesia (espace), Riia (Vénus)


16 - A > Alamios (Pin), Arulla (Pin Arolle) ou Aballos (Pommier) ou Abolos (Sorbier) ou Acaros (Érable), Alamo (richesse), Albiio (l’Univers)
17 - O > Ouga (Ajonc), Onna < Osna (Frêne), Os (Chêne kermès) et Odocos (Hièble) ou Olloiaccos (Gui), Ona (eau), Onuana (mémoire sans faute), Ogmios (Constellation d’Hercule)
18 - U > Uroica (Bruyère), Uros (pur), Uritus (profit), Ualia (la Forte, une étoile de Pégase)
19 - E > Elto (Peuplier Blanc), Edato (Peuplier Tremble), Edenno (Lierre), Ercus (famille des fagacées, quercus en lt.)
20 - I > Iuos (If), Iuos (bon, propice, valable, fort), Iatuos // Iatos (nœuds lunaires)


UERUIDUES (Forfedha):

21 - X (Xi = 'X' chi) > Xassanos (Chêne Sessile) et Xotia (Taillis) ou Ximalos (Houblon) ; et EA > Esados (Peuplier Blanc),
22 - f / Þ / TH > Thesmerion (Hibiscus) ou Thannos // Tharanos (Chêne Yeuse), Thitnema (brillante), Thalamu (Terre) ; et OI > Oinia (Vigne productive), ou Uorosorios (Fusain)
23 - P > Porca (Pruche) ou Pados (Pin), Putaca (Pin) et Persiarios // Pesiarios (Poirier) ; et UI > Uitu (Saule Arbustif),
24 - q / PH / PS > Phagos (Hêtre), Phrinio (Prunier), Phalion (Viorne) ou Psmerion (Guimauve), Spidna (Groseiller macreux) en coalescence avec PS ; et IA > Iaruscia (Gesse)
25 - XS (Maroxi = "Gros 'X') > 'Xslemos, de Uxslemos (Ormeau montagnard) ; et AE > Uanocoslos (Ormeau montagnard).

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyMar 1 Mai 2007 - 13:11

Que sont ces correspondances ? S'agit-il d'interprétations personnelles ? Ou de ton organisation néo-druidique ?

L'Auraicept na nEces a-t-il fait l'objet d'une adaptation intégrale en "néo-celtique" ? Ou seulement certains passages ?
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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptySam 5 Mai 2007 - 17:22

Ces correspondances, comme celles que je vais mettre à la suite, son des interprétations de différentes obédiences (néo)druidiques.

L’Auraicept na nEces n’a pas, à ma connaissance, fait l’objet d’une adaptation intégrale. Par contre si tu peux m’en fournir la traduction en français, je me fais fort d’y remédier. Laughing

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptySam 5 Mai 2007 - 17:23

Tableau Ogamique – Signes et correspondances

B > Beith, bouleau, blanc, terre, bon
L > Luis, orne, gris, terre, bon
F > Fern, aulne, rouge, terre, bon
S > Sail, saule, ? , terre, mauvais
N > Nion, frêne, jaune, terre, mauvais

H > Huat, aubépine, violet, feu, mauvais
D > Dair, chêne, noir, feu, bon
T > Teine, houx, ? , feu, bon
C > Coll, coudrier, brun, feu, mauvais
Q > Queirt, pommier, gris foncé, feu, bon

M > Muin, ronce, ? , air, mauvais
G > Gort, lierre, bleu, air, bon
Ng > Ngetal, roseau, vert, air, bon
Z > Straif, prunier, or, air, bon
R > Ruis, sureau, orangé, air, mauvais

A > Ailm, sapin, pie, eau, bon
O > Onn, genêt, baie, eau, bon
U > Ur, bruyère, ambrée, eau, mauvais
E > Edhad, tremble, rousse, eau, bon
I > Iubhar, if, argenté, eau, bon

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyDim 6 Mai 2007 - 18:35

Interprétation traditionnelle (tirée du livre de Ballymote avec interprétation du gaélique par Meroney)

B > beth (bouleau)
L > luis (orme / sorbier), luise ? (flamme)
F > fern > fearn (aulne)
S > sail > saile (saule)
N > nin > nuin (frêne), nin (fourche)

H > uath > huath (aubépine, terrible)
D > daur, dur > duir (chêne)
T > tine > tinne (cyprès ou sureau), tindi (tige de fer)
C > coll (coudrier / noisetier)
Q > qert, quert (croisier / pommier sauvage), ceirt (chiffon)

M > muin, muinn > mediu (vigne), muin (estime)
G > gort (lierre), gort (champs)
Ng > ngetal ou gilcach (roseau), cetal (charme)
St (Z) > straif ou draighean (épine-vinette), straiph (souffre)
R > ruis ou graif (sureau), ruis (rouge)

A > ailm (pin), ?
O > onn, ohn (genet), onn (roue)
U > ur (bruyère), ur (humus)
E > edad, edhadh / eadha (peuplier), ?
I > ioho > ida > idad / ioda, idho, iubhar (if), ?

EA > ebad, ehad > eahadh, eashadh (tremble) ou CH > choad (taillis), ?
OI > oir ( ?) ou feorusoir (fusain) ou TH > tharan (chêne vert), oir (or ?)
UI > uilléan (chèvrefeuille) ou P > peith / pethbol (obier), uillend (coude)
IO > iphin > ifin (groseiller) ou PH > féa / phia ou phogos > féa (hêtre)
AE > amancoll / emancholl > aemhancholl (orme blanc ou de montagne) ou péine ( ?) et/ou XS > xi mor (grand ‘X’), emancoll (double C)

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyDim 6 Mai 2007 - 18:35

Remontée étymologique celtique (J. Monard) avec jeux de mots bardiques (A.D. Boutios)

B > b beth < betua (bouleau) Bitu (monde)
L > l luis < lusis (sorbier) Louxs (lumière)
N > n nuin < onna (frêne), si ce n’était nertos (myrte) Ninnos (faîte, cime)
F > w (W) fearn < uernos (aulne) Uernos (bon)
S > s saile < sailixs (saule) Sauelios (soleil)

H > h SC (SQ / SP) huath < squiats / spetes (aubépine) Scatos (ombre)
D > d daur < daruos / deruos (chêne) Duora (porte)
T > t tinne < tennos (houx) Tenes (feu)
C > c coll (coudrier) Celos (abri), Coliia (troupe)
Q > C quert < qertocos (pommier sauvage) Qrennacon / Prennacon (domaine boisé)

M > m muin < monia (ronce) muinia / uiniia (vigne) Moniio (montagne)
G > g gort < gortia (lierre) Gortia (enclos)
P > N 'N (NC / NG) ngetal < ‘ngaitalis ingaitalis (roseau) ‘Ncu . Ancou (fatalité)
Z > D straif < sdragenos / dragenos (épine-vinette) Dira / Sdira (étoile)
R > r ruis < rusca (sureau) si ce n’était Roudios (rouge), Rixs (roi) reusmen (aulne glutineux)

A > a ailm < alamios (pin) Alamos (troupeau)
O > o ohn < ocstino (ajonc) si ce n’était onna (frêne) Ona / Ono (eau)
U > u (OU) ur < uroica (bruyère) Ur (feu, sacré)
E > e (E) eoda < idato / esados (tremble) Itauis (brandon)
I > i (J / Y) ioho < iuos (if) Iuos (clair)

2 cc X (CH) choad < coiton / caiton (taillis) Xodonios (chtonien), caclauos (cailloux) élément terre si ce n’était xassanos < cassanos (chêne)
4 T TH tharan < taranos / tannos (chêne vert, yeuse) Taranos (tonnerre), tepnon (feu) élément feu
3 p P peith < petios (obier) padis (pin) Pottos (pot), (p)Idsca (eau) élément eau
5 P PH féa < phogos < bagos (hêtre) Phrudis (cascade), auella (vent) élément air
6 XS (KS) ‘xslemos < uxslemos / uanocoslos (orme blanc, orme montagnard) ‘Xson < Uxson (éther) élément éther

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyVen 22 Fév 2013 - 19:12

Fergus a écrit:
par Chr.-J. Guyonvarc'h (Magie, médecine et divination chez les Celtes, éd. Payot, p. 199) :

Citation :
De quoi l'ogam tire-t-il son nom d'après le nom et la chose ? Qui sont le père et la mère de l'ogam ? Quel a été le premier nom qui a été écrit en ogam ? En quelles lettres a-t-il été écrit, par qui a-t-il été écrit, et pourquoi le b précède-t-il chaque lettre ? hic uoluuntur omnia[/b].

Il s'agit du passage de l'Auraicept na nEces, p. 272.
Bonjour,

j'aimerais connaitre la réponse à ces questions dans la traduction de Guyonvarc'h que je n'ai pas...si quelqu'un a ces quelques phrases sous le coude!
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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyVen 22 Fév 2013 - 21:15

« Les Ogma (< Ogam < Ogham = « entaille, encoche, signe magique »), d’où prennent-ils leur nom ? D'après la chose et son nom ? Qui est la mère des Ogma ? Quel est le premier nom écrit en Ogmon ? Dans quelles lettres fut-il écrit, et par qui, et pourquoi la première lettre fut-elle écrite ? Pourquoi la lettre « b » précède chaque lettre ? »

Ce n’est pas difficile!

On les appelle Ogma à cause de leur inventeur, qui n’est d’autre que Ogmios (< Ogma = « le Champion Magique »), un dieu très habile dans les langues et dans la poésie. La cause de son invention, en tant que preuve de son intelligence, est que ce langage ne soient connus que par les seuls Druuides, les gens instruits, et ainsi conçus pour être gardés des Diuxscaroi, les vulgaires, et des Deluoi, les pauvres de la nation.

Ogmo, « lien magique », c'est-à-dire, Oga-Uatina, « vaticination pure, intacte », ou peut-être, Oda-Uatina, « allitération pointue », ainsi indiquant acstisama-uatina, « allitération très fine et pointue », qui est la sagesse par laquelle les Bardoi étaient capables de composer parce que par ses branches, résonnaient leurs vers.

Le père des Ogma est Ogmios, la mère des Ogma est le couteau dans sa main.

Il est dit que Suambiuidtu, « toute connaissance », Suambis, « contentement », ou Soimos, « la magie » fut la première chose écrite en Ogmon.


_____/ S - M, Soimos, « la magie », si ce n'est, Samos, « l'été ».
||||| /

_/ / /_| | | |_ ‘N - C, ‘Ncu, « la fatalité ».
/ / /

_____ B - B - B - B - B - B - B, Sextan Bitoues, « les sept mondes ».
|||||||

Sur un bouleau, donné à Lugus (< Lugh = « Désiré » ; aussi Lugos = « Éclat, Splendeur ».), fils d'Etiona, (« la Contrée »), était écrit sept fois Bitua, pour lui servir d'avertissement, afin de l'empêcher d'être enlevée au Sidos (< Sidhe = « Paix », l’Autre Monde, résidence terrestre des dieux semblable au Loka des Védas.), dans l'autre monde. C’était les sept « B » sur une baguette (ulisca) de bouleau.
Cela voulait dire : « Ta femme, Dexsiutera, la Droiture, sera transportée loin de toi sept fois dans l'Au-delà, ou dans une autre contrée, à condition qu'elle soit gardée par le bouleau ».

Aussi, c'était pour cette raison que les premiers ogma furent inscrits, et que la lettre « b » à une importance primordiale.

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyVen 22 Aoû 2014 - 1:59

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Moilogustos
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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyVen 22 Aoû 2014 - 6:54

Bonjour,

Merci pour ses liens....

Bonne journée  sunny 
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Draig ceo

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyVen 22 Aoû 2014 - 10:25

Bonjour et merci du partage
C'est un superbe travail mais je ne peux m'empêcher de penser que le sanscrit aurait peut être également sa place... Cela dit je me permets alors que je suis totalement ignorante sur ce sujet... Mes excuses... Puisse votre journée être belle
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Artuuiros
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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyVen 22 Aoû 2014 - 13:41

C'est pas trop le but, en fait. Sauf peut-être pour une étude plus large de signe,de sens et de son dans les alphabets (présence de voyelles). L'idée est de placer les écritures oghamiques et les runes dans un contexte général. Mais moi, amateur, je m'arrête là pour relativiser ceci ...
Il en ressort que la gaule n'a pas d'intérêt direct pour ces deux-là. Toute, non ? Car il y a autant de diversification que de celte, à mon avis. L'écriture sert à recenser, entre autre, mais c'est assez tardif. Pour les questions de sens, elles évoluent au fur et à mesure du talent de ceux qui lui donnent corps, pour en créer un esprit, une poésie vraie.
L'écriture alphabétique vient de Mésopotamie, elle s'incorpore, et Draig Ceo a raison dans sa citation de Confucius, inutile de la saisir énergétiquement sans la prendre en entier, depuis son début. C'est son interprétation qui fait l'intérêt filial d'une culture ancestrale montagnard, marin, sudiste, nordique, celte ou précelte. C'est ce qui a du motiver la création de l'ogham, plus élaboré abstraitement. Après tout, du grec à la rune, 1000 ans, à l'ogham 1300. Et pendant ce temps, des emprunts rétifs.

Voici une petite contribution off :
http://www.druides.org/forum/viewtopic.php?f=22&t=1402&start=20
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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptyMar 30 Juin 2015 - 13:48

Encore une petite contribution :
En comparant les traductions gauloises des oghams (langue mère gauloise), j'ai pu dégager dans l'idée poétique des jeux de mots, quelques sens possiblement associés à l'ogham. En ressemblant ces sens en une idée maîtresse et de ses mots dérivés, je compare celle-ci avec les lieux communs proposés par nos prédécesseurs chercheurs. Je soumets ceci à votre sagacité.
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Pour mode d'emploi :
- en rose : le nom des arbres
- en gras et entouré : les traductions les plus proches
- en gras : idées générales
Pour rendre le document plus lisible, il est préférable de la télécharger.
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roparzh

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MessageSujet: Re: Ogam   Ogam EmptySam 1 Aoû 2015 - 20:10

Merci Auetos & Artio's pour vos explications.
Un dossier à étoffer un peu avec des recherches d'exemples et surtout à comprendre, une lecture ne suffit pas pour moi.

Merci du partage.
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