Milieu Ier siècle après è.v.
Belli civilis libris ou Pharsalia, Livre I, vers 444, 462
« Vous aussi bardes, vates qui par vos louanges sélectionnez les âmes vaillantes de ceux qui périrent à la guerre pour les conduire à un séjour immortel, vous avez répandu sans crainte ces innombrables chants. Et vous druides, les armes déposées, vous avez repris vos rite barbares et la coutume sinistre des sacrifices. A vous seuls il est donné de connaître comme de les ignorer les dieux et les puissances célestes. Vous habitez de hauts sanctuaires. Selon vos maîtres, les ombres des morts ne gagnent pas les séjours silencieux d’Erèbe ni les royaumes blafards du Dis qui habite sous la terre : un même esprit anime nos corps dans un autre monde : la mort est le milieu d’une longue vie, si vous chantez des vérités. Sûrement il sont heureux les peuples que regarde l’Ourse, heureux par leur croyance erronée, eux qu’aucune crainte ne pénètre, même la plus forte de toutes, celle du trépas. De là des caractères naturellement portés à se précipiter sur les armes et des âmes capables d’envisager la mort, enfin le sentiment de la lâcheté à épargner une vie qui vous sera rendue. »
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