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 La Tempula

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Auetos
Odacos Nemeton Rennina
Auetos


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MessageSujet: La Tempula   La Tempula EmptySam 30 Avr 2022 - 9:18

LA TEMPULA

La Tempula Tempul10]

Bien qu’il existe d’autres lieux ou se formalise le rapport quotidien avec le divin, des endroits naturellement sacrés parce qu’on y voit la résidence d’un esprit : roche, arbre, source, etc. le lieu idéal pour rencontrer les dieux est bien évidemment le Nemeton, c’est-à-dire un espace consacré, délimité, carré et au centre duquel s’élève un Teges (« Temple ») de forme quadrangulaire où se passe l’acte essentiel du rituel ; le sacrifice.

L’archéologie est aujourd’hui assez parlante avec les Sanctuaires de Tintignac, Corent, Gournay-sur-Aronde, Ribemont-sur-Ancre, l’Allée de Temples de Acy-Romance, etc. pour confirmer ce fait… malgré tout la quasi majorité des groupes druidiques continuent à célébrer en pleine forêt où à proximité de monuments mégalithiques.

Peut-être ignorent-ils que pour les Anciens, le spectacle de la nature intacte, impressionnante et, pour ainsi dire, originelle, suscitait chez eux un certain effroi, qui ne provoquait toutefois pas l’extase mystique. Tout au contraire, le frisson éveillait la raison et des réactions religieuses tout à fait rationnelles. Les forêts profondes, les marécages, les lacs insondables et la haute montagne situés à l’extérieur des espaces habités passaient pour chaotiques, laids et terrifiants. Ils n’attiraient personne. Ils correspondaient à ce que les philosophes appellent le « locus horribus », lieu terrible (« logion tamaros »), contraire du « locus amoenus », lieu plaisant (« logion amuros »). Ces lieux étaient, de ce fait, « abandonnés » aux Dieux.

De même pour les dolmens, menhirs et autres cromlechs. Même si ces pierres sont attractives elles ne sont en rien celtiques et je doute que les Druuides les aient utilisé, pour la simple et bonne raison que quand un groupe ethnique constitué arrive quelque part et conquière le pays, il installe sa propre façon de faire, ses us et ses coutumes. Il en va de même dans le domaine de la religion.

Il faut savoir que le fait de célébrer dans un cercle de pierres est un usage récent mis en place le 21 juin 1792, jour du solstice d’été, à Primrose Hill à Londres par Iolo Morganwg lui-même. Ce dernier, comme tous ses contemporains depuis William Stukeley, s’étant largement inspiré du monument de Stonehenge que l’on croyait – à l’époque – être un « Temple druidique », avait disposé des cailloux en cercle sur le sol pour délimiter l’aire rituelle.

Au même endroit, la même année, à l’équinoxe d’automne, le 22 septembre 1792, Iolo Morganwg organisa une seconde cérémonie semblable à la première. Le journal londonien The Gentleman’s Magazine du mois d’octobre 1792 rapporta l’évènement. C’était la première fois que l’on entendait parler de pierres pour une cérémonie de ce genre, c’est ainsi que Iolo Morganwg imposa son cercle de pierres et sa Maen Gorsedd (la pierre de la Gorsedd) disposée au centre du cercle et sur laquelle prend place le Grand-druide.

Iolo Morganwg répétera ainsi son geste à chaque Gorsedd. Les modernes gorseddau en font autant et, là ou aura lieu la cérémonie il dispose un cercle de pierres. Pierres qui sont plus ou moins grosses, plus ou moins naturelles. Quelquefois, il édifie pour la circonstance de véritables cromlechs qui pourront peut-être passer pour authentique aux yeux des touristes, par exemple à Mûr-de-Bretagne. D’autres fois, selon les crédits alloués, ou l’imagination des « comités des fêtes », ce ne sera que de gros cailloux ou, comme à la Gorsedd de Saint-Malo (1960) un cercle de pierres fait en bordures de trottoirs. Et que dire de la Gorsedd de Guingamp de 1976 où le cercles de pierres était en polystyrène expansé …

Je m’excuse donc, une fois encore, de jouer le trouble-fêtes mais cette notion de cercle, de pierres ou même tracé sur le sol, n’est, selon nous, qu’une bizarrerie néo-druidique que nous avons tôt fait d’effacer de nos rituels si ce n’est de nos mémoires.

Alors oui, je conçois que nous ne pouvons pas tous avoir un Teges (« Temple ») dans son jardin mais, malgré tout, nous pouvons tous avoir une Tempula (Irl. teampull, lat. templum, grec τέμενος, de τέμνω, « découper »), c’est-à-dire une aire sacrée, carrée, dûment orientée et délimitée.

Voilà pourquoi, quand nous ne célébrons pas en notre Nemeton, nous recherchons un endroit calme, plat et découvert que nous délimitons, apprêtons et consacrons.

Pour tracer l’aire quadrangulaire, qui servira de Tempula aux Druuides-Officiants, nous avons recours à la très ancienne pratique tiré des Vastu Shastra :

« Voilà comment cela se pratique encore en Inde pour déterminer les directions cardinales qui permettent d’orienter le temple.

Après avoir choisi un terrain propre et plat, on confectionne un piquet en bois très dur d’une longueur de 12 pouces de long. Au centre de l’endroit, on trace un cercle parfait de 1,40 m de diamètre et, au centre de ce cercle on y plante le piquet. Bien droit. Cela doit être fait après avoir choisi un jour et une heure propices. Pendant la quinzaine claire.

Le lendemain matin on doit surveiller soigneusement l’ombre du piquet qui, après avoir graduellement diminué, coïncide exactement avec la ligne du cercle. On doit marquer cet endroit d’un point de repère. On procède de la même façon le soir : lorsque l’ombre coïncide avec le cercle, on marque le point de repère. Du repère à l’ouest du cercle, on joint le repère situé à l’est par une corde. On obtient la direction est-ouest exacte.

Ensuite il faut tracer deux cercles en prenant comme centre deux points situés à égale distance du centre du premier cercle, dans l’axe est-ouest, un point à l’est, l’autre à l’ouest. (Ces deux cercles doivent être de dimensions suffisantes pour se chevaucher et former une figure en forme de poisson, alors on trace une ligne ou on tire un cordon dans la direction nord-sud, en passant au centre de la figure en forme de poisson.) Prenant comme centre le point de jonction de ces deux lignes, on marque un point de repère dans chacune des quatre directions à égale distance de ce centre. Prenant ces points de repère comme centre on trace quatre cercles égaux qui s’entrecroisent, formant quatre figures en forme de poisson dans chacun des quatre angles. En prolongeant les côtés des angles droits obtenus à la tête des figures en forme de poisson, selon les règles, on détermine le carré correspondant à la figure de l’Aire sacrée. »

Nous avons très largement repris cette façon de faire et l’avons adapté à nos besoins comme, par exemple, utiliser une boussole pour définir les points de repères Est-Ouest et ne pas attendre le lendemain pour continuer le tracer.

Traçage au sol aujourd’hui –

1- Après avoir choisi un terrain propre et plat, on trace un cercle parfait de 1,50 m de rayon et, au centre de ce cercle, on y plante un piquet. Bien droit.

2- Le Gutuater se place au centre du cercle et repère, grâce à la boussole posée sur le piquet, le point cardinal Est. l’Acolyte marque l’endroit et ils procèdent de la même façon pour le point cardinal Ouest.

3- Du repère à l’Ouest du cercle, on joint le repère situé à l’est par traçage. On obtient la direction Est-Ouest exacte.

4- On répète la même opération et l’on trace alors une ligne dans la direction Nord-Sud.

5- Prenant comme centre le point de jonction de ces deux lignes, on marque un point de repère dans chacune des quatre directions à égale distance de ce centre.

6- Prenant ces points de repère comme centre, on trace quatre cercles égaux qui s’entrecroisent dans chacun des quatre angles.

7- En prolongeant les côtés des angles droits obtenus, selon les règles, on détermine le carré correspondant à la figure de la Tempula.

Comme quoi ce n’est pas si compliqué de tracer un carré

Par contre le rite de la circumambulation (dextrogyre et / ou sénestrogyre) est un fait établi et donc doit être effectué afin de créer une protection contre des influences néfastes, autour de l’Aire sacrée dans laquelle les Druuides officient.

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