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 Eres de rattachement

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Auetos
Odacos Nemeton Rennina
Auetos


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MessageSujet: Eres de rattachement   Eres de rattachement EmptyLun 21 Mar 2022 - 11:40

ÈRES DE RATTACHEMENT


Le calendrier de Coligny, dans sa partie connue, ne mentionne aucune date d’une ère celtique quelconque même si d’aucuns disent le contraire.

Savoret – « AMMAN MMXIII LAT CCCLXXXV = une datation digne d’intérêt dont je crois avoir donné la clé voici bien longtemps, lors de mes premiers essais un peu anarchiques, que complète et rectifie celui-ci : Amman 2013 – Lat 385. Soit : ère gauloise ou celtique : 2013 ; ère latine : 385 […] Comme toute vérité trop simple, cette datation n’a guère inspiré les spécialistes, abusés peut-être par l’irlandais laithe ’’jour’’. On pourrait dater la rédaction de ce calendrier au III° siècle de notre ère, quelques lustres après la révolte des Bagaudes, en prenant pour point de départ de Lat. la conquête définitive de la Gaule et le début de sa romanisation, soit quelque 50 av. J.-C.. »

Comme nous l’avons vu précédemment cette hypothèse est plus que capillotractée.

Verdier & Le Contel – Faisant écho à Savoret ces messieurs nous disent : « AMMAN MMXIII = l’expression est composées de deux parties, dont la dernière, MM XIII, peut représenter un nombre en chiffres latins ; dans ce cas, le sens serait 2013. Pour ce qui est du premier élément, on pourrait y voir un nom pourvu de l’article défini An- ; le sens général pourrait alors être, le ?, 2013. Nous proposons que ces 2013 sont des cycles. Man serait alors à trouver à 2013 cycles d’une date […] En schématisant, il faudrait donc dire : 2013 cycles avant l’introduction du système définitif, on a un point temporel appelé ’’Man’’ qui représente une unité fondamentale, introduction de la marche du soleil dans le comptage du temps. »

« LAT CCCLXXXV = rien n’interdit de voir dans la mention la même indication que précédemment : 385 cycles avant la réforme, il s’est produit un événement appelé Lat-. »

Cette théorie, comme la précédente, ne vaut pas la peine d’être développée plus avant tant ses auteurs se prennent les pieds dans le tapis en essayant de la capitaliser.

Bod Koat – L’ère druidique établie par le Grand Druide du Collège Druidique des Gaules se réclame de tradition bardique. Elle fut construite par le savant calcul de la croix druidique dite de « Rotabelug ».

« L’Ère Celte a commencé il y a 2373 ans avant l’Ère Chrétienne ; cela correspond à l’Ère du Bélier plus celle des Poissons : 2159 + 2159 = 4318 pour 1945, entrée dans l’Ère du Verseau qui durera 2124 ans. Ceci est révélé par l’étude de notre Croix Druidique qui représente la durée de l’Année Cosmique par la longueur du Cercle de Keugant : 81, soit : 100 x 81 x 3,1416 = 25446,96 » (Les Druides)

De là, ce Grand Druide affirma que les Druides utilisaient un siècle de 37 ans et non de 30 ans. « Jules César en ses Commentaires sur la Guerre des Gaules affirmait que les Druides comptaient en siècles de 30 ans ; Une fois de plus, nous le prenons en flagrant délit d’erreur. Les Cycles (et non siècles) sont de 37 ans, ce qui donne : 365,242 x 37 = 13513 jours, 954, soit 365 x 37 = 13505 + 9 = 13514. » (Les Druides)

Malheureusement pour Bod Koad, Grand Druide du C.D.G. et tous ceux qui ont adopté cette « ère druidique », cette durée de 37 ans n’est absolument pas compatible avec les valeurs astronomiques de la Table de Coligny.

Monard – Une fois encore, M. Monard, pour justifier sa théorie, n’a pas hésité à réécrire le calendrier en lui faisant dire ce qu’il avait besoin d’entendre et d’affirmer que les divers mots gravés sur la ligne du quatorzième jour de l’atenouxtion du miđ cantlos, soit (selon lui) DIVO·DIB·CANT serait la preuve d’une éclipse lunaire ayant eu lieu en cette nuit.

de découper et traduire ainsi la dite inscription :

DIVO[ = diuon « brillant(te), lumineux(se) »
DIB[ = dibion « coupure »
CANT[ = canti « du cercle » ou cantii « du bord »

et d’annoncer : « Une brillante coupure de la circonférence du disque lunaire ».

Malheureusement cette hypothèse ne tient pas la route car, comme nous pouvons le voir (ci-dessous) toutes les abréviations de cette ligne, hormis DIB, se retrouvent ailleurs, dans d’autres mois et ont leurs traductions dûment attestées.

MIÐ CANTLOS ANMATUS

An. I = ◦ XIIII ΙłΙ D IVO DIB CANTLI
An. II = ◦ XIIII ΙIł D [
An. III = [
An. IV = [
An. V = ◦ XIIII D IVO

Que nous dit la ligne de Ca. I 14a = ◦ XIIII ΙłΙ D IVO DIB CANTLI

◦ = trou pour la cheville de bois.

XIIII = numérotation du jour, soit, ici, le 14ème jour de la quinzaine.

ΙłΙ = système de hastes dont nous ne savons pas grand chose pour le moment.

D = que Monard rattache au IVO est indépendant et signifie tout simplement DIIES (« jour [ordinaire] »)

IVOS = se présentant le plus souvent en série de 5 à 9 jours, couvrant l’importante période qu’est, dans un calendrier lunaire, le passage d’un mois à l’autre, est là pour nous informer sur la durée d’influence du premier quartier de lune, et donc, loin de signifier « très net », à le sens de « bon, propice, valable ».

DIB = compte tenu de sa place en Ca. I. 14a (et en Cu. IV. 15A selon le comput de McNeill), ce mot est considéré comme l’abrégé de DIBATUS qui signifie « fin », comparable au vIr. dibath, dibad « destruction, extinction », composé ancien fondé sur bath « mort » avec dî- intensif. Ce mot indique donc qu’en ces jours-là « s’éteint » le système des rétrogradations.

CANTLI = génitif du mot CANTLOS nom du douzième mois de l’année.

Et donc, adieu à la théorie de la brillante éclipse de lune survenue, selon les calculs de Monard, le 18 octobre – 34, amenant à un début de lustre au 29 septembre – 35 et un début de siècle au 21 septembre – 45 inaugurant, par la même, l’an 2328 de l’ère druidique ayant débutée en – 2373.

Nous avons aussi…

Ère du « Fer » – Cette « ère du fer » débute en 1200 av. è.v. et correspond globalement à l'apparition d'une nouvelle élite masculine inhumée sous des tumuli avec de grandes épées en fer et la fin de l’âge du bronze final

Ère celtique – Comme la précédente, elle se base sur l’apparition officielle des Celtes, c’est-à-dire lors des premiers écrits attestant et signalant le nom du peuple celte par certains auteurs grecs sous le terme de « Keltoi », en 500 av. è.v.

Ère de Bolgios et Brennos – Elle se raccorde à des faits historiques, celle de l’invasion celtique en Macédoine et en Grèce – avec le sape du temple de Delphes – en 280 av. è.v., par les troupes de Brennos.

Ère d’Amzervezh Ledaw – L’ère du Glaive Brisé, dont fait (ou faisait) usage la Breudeuriezh Drouized, Barzhed hag Ovizion Breizh dite Gorsedd de Bretagne débute à partir de la date définitive de l’établissement des Bretons conquérants – mais chrétiens – en Armorique, en 433 ap. è.v.

Cette liste succincte et non exhaustive – citée ici à titre info – est là pour nous rappeler que dans la mouvance néo-druidique rien n’est simple et que chacun peut, en créant son groupe, créer son ère de référence.

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tasgos

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MessageSujet: Re: Eres de rattachement   Eres de rattachement EmptyLun 21 Mar 2022 - 16:01

Tout à fait, l'ère celtique peut être interprétée de toutes les manières pouvant répondre au souhait des intéressés. Et parfois de manière capillotractés comme vous le dites, comme l'utilisation de l'astrologie.

J'ai récemment effectué une recherche similaire en ce sens.

Pour Annam. M . MXIII, annotation du mois de Ciallos, Je pense que MXIII veut tout bonnement dire Mid XIII, le treizième mois. Et par conséquent, il est logique que CCCLXXX, 380, soit le nombre de jour (Latis) dans une année de 13 mois. Une année de 12 mois ayant 355 jours, donc ajouté de 30 cela donne 385 jours et cela nous tient de la logique. Mais je ne crois pas à cette date de 2013, les celtes eux même ont placé des points entre les M pour les distinguer.

L'année 3892 MT est calculée sur une synchronicité lunaire et cyclique des révolutions de saturne. De fait, elle s'appuie sur des éléments concrets qui, à défaut d'être historiquement attestée, permet un calcul astronomique organisé et fiable.

Auetos a écrit:
Dès le départ et à ma grande surprise je constatais que 1871 ans complets écoulés correspondaient à un nombre entier de lunaisons.
1871 années tropiques x 365,2421 moyenne = 683367,9691
23141 lunaisons x 29,530590 = 683367,3831
Ecart = 0,586"

Pour ma part, j'aurais été tenté de débuter l'année celtique à partir de Hallstatt (-1200 environs), par un cycle de 107 révolutions de saturne, soit 3201 en année Hallstattiènne (soit 3210 - 9 ans). Les cycle des révolutions de saturne nous permettent une date claire, car même si nous ajoutons 1200 à 2022, soit 3222, il en sera toujours 107,4 siècles de 30 ans.

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Auetos
Odacos Nemeton Rennina
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MessageSujet: Re: Eres de rattachement   Eres de rattachement EmptyMer 30 Mar 2022 - 8:17

L’ÈRE DE MAGOS TURATIOM OU …

Héritière de la Kredenn Geltiek (canal historique) du Ri-Drevon Artonouios et de ses successeurs, les Uerdruuides Lugumarcos et Gobannogenos, la Celtiacon Certocredaron Credima a tout naturellement repris l’ère de rattachement de cette Obédience à savoir l’ère de Magos Turatiom (Magh Tuireadh = « la Plaine des Piliers »).

Cette ère est comptée à partir de la seconde bataille dite de la Magos Turatiom, bataille qui vit la victoire des Dieux sur les Uomorioi ouvrant ainsi l’âge d’Airain.

« Après que la bataille eut été gagnée et qu’on eut nettoyé les cadavres restés du massacre, la Morrigena, fille d’Ornima, se mit à annoncer la bataille et la grande victoire qui avait été remportée, aux collines royales d’Erilanda, aux armées des sídoi, aux principales eaux et à leurs embouchures. C’est pour cela aussi que la Bodua décrit des hauts faits.

« As-tu quelque nouvelle ? », lui disait-on, et elle répondait : « Paix jusqu’au ciel, du ciel jusqu’à la terre, terre sous le ciel, force à chacun ».

«  À chacun : une tasse bien remplie, plénitude de miel, plein d’honneur, été en hiver, lance supportant bouclier, boucliers sur les forts, forts à la fureur de combat, toisons des moutons, bois grouillant de cerfs grands d’andouillers, plus jamais de ravages, forêt avec mats, noix dans les arbres, branches pendantes, sous le poids des fruits, richesse pour un fils, un fils très lettré, joug pour un bœuf, un bœuf de chant, nœuds dans le bois, bois pour le feu, feu de besoin, palissades neuves et brillantes, le saumon leur prise, (le fleuve de) la Boenda leur hospice, hospice plein d’espace, nouvelles pousses de printemps, augmentation de chevaux à l’automne, la terre sûrement gardée, et terre louangée de l’excellence de la parole, pouvoir éternel pour la grandeur des bois clairs, paix dans le ciel là-haut, qu’il soit neuf fois éternel.  »

Cette bataille eut lieu en l’an 333o de l’Âge du Monde, selon les Annales des Quatre Maîtres : « A la fin de la vingtième année de son règne, Nuadhat à la Main d’Argent tomba à la bataille de Magh Tuireadh na bhFomorach, devant Balor aux coups puissants, un des Fomoire. »

Sachant que « l’Âge du Christ, 1 – La première année de l’âge du Christ, et la huitième année du règne de Crimhthann Niadhnairg. »

Et que « L’Âge du Monde, 5194 – La seconde année du règne de Crimhthann. »

5194 + 6 = 5200 (an 1 de l’Âge du Christ)
5200 – 3330 = 1870 (an 1 de Magos Turatiom)

Et donc de conclure que l’an 1 de la bataille de Magos Turatiom a débuté 1870 ans avant l’Âge du Christ et que l’année actuelle, 2022 è.v., est la 3892 ème année de l’Ère de M.T.

Mais, paradoxalement, cette bataille fut aussi le crépuscule de l’âge sombre des conflits comme le prédit la Morrigena.

Elle prophétisa aussi la fin du monde, prédisant tout ce qu’il y aurait de mal, chaque maladie et chaque vengeance, et elle fit le chant ci-dessous:

« Je verrai un monde qui ne me plaira pas : été sans fleurs, vaches sans lait, femmes sans pudeur, hommes sans courage, captures sans roi ;

Arbres sans fruits, mer sans frai ; Mauvais avis des vieillards, mauvais jugements des juges, chaque homme sera un traître, chaque garçon un voleur ; le fils ira dans le lit du père ; le père ira dans le lit du fils : chacun sera le beau-père de son frère.

Un mauvais temps : le fils trahira son père, la fille trahira sa mère ».

Cette prophétie fait écho à bien d’autres comme :

« Ce sont en vérité de terribles nouvelles : ce sera un mauvais temps qui durera longtemps, pendant lequel les chefs seront nombreux.

Pendant lequel les honneurs seront rares ; les vivants anéantiront les bons jugements. Le bétail du monde sera stérile. Les hommes rejetteront la pudeur. Les champions des grands seigneurs s’en iront. Les hommes seront mauvais. Les (bons) seront rares. Les usurpateurs seront nombreux. Les disgrâces seront légion. Chaque homme sera disgracié. Les chars périront après la course. Des ennemis épuiseront la plaine de Niall. La vérité ne garantira plus l’excellence. Les sentinelles autour des lieux saints seront battues. Tout art sera bouffonnerie. Tout mensonge sera choisi. Chacun sortira de son propre état avec orgueil et arrogance. Si bien que ni le rang, ni l’âge, ni l’honneur, ni la dignité, ni l’art (poétique), ni l’instruction ne seront respectés. On brisera quiconque est intelligent. Chaque ri sera pauvre. Tout ce qui est noble sera méprisé, tout ce qui est servile sera élevé, si bien que ni dieu, ni homme ne seront adorés. Les nobles périront devant les usurpateurs par l’oppression des hommes aux lances noires. La foi sera détruite. Les sacrifices seront troublés. Les seuils (des temples) seront écroulés. Les cellules seront minées. Les lieux saints brûlés. Les cuisines seront dévastées par avarice. L’inhospitalité détruira les fleurs. Les fruits tomberont par un mauvais jugement. Le sentier de chacun périra. Des chiens infligeront des blessures aux corps si bien que chacun [ … ] contre sa suite par noirceur, rancœur et mesquinerie. Il y aura un refuge pour la rancœur et la mesquinerie à la fin du dernier monde. Il y aura de nombreuses discussions avec des gens d’art. Chacun s’achètera un satiriste pour satiriser à son profit. Chacun imposera une limite à l’autre. La trahison s’aventurera sur chaque colline, si bien que ne protégeront ni lit, ni serment. Chacun blessera son voisin, si bien que chaque frère trahira l’autre. Chacun frappera son compagnon de boisson et de repas, si bien qu’il n’y aura ni vérité, ni honneur, ni âme. Les avares se dessécheront mutuellement. Les usurpateurs se satiriseront l’un l’autre avec des tempêtes de noirceur. Les grades seront renversés ; la cléricature sera oubliée ; les sages seront méprisés. La musique se tournera en grossièreté. La qualité guerrière se tournera en cellules et en cléricature. La sagesse sera changée en faux jugements. Le mal passera dans la pointe des crosses. Tout mariage deviendra adultère. Un grand orgueil et un grand libre arbitre seront dans les fils de paysans et de vauriens. Une grande avarice, une grande inhospitalité et une grande mesquinerie seront chez les tenanciers si bien que leurs arts (poétiques) seront noirs. Le grand art de la broderie passera chez les fous et les prostituées si bien que l’on attendra des vêtements sans couleurs. Des jugements faux passeront chez les rois et les seigneurs. L’ingratitude et la méchanceté viendront dans chaque esprit, si bien que le serviteur et la servante ne serviront plus leurs maîtres, que ni roi, ni seigneurs n’entendront plus les prières de leurs cantons, ni leurs jugements ; que les intendants n’écouteront plus les moines ni leurs gens et qu’ils ne paieront plus de composition au seigneur pour ce qui lui est dû ; que le bénéficiaire ecclésiastique ne servira plus de son bien son église et son abbé régulier ; que la femme ne supportera plus la parole de son mari au-dessus d’elle ; que les fils et les filles ne serviront plus leurs pères et leurs mères ; que les étudiants ne se lèveront plus devant leurs professeurs. Chacun tournera son art en mauvais enseignement et en fausse intelligence pour essayer de dépasser son maître, si bien que le plus jeune trouvera bon d’être assis avec son aîné debout à côtés de lui ; il n’y aura plus de honte pour le roi ou pour le seigneur à aller boire et manger avec le compagnon qui le sert, ou en présence de sa suite ou de la compagnie qui viendra avec lui ; il n’y aura plus de honte pour un fermier d’aller manger après avoir fermé sa maison à l’homme d’art qui a vendu son honneur et son âme pour un manteau et de la nourriture ; chacun se tournera contre son compagnon en mangeant et en buvant en particulier ; l’envie remplira chaque homme ; l’homme fier vendra son honneur et son âme pour le prix d’un scrupule. La modestie sera rejetée ; le peuple sera bafoué ; les seigneurs seront anéantis ; les rangs seront méprisés. Les lettres seront oubliées ; les poètes seront anéantis. La vérité sera abolie ; de faux jugements apparaîtront chez les usurpateurs du dernier monde ; les fruits seront brûlés après leur apparition par une foule d’étrangers et de gens de rien. Il y aura une trop grande foule (d’hommes) dans chaque pays. Les pays s’étendront dans la montagne. Chaque forêt sera une grande plaine. Chaque plaine sera une grande forêt. Chacun deviendra esclave avec toute sa famille.

Après cela il viendra de nombreuses et cruelles maladies, des tempêtes subites et effroyables, des éclairs avec des fracas d’arbres. L’hiver aura des feuilles ; l’été sera sombre ; l’automne sera sans moisson, le printemps sera sans fleur. Il y aura mortalité avec famine. (Il y aura des) maladies sur les troupeaux : vertige, consomption, hydropisie [ … ], peste, enflure, fièvre. Trouvailles sans profit, cachettes sans trésors, grands biens sans hommes. Extinctions des champions, manque de blé, parjures, jugements de colère, une port de trois jours et de trois nuits pour les deux tiers des hommes, un tiers de ces plaies sur les bêtes des mers et des forêts.

Il viendra après cela sept années de lamentations, les fleurs périront, dans chaque maison il y aura des lamentations, des étrangers ravageront la plaine d’Irlande, les hommes serviront des hommes. Il y aura n combat autour de Cnamchaill, de beaux bègues seront tués, des filles concevront pour leurs pères, des batailles seront livrées autour d’endroits célèbres. Il y aura la désolation autour des hauteurs de l’île des Prairies. La mer envahira chaque terre avec les résidences de la Terre de Promesse. L’Irlande sera abandonnée sept ans avant la fin du monde. Il y aura deuil après les massacres.

Après cela viendront de mauvais signes. Des monstres seront engendrés dans cgaque canton, les étangs se tourneront contre les fleuves, le crottin de cheval aura la couleur de l’or, l’eau prendra le goût du vin, les montagnes deviendront des pays parfaits, les tourbières deviendront des champs fleuris, des essaims d’abeilles seront brûlés dans les montagnes, les flots de la mer sur la plage seront retardés d’un jour à l’autre.

Il viendra après cela sept années sombres. Elles cacheront les lumières du ciel, au trépas du monde elles iront en présence du Jugement. Ce sera la fin du monde, ô fils ; grandes nouvelles, nouvelles effrayantes, un mauvais temps. » (Le Dialogue des deux sages)

ou alors les prédictions de Volva la prophétesse concernant le Ragnarök. Elle explique que Hati (le loup), membre de la race de Fenrir, dévorera le Soleil et que celui-ci ne brillera plus pendant les étés suivants, et que la terre connaîtra des tempêtes épouvantables.

« Les frères se battront et se mettront à mort. Les parents souilleront leur propre couche ; temps rude dans le monde ; adultère universel ; temps des lances, temps des épées ; les boucliers seront fendus ; temps des tempêtes, temps des loups avant que le monde s’effondre. Personne n’épargnera personne. » (Edda poétique, poème de Völuspà)

ou bien :

« En nul lieu je n’ai trouvé aucune consolation, ni aucun délice qui satisfasse l’esprit. Maintenant, la Terre est de fond en comble sous l’emprise de Kali, l’ami de l’iniquité. Il n’est plus de place pour la vérité et l’honnêteté, les ascètes, la pureté (à la fois physique et mentale), la compassion et la libéralité. Les malheureux êtres de cette Terre sont uniquement occupés à remplir leurs ventres, ce pour quoi ils font des déclarations frauduleuses. Ces gens sont stupides et d’un esprit extrêmement terne. Ils sont malchanceux, affligés de maladies, difficultés, etc. Les soi-disant saints sont engagés dans des activités hérétiques, tandis que les renonçants (sannyasins), censés avoir renoncé à la vie du monde, entretiennent une famille et des propriétés. Les jeunes femmes, au mépris de leurs aînées, contrôlent le foyer. Le beau-frère devient le conseiller, dont l’avis prévaut. Les filles sont vendues par leur famille par pure avidité financière. Maris et femmes se querellent mutuellement. Les ermitages, les lieux saints et les rivières sacrées sont occupés par des touristes étrangers. Ici, les reliquaires sacrés et les autels des dieux ont été détruits et pollués par les ennemis sournois de la religion. Il n’y a plus de yogis qui possèdent les pouvoirs mystiques. Il n’y a personne qui ait acquis de connaissance spirituelle ou qui accomplisse les actes vertueux. Dans cette conflagration généralisée qui donne son caractère au Kali Yuga, toutes les disciplines spirituelles ont été réduites en cendres. Dans cet âge de Kali, le pays sera peuplé de gens qui feront commerce de nourriture, de brahmanes qui vendront les Védas et de femmes qui vendront leurs corps [ … ] » (Bhagavata Purana Mahatmya)

Ces terribles nouvelles annoncent l’ère sombre des fils de Mileto qui est « Destruction », « Dévastation », mais aussi « Chaos » et « Catastrophe ». Sans être un démon, Mileto est un « anti-dieux » qui se complaît dans le conflit ; il représente donc l’affrontement, la discorde, la guerre et l’opposition, mais aussi la décadence, la perte de l’honneur et l’immoralité. Son rôle en cet âge actuellement en cours est l’inversion des valeurs, l’irrespect généralisé, la perfidie et le mensonge. Il est le roi d’un monde ou toutes les valeurs fondamentales sont inversées, un monde ou les valeurs ancestrales sont bafouées. Comme Kali, Mileto est associé à l’irréligion.

« L’Âge du Monde, 3500 – 1 : La flotte des fils de Milidh vint en Irlande à la fin de cette année, pour la prendre aux Túatha Dé Dánann ; et ils leur livrèrent la bataille de Sliabh Mis le troisième jour après leur accostage. Dans cette bataille tomba Scota, la fille de Pharaon, femme de Milidh ; et on peut voir la tombe de Scota entre Sliabh Mis et la mer. Là tomba aussi Fas, la femme de Un, fils de Uige, d’où est nommé Gleann Faisi. Après cela les fils de Milidh livrèrent une bataille à Tailtinn, contre les trois rois des Túatha Dé Dánann, Mac Cuill, Mac Ceacht et Mac Greine. La bataille dura longtemps, jusqu’à ce que Mac Ceacht tombât devant Eiremhon, Mac Cuill devant Eimhear, et Mac Greine devant Amhergin. Leurs trois reines furent également tuées ; Eire par Suirghe, Fodhla par Edan, et Banba par Caicher. La bataille fut finalement gagnée sur les Túatha Dé Dánann, et ils furent massacrés partout où ils furent rattrapés. Là tombèrent d’autre part devant les fils de Milidh deux illustres capitaines pendant leur déroute, à savoir Fuad à Sliabh Fuaid, et Cuailgne à Sliabh Cuailgne. » (Annales des Quatre Maîtres)

3330 – 3500 = 170 années écoulées depuis la bataille de Magos Turatiom.

Sachant que l’an 1 de M.T. eut lieu 1870 ans avant A.C., nous pouvons dire que l’Âge de Mileto a débuté (1870 + 170) en 2040 de M.T. et (5200 – 3500) 1700 ans avant A.C.

Ceci étant dit nous pouvons constater que ni l’une, ni l’autre de ces débuts d’ères ne coïncident avec l’ère saturnienne.

C’est pourquoi, espérant trouver quelque chose, je suis parti de « 1998 – 1999, début de siècle » et que je suis remonté siècle après siècle, c’est-à-dire de 30 ans en 30 ans, jusqu’à trouver, non pas l’an 1 tant espéré de M.T. mais 3101 l’an 1 du Kali Yuga. Âge qui débuta, comme chez les Celtes, plusieurs années (ici, 35 ans) après la fin de la grande bataille du Mahabharata équivalente à notre seconde bataille de Magh Tuireadh.

Ceci apporte une très forte présomption de réalité à la transmission traditionnelle de nos écrits qui peuvent ainsi connaître une validation inespérée.

3101 – 1er cycle (630 ans)
2471 – 2ème cycle
1841 – 3ème cycle
1211 – 4ème cycle
581 – 5ème cycle
49 – 6ème cycle
679 – 7ème
+ 1309 – 8ème
+ 1939 – 9ème cycle – 1er siècle
1969
1999 – 3ème siècle – 1er lustre – 1ère année de l’an 5100 Calio Iugouos / Mileto
2029
2059

+ 2569 – 10ème cycle

> Le Calio Iugouos dans un cycle temporel

Le cycle temporel de base se nomme Maroiugo (maros/-a/-on, grand et iugo réuni) et le comput astronomique traditionnel lui attribue une durée de 4.320.000 années solaires, ou 12.000 années divines (1 année divine = 360 années solaires). D’après ce comput-ci, l’humanité contemporaine est au début d’un Calio Iugouos, qui a débuté en 3102 avant è.v. (l’an 01 du calendrier hindou) et se terminera dans 427.000 ans.

Le Maroiugo est suivi d’une période de dissolution initiée par une destruction cataclysmique partielle ou seuls règne « l’eau et le feu ». Lui succéderont une nouvelle création, une nouvelle évolution finalisée par une nouvelle dissolution. Il se déroule en quatre parties distinctes :

1) l’Âes Nemeti, « l’Âge sacré », l’Âge d’Or, le Krita ou Satya Yuga : Âge d’accomplissement et de sagesse, - dure 1.728.000 années solaires.

2) l’Âes Bolgons « l’Âge fulgurant », l’Âge d’Argent, le Treta Yuga : Âge des 3 feux rituels (civilisation sédentaire, agricole et urbaine) - dure 1.296.000 années solaires.

3) l’Âes Danunas « l’Âge Impétueux », l’Âge d’Airain et Dvapara Yuga : Âge du doute (apparition et développement des religions et philosophies contestataires) - dure 864.000 années solaires.

4) l’Âes Miletonos, « l’Âge de la Destruction », l’Âge du Fer, le Kali Yuga : Âge des conflits, actuellement en cours - dure 432.000 années solaires.

Les Hindous préfèrent comparer ces 4 yugas aux 4 cycles d’une journée solaire : Satya Yuga, de l’aube au midi, est la période de grande lumière et d’illumination, Treta Yuga, l’après-midi, Dvapara Yuga, la soirée, et Kali Yuga, la partie la plus sombre de la nuit.

Quelle ère choisir ? Magos Turatiom ou Miletonos ?

Si nous optons pour l’ère de Magos Turatiom, nous devrions, pour 2022 è.v., être, pour les uns, en 3892 (2ème année, 5ème lustre, 3ème siècle, 7ème cycle) et pour les autres en 3894 (4ème année, 5ème lustre, 3ème siècle, 7ème cycle).

Si nous choisissons l’ère de Calio Iugouos, nous serions en cette année 2022 è.v., en « rectifiant » l’année omise, l’an 5124 (4ème année, 5ème lustre, 3ème siècle, 9ème cycle).

Si nous voulons rester sur la date donnée par les Annales cela donne pour l’Aes Miletonos :

5200 – 3500 = 1700 ans av. A.C. alors 2ème année, du 5ème lustre, du 1er siècle, du 1er cycle ; et donc, 2022 + 1700 = 3722, 2ème année, du 2ème lustre, du 19ème siècle, du 6ème cycle.

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