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 Les quatre druides primordiaux

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Auetos
Odacos Nemeton Rennina
Auetos


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MessageSujet: Les quatre druides primordiaux   Les quatre druides primordiaux EmptyLun 7 Mar 2022 - 16:04

LES QUATRE DRUIDES PRIMORDIAUX
GARDIENS DES TALISMANS ET MAÎTRES DES ÉLÉMENTS

« Les Tùatha Dè Dànann étaient dans quatre villes à apprendre la science et le druidisme, car science du druidisme et la diablerie étaient à leur service. Voici les noms des villes : Failias, Findas, Goirias et Murias. C’est de Failias que fut apportée la Pierre de Fal, qui est à Tara : elle criait sous chaque roi qui prenait l’Irlande. De Goirias fut apportée l’épée qu’avait Nuada. De Findias fut apportée la lance de Lug. De Murias fut apporté le chaudron du Dagda.

Quatre sages étaient dans ces villes, Fessus était à Failias, Esrus était à Goirias, Uiscias était à Findias, Semias était à Murias. C’est d’eux que les Tùatha Dè Dànann apprirent la science et la connaissance. La lance de Lug, on ne gagnait pas la bataille contre celui qui l’avait à la main. L’épée de Nuada, personne ne fuyait après qu’elle l’avait rougi. Quand on la prenait du fourreau de la Bodb, personne ne résistait à celui qui l’avait à la main. Le chaudron du Dagda, une compagnie ne le quittait pas insatisfaite. La Pierre de Fal qui était à Tara, elle ne parlait que sous le roi d’Irlande.

D’autres historiens disent cependant que c’est dans un nuage de brouillard que les Tùatha Dè Dànann vinrent en Irlande. Mais ce n’est pas cela ; ils vinrent dans les navires d’une escadre et ils brûlèrent tous leurs navires après être arrivés en Irlande. Et c’est du nuage de brouillard qui les entourait que d’autres disent qu’ils vinrent sur un nuage de brouillard. Mais cela n’est pas vrai. Car ils avaient deux raisons de brûler leurs navires, pour que la race des Fomoire ne les trouvât pas pour les piller, et que Lug ne vint pas contester la royauté à Nuada. A ce sujet l’historien à chanté :

Les Tùatha Dè Dànann aux précieux trésors,
où trouvèrent-ils l’enseignement ?
Ils touchèrent à la sagesse parfaite
au druidisme et à la diablerie.

Iarbonel le Beau, devin excellent,
fils de Nemed, fils d’Agnoman,
eut pour fils ignorant Beothach l’actif ;
c’était un guerrier qui mutilait, riche en exploits.

Les enfants de Beothach – leur gloire est vivante –,
la troupe des vaillants héros arriva
après le souci et après une grande fatigue
avec tous ses navires en Scandinavie.

Quatre villes, gloire certaine,
ils les tenaient avec une grande force.
Ils livrèrent un combat acharné
pour apprendre la vraie science.

Failias et Goirias la pure,
Findias, Murias à la grande valeur,
d’où furent gagnées des batailles extérieures,
ce sont les noms des quatre villes.

Morfis et le haut Esrus,
Uscias et Semias toujours hautain,
pour les nommer … ? …
c’étaient les noms des quatre nobles sages.

Morfis était le poète de Failias elle-même,
Esrus était celui de Goirias au désir violent,
Semias était celui de Murias, forteresse des navires,
Uscias était le beau poète de Findias.

Quatre dons furent faits par eux de là-bas,
aux nobles Tùatha Dè Dànann :
l’épée, la pierre, le chaudron de valeur,
la lance pour le meurtre de grands héros.

La pierre de Fal, de Failias, de là-bas,
elle criait sous les rois d’Irlande.
L’épée de la main de Nuada provenait
de Goirias – choix très cruel –.

De Findias par delà la mer, au loin
fut apportée la lance empoisonnée de Lug.
De Murias fut apporté un trésor gigantesque et puissant,
le chaudron du Dagda aux exploits puissants.

Roi du ciel, roi des hommes faibles ;
qu’Il me protège, le Roi des parts royales,
homme en qui il y a abondance de spectres,
et la force de la noble race. »

Outre leur invincibilité militaire, la plus grande chose que les Toutai Deuas Danunas reçurent de leur séjour sur les îles du Nord du monde, fut l’apprentissage des Uidiiai (« Les Connaissances »), ces recueils d’hymnes et d’incantations rituelles chantées durant les sacrifices offerts aux dieux, par les quatre Druides.

La notion de quatre sages gardiens des textes sacrés se retrouve aussi dans la tradition celtique.

Ce sont Marouesos, Semios Bitubarros, Esdrios Alto et Uisucios.

Morfis = Marouesos « le Grand Sachant », le maître du *Mara-uidiia ou Riχs-uidiia (Rig-véda, hymnes)

Semias = Semios Bitubarros « le Capricieux toujours Hautain », le maître du *Samia-uidiia (Sàma-véda, étude des chants)

Esras = Esdrios Alto « le Haut Diplomate », le maître de l’*Ura-uidiia, (Yajur-véda, instructions pour exécuter les sacrifices).

Uscias = Uisucios « le Perspicace », le maître de l’*Are-uidiia (> Areuidia = « signe, symbole », semblable à l’Atharva-véda, qui contient chants et rites)

Ces Sages sont les Druuides primordiaux mythiques qui participent à la Uidiia qu’ils atteignent par l’écoute et la restituent en stances constitutives de la tradition orale du Riχs-Uidiia. Que l’initiale du mot Druuis soit la septième lettre de l’alphabet celte oghamique que notre tradition reconnaît comme étant le nombre de l’accomplissement forme une « coïncidence » mnémotechnique utile et coutumière de la mentalité celtique fortement imprégnée de magie.

Ces quatre Druuides sont les voyants de la Vérité, des Poètes. Si aujourd’hui la poésie est devenue un divertissement de l’intellect et une fantaisie, l’imagination un jouet et une pourvoyeuse de notre amusement, celle qui nous distrait, la bayadère du mental, ce n’était pas le cas pour les hommes de l’ancien temps. Les Poètes étaient des Voyants, les révélateurs de vérités cachées. L’inspiration n’était pas une danseuse courtisane mais une prêtresse dans la maison des Dieux.

Ils n’avaient peut-être pas attelé la foudre à leur chariot, ni pesé le soleil et les étoiles, ni matérialisé toutes les formes destructrices de la Nature pour en faire des agents de Massacre et de domination, mais ils avaient mesuré tous les cieux et toutes les terres qui sont en nous. Ils avaient sondé l’inconscient et le subconscient et le supra-conscient. Ils avaient déchiffré l’énigme de la Mort et trouvé le Secret de l’Immortalité.

Ces Druuides l’avaient annoncé il y a des milliers d’années : « Tissez une œuvre inviolable, devenez l’être humain, créez la Race divine… ô Voyants de la Vérité, aiguisez les lances lumineuses, frayez la voie vers cela qui est immortel » (Rig-Veda X, 53)

Ces Druuides écoutèrent et entendirent le rythme du cosmos manifesté dans le cours régulier des étoiles et la succession régulière des saisons et la simplicité d’une conduite droite et honnête qui mène à la prospérité. L’écoute perpétuelle de l’ordre éternel permit aux Druuides de connaître cet ordre et de trouver les moyens de l’exprimer en strophes rythmées, bien mesurées, qui se transmirent régulièrement de bouche à oreille. C’est ainsi que la tradition orale a commencé et que la connaissance Dru-védique a été transmise d’une personne à une autre pour les milliers d’années à venir.

Ces Druuides entendirent le cosmos proférer de lui-même le son fondamental que développent ensuite les stances de la Uidiia éternelle.
La Uidiia a été vue par ces Druuides, quand elle s’est déployée dans les temps anciens. Mais ce que ces Druuides ont vu, ce n’est pas un texte, mais des réalités invisibles qui constituent la quintessence de la réalité du monde. Ils ont transformé la réalité visible en mots. Mais ils ne sont pas pour autant les auteurs du texte. Leur tâche a été simplement de transmettre par voie phonique les mots de la Uidiia.
On ne peut pas attribuer à leur intention la forme verbale qu’a prise la connaissance qu’ils nous ont transmit. C’est pour cela que ce savoir est considéré comme absolument transcendant.
Puis, en raison de l’influence de l’âge de Mileto, les gens avaient une durée de vie plus courte, étaient querelleur, impatient, colérique, ne présentaient presque plus aucun intérêt pour la religion ou les sujets spirituels et leur mémoire était très inefficace. Pour toutes ces raisons, la Uidiia a été divisée en quatre parties. Sinon les gens n’auraient pas été en mesure de s’en souvenir comme les sages l’avaient fait dans le passé.

Une fois la Uidiia divisée en quatre, Marouesos n’instruisit plus que le Riχs-Uidiia. Esdrios Alto n’enseigna que les hymnes sacrés de l’Ura-Uidiia. Les chants du Samia-Uidiia, ce fut Semios Bitubarros qui s’en chargea et l’Are-Uidiia ce fut Uisucios.

Voilà comment Marouesos, est devenu le professeur du Riχs-Uidiia, Semios Bitubarros, le maître du Samia-Uidiia, et celui qui seul fut glorifié Esdrios Alto par l’Ura-uidiia. Le sage Uisucios, qui était très dévoué et engagé, a été chargé de l’Are-uidiia. Tous ces érudits, à leur tour, ont confié leur Uidiia à leurs nombreux disciples, grand-disciples et arrière-grand-disciples, et donc les branches respectives des Uidiiai ont vu le jour.

Mais ce n’est pas tout.

C’est quatre Druuides étaient aussi maîtres des éléments. C’est-à-dire que chacun dans leur domaine avaient la connaissance, la maîtrise et le pouvoir sur l’un des quatre éléments. Uisucios avait la maîtrise de l’Air. Esdrios Alto pouvait contrôler le Feu. Marouesos savait soumettre la Terre et Semios Bitubarros l’Eau.

Ces éléments étaient et sont toujours représentés par quatre talismans. Les quatre talismans que reçurent les Toutai Deuas Danunas à la fin de leur apprentissage, à savoir : La Suleuca Cladion (« l’Épée de lumière ») qui leur fut remise pas Uisucios. La Slega Boudin (« la Lance de la Victoire ») offerte par Esdrios Alto. La Lianca Ualin (« la Pierre de la Destinée ») donnée par Marouesos et le Parios Opos (« le Chaudron d’Abondance ») légué par Semios Bitubarros.

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