Dans le dictionnaire de Monard :
La base CAER signifie "cervidé" ainsi que la base CERU, tandis que CARNU, CARNE, CARNO, CERNO, CERNU concernent l'emploi de la corne (voir CARNyxs) avec parfois une confusion avec les cairns (cône) et le sacrifice (CARNos) que provoque la base CAR (pierre).
Comment ne pas voir un rapport de jeu de mot entre CERUESIa (cervoise), CERUNon (foudre, voir le dessin de la foudre) et CERUos/a (cervidé) ?
Comment également ne pas voir le rapport entre le cerf, la corne et le cairn également : CERos/CARUos, CERNo/CARNo, CARNUo.
Le Kern désigne en fait le sommet de la tête, que l'on peut comparer visuellement et intellectuellement au cairn de pierre. Ce rapprochement est essentiel. Il en découle la croyance que la fertilité est contenue dans la tête, dans le mont, ce qui pourrait expliquer la coutume de conserver les têtes (en partie).
La pensée celtique est une pensée imagée avec des extensions sacrées. Parfois, il y a confusion de traduction entre symboles.
Nous avons donc un cervidé, la boisson sacrée et la foudre, d'une part (et nous savons la valeur symbolique paternelle du foudre). Et pas très loin de là, nous avons l'emploi du sacrifice, du dépôt tumulaire, et l'emploi et l'imagerie de la corne/cône/mont.
De la jonction de ces deux images, nous obtenons une dieu cornu, gardien (dit-on) de l'autre monde, et présidant aux sacrifices. Mais est-ce un cerf ? Rien n'est moins sûr. D'où l'amalgame bovidé/cervidé à partir de la corne et de leur valeur sacrificielle.
Ne représente-t-on pas parfois le cornu muni de cornes de bélier ou de bouc ? Peu importe, finalement. Il est inutile de chercher un support animalier défini. Il y a superposition de deux symboles de fertilité
en le cerf (l'un par le cerf est fécondant/ouranien, l'autre par le mont et la corne est chtonien).
Cette magnifique superposition est très bien symbolisée par le Cernunnos (celui qui a des bois de cerf, non de bélier) sur le chaudron de Gundestrup.
La représentation chtonienne est clairement exprimée par le serpent, tandis que le torque métallique à clairement la fonction de capteur de foudre, tel qu'il est représenté.
Voici une superbe illustration du cerf magique (Csodaszarvas) du Musée national hongrois qui illustre bien la colonne vertébrale (le corps a trois parties) et la foudre, que tente à démontrer la position du yoga sur le chaudron précité. Remarquez les esses (7) et le torque.
Au sujet du mythe du cerf et du serpent :
http://www.lyonlemelhor.org/2010/04/le-cerf-le-serpent%E2%80%A6-racontes-par-l%E2%80%99ancienne-europe/Myrdinn Damh, êtes-vous passé par la case départ, votre présentation (journal) ? Je suis curieux d'apprendre à vous connaître.